On sait que la pollution ne connaît pas de frontières, et qu’elle passe au delà des pays et des continents où elle est formée, or une étude publiée dans Nature incriminerait le commerce international et les productions locales des produits pour l’exportation comme pouvant provoquer 1/5 des morts liés à la pollution de l’air.
Une nouvelle façon de penser le rôle des particule fines souvent reliées à des morts précoces des populations a été proposée par Dabo Guan, chercheur à l’université East Anglia, en Grande-Bretagne, et à l’université Tsinghua à Pékin (Chine). Ce principal auteur d’un article publié mercredi 29 mars dans Nature, en coopération avec des scientifiques de huit autres universités, a démontré que les effets sur la santé des particules fines, celles que les experts appellent PM2,5 pour indiquer que leur diamètre est inférieur à 2,5 microns (millionième de mètre), sont surtout à associer au commerce international.
Les entreprises manufacturières tournées vers l’exportation engendrent une pollution atmosphérique responsable de plus de 700 000 décès prématurés chaque année dans le monde, indiquent des chercheurs , au terme de leur étude portant sur les dix dernières années.
Les émissions polluantes des entreprises manufacturières affectent à la fois les populations locales mais également des populations situées à plusieurs milliers de kilomètres de distance.
Ainsi, la pollution induite par l’activité d’usines en Chine peut provoquer des maladies cardiaques, des infarctus et des cancers du poumon aux États-Unis, précisent les chercheurs dans l’enquête publiée par le magazine Nature.
On pourrait ajouter à cette pollution générée lors de la production celle occasionnée par les 50 000 bateaux qui sillonnent les océans pour rapporter ces matières premières ou ces produits qui font notre quotidien (références de l’ISEMAR de St Nazaire)