Santé publique France nous révèle avec une méthode habituellement appliquée à la pollution de l’air, les bienfaits d’un environnement urbain plus vert et plus tourné vers une mobilité physique pour la population.
« Les politiques publiques visant à augmenter le nombre d’espaces verts urbains, promouvoir les mobilités actives (marche et vélo), améliorer la qualité de l’air, et réduire le bruit des transports et la chaleur en ville se traduisent annuellement par des bénéfices importants pour la santé de l’ensemble des habitants de chaque métropole, en termes de mortalité, de morbidité, de recours aux soins et de gêne », affirme l’agence sanitaire.
Pour rappel, les espaces verts correspondent, selon l’OMS, à « tout terrain urbain sur lequel se trouve toute sorte de végétation, qu’elle soit sur des terrains privés ou publics, quelles que soient sa taille ou ses fonctions, et peut inclure des zones ‘bleues’ (comme des étangs, des lacs ou des ruisseaux) et des rues longées d’arbres ».
Selon les scénarios locaux mis en place, « un espace vert peut contribuer à éviter entre 1 et 2 décès par an parmi la population résidente, soit entre 1,6 % et 5,9 % de la mortalité annuelle selon les cas ».
Les bénéfices pour la santé engendrés par les espaces verts se manifestent via des mécanismes complexes qu’il est utile de connaitre pour les valoriser:
- l’atténuation des expositions à des facteurs de stress environnementaux ;
- la participation au développement des capacités : pratique d’une activité physique, cohésion et lien social… ;
- le rétablissement des aptitudes par le ressourcement : restauration psychologique, bien-être et réduction du stress ;
- la participation à la protection de la biodiversité en ville, associée à des bénéfices pour la santé mentale, notamment.
Cette étude prouve que les choix d’aménagements urbains et les décisions des acteurs locaux peuvent influencer positivement la santé des Français. Pour le Dr Caroline Semaille, « agir sur ces facteurs implique des transformations importantes du territoire, qui doivent être concertées et planifiées pour être durables et équitables »
C’est pour cette raison que nous sommes impliqués dans les réflexions territoriales de nos métropoles pour un urbanisme favorable à la santé.