En mai 2016, l’indicateur de température planétaire dépasse de 0,93°C la moyenne 1951/1980. C’est ce qui ressort de l’analyse publiée par l’équipe Nasa/Université Columbia de New York. La température calculée sur la période de janvier à mai 2016 dépasse cette moyenne de 1,15°C, un niveau très élevé, montrant que l’objectif fixé à la COP-21 de viser une hausse maximale de 1,5°C relativement à la période pré-industrielle (1750) est hors de portée.
Impossible de ne pas rapprocher cette analyse de la publication, par une équipe du CNRS du chiffre de la teneur de l’atmosphère en CO2 avec un résultat à caractère symbolique.
La station de mesure de l’île d’Amsterdam, au sud de l’Océan Indien a en effet affiché pour la première fois en mai la valeur de 400 ppm (partie par million) pour le dioxyde de carbone. L’île d’Amsterdam, très éloignée des sources anthropiques de CO2, mais également des variations saisonnières provoquées par le cycle végétal dans l’hémisphère nord où les continents dominent, fournit aux scientifiques une mesure très proche de la moyenne planétaire.
Un chiffre symbolique, tout rond, qu’il faut comparer à celui de l’ère pré-industrielle, avant que les hommes ne brûlent massivement charbon, pétrole et gaz, de 280 ppm environ.