Face aux catastrophes naturelles une réflexion s’impose sur la mal-adaptation

Vagues de chaleur et sécheresses plus longues, pluies intenses, feux de forêts, déneigement, mouvements de terrain, instabilité climatique se succèdent et désormais  notre pays doit y faire face de façon récurrente

Or le Rapport britannique Stern (2006) avait  été le premier à évaluer l’impact économique des effets du changement climatique. en concluant ainsi : le coût de l’inaction est supérieur au coût de la prévention : 5 % à 20 % du PIB mondial, contre 1 % pour celui de l’action. Et depuis le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat) a  lui aussi été formel : plus les gouvernements tardent, plus la charge sera lourde. Ce « réflexe adaptation » sera en tous cas moins coûteux que de devoir modifier à posteriori des infrastructures, des bâtiments, des équipements industriels spécifiquement pour les adapter aux changements climatique.Dernier point à relever dans le rapport action-inaction : l’impact financier de la sinistralité dans l’assurance dont la hausse provoquera celle des primes d’assurance pour les collectivités comme pour les usagers. Du côté des assurances, le montant des sinistres dus aux événements naturels pourrait augmenter de 93 % ces 30 prochaines années pour atteindre 143 milliards d’euros en cumulé sur la période 2020 – 2050.

Et pour nous persuader nous relayons les besoins chiffrés de l’I4CE: (l’Institute for Climate Economics) en détail :

2,3 Mds€ par an additionnels : les mesures d’adaptation à mettre en place dès aujourd’hui , quelle que soit la trajectoire d’adaptation qui sera fixée pour la France, dont :

1.5 Mds€ pour une première série d’actions sans regret,

540 M€ pour renforcer les politiques existantes

250 M€ pour engager plus de moyens humains et d’ingénierie.

Et d’abord il s’avère nécessaire d’ engager des moyens humains et techniques qui sont un pré-requis indispensable pour engager l’adaptation face au climat pour une  dépense finalement minime (250M€/an) en acceptant d’y  consacrer du temps humain, de « l’intelligence » et de l’expertise technique qui seront essentielles.

Adapter notre pays aux conséquences du changement climatique nécessite un budget – évalué au minimum à 2,3 milliards par an pour les mesures incontournables en martelant:  Prévenir coûtera toujours moins cher que réparer.