L’épandage aérien de pesticides est enfin interdit
La semaine dernière, des associations antillaises étaient venues à Paris pour présenter devant le Conseil d’Etat, une demande d’abrogation de l’arrêté permettant de déroger à l’interdiction de l’épandage aérien de pesticides en France.
Malgré leur interdiction par le règlement européen de 2009, les épandages aériens continuaient en France, profitant d’un arrêté ministériel autorisant des demandes de dérogations.
Les Antilles, où l’on cultive intensivement les bananes, se battaient depuis plusieurs années pour empêcher les ballets d’avions au-dessus de leurs têtes. Déjà très touchée par la pollution au chlordécone, la population ne supportait plus de voir les îles saupoudrées de produits phytosanitaires toute l’année, au mépris de la santé des habitants et de la biodiversité exceptionnelle des Antilles. D’autres cultures en France métropolitaine sont aussi concernées par ces épandages aériens comme les céréales et le vignoble, qui jusque là bénéficiaient aussi de dérogations malgré des demandes des associations environnementales et des riverains .
Le Conseil d’Etat vient de donner sa réponse : son ordonnance interdit le 6 mai 2014 cette pratique en France et condamne les ministères concernés à verser mille euros aux associations.
Ainsi grâce à la vigilance des associations ces pratiques dangereuses pour la santé publique vont cesser définitivement . Les épandages aériens ne pourront plus avoir lieu dans les autres départements français, comme en Bourgogne où des protecteurs de la nature et de la santé bataillaient aussi contre cette pratique.