Etude sur le lien entre exposition chimique et obésité et diabéte (Chem trust)


L’association britannique CHEM Trust publie ce 22 mars 2012 un rapport intitulé  « Panorama scientifique des liens   entre exposition chimique et risques d’obésité et de diabète »[1],  qui parvient aux mêmes conclusions que le rapport du RES « Evaluation du lien entre environnement chimique, obésité et diabète (ECOD) ». 

Les auteurs du rapport CHEM Trust, les professeurs Miquel Porta et Duk-Hee Lee, ont passé en revue 240 publications scientifiques et dressent le même constat que le rapport ECOD publié par le Réseau Environnement Santé, mercredi dernier : le modèle énergétique (nutrition-sédentarité) ne suffit pas à expliquer les épidémies mondiales actuelles d’obésité et de diabète ; des substances chimiques polluantes obésogènes et diabétogènes sont également à l’œuvre.

Les auteurs, à l’instar du RES, insistent sur l’action délétère des perturbateurs endocriniens qui aux stades les plus vulnérables du développement peuvent programmer irréversiblement l’organisme humain à l’obésité et au diabète.

« Il faut passer d’une approche centrée sur le mode de vie, le diagnostic et le traitement à une approche appliquant des mesures de prévention à toute la population, telles qu’une alimentation exempte de contaminants persistants et l’élimination de l’exposition à des produits chimiques impliqués dans l’obésité et le diabète » écrivent-ils.

« C’est le changement de paradigme en santé publique que nous appelons de nos vœux. Par leur contribution multiple aux grandes épidémies non-infectieuses (maladies métaboliques, cancers) et aux atteintes à la reproduction, les perturbateurs endocriniens sont à la fois une menace à appréhender d’urgence et une opportunité pour replacer prévention et précaution au cœur des politiques publiques » commente André Cicolella, Président du Réseau Environnement Santé.

Les frais de prise en charge du diabète représentent, à eux seuls, en moyenne 10% du budget santé des états européens. Il ne fait pas de doute que la prévention s’impose aussi du point de vue économique.

– Le résumé et les conclusions du rapport de CHEM Trust sont disponibles en français sur :

Panorama scientifique des liens entre exposition chimique et risques d’obésité et de diabète

– Les ONG européennes diffusent une brochure grand public sur les enjeux environnementaux des maladies métaboliques :

SUBSTANCES CHIMIQUES DANS NOTRE ASSIETTE ET NOS PRODUITS DE CONSOMMATION – LE CHAINON MANQUANT DANS L’EPIDEMIE D’OBESITE ET DE DIABETE ?

– Rapport et dossier de presse du rapport ECOD du RES :

Dépliant – Obésité/Diabète : le rôle des polluants chimiques

 [1]. Titre original du rapport : “Review of the science linking chemical exposures to the human risk of obesity and diabetes”