Une étude prospective cas témoin menée par les équipes d’Endocrinologie Pédiatrique et d’Hormonologie du Professeur Sultan et de Chirurgie Pédiatrique du Professeur Kalfa du CHU de Montpellier, met en relation les risques de malformation génitale des garçons en cas d’exposition in utéro à des perturbateurs endocriniens.
L’étude a été menée sur 710 enfants (408 témoins et 302 cas de malformation), pour lesquels l’exposition professionnelle des deux parents a été recensée, ainsi que les expositions domestiques.
L’exposition des mères au cours des premiers mois de grossesse à des perturbateurs endocriniens, qui est principalement due aux peintures et solvants, détergents, et pesticides, se retrouve significativement associée au risque de malformation génitale. Le risque de malformation de la verge se trouve ainsi multiplié par 3.
Un certain nombre de professions exposant à des perturbateurs endocriniens, tant maternelle que paternelle, sont également apparues comme étant significativement plus fréquentes chez les parents d’enfants porteurs d’hypospadias :
- Chez les mères, les professions étaient (de la plus à la moins fréquente) : activité professionnelle de nettoyage / ménage, coiffeuses, esthéticiennes, travail en laboratoire.
- Chez les pères : agriculteurs, travail en laboratoire, activité professionnelle de ménage/ nettoyage, mécanique (moteurs), peintres.
Une réflexion sur « Exposition aux perturbateurs endocriniens et malformation génitale masculine »
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