Le journal Ecology Letters parle de l’hécatombe constatée: 421 millions d’oiseaux auraient disparu en Europe dans les 30 dernières années et tout particulièrement des espéces communes de notre vielle Europe.
« C’est un avertissement qui vaut pour toute la faune européenne. La manière dont nous gérons l’environnement est insoutenable pour nos espèces les plus communes », explique Richard Gregory, de la Société royale pour la protection des oiseaux, qui a codirigé l’étude.
Les scientifiques, qui recommandent l’application rapide de nouveaux schémas agricoles et la mise en place de zones vertes en milieu urbain, ont analysé des données portant sur 144 espèces d’oiseaux de 25 pays européens, collectées en général par des observateurs bénévoles.
Le rapport Nature vivante du WWF n’en dit pas autrement; les effectifs de ces espèces sauvages ont décliné de 52 % entre 1970 et 2010. Autrement dit, la taille de ces populations a fondu de moitié en moins de deux générations, ce qui représente un recul beaucoup plus marqué que celui précédemment estimé (– 28 %). Dans le détail, les espèces d’eau douce sont les plus durement touchées avec une chute de 76 % entre 1970 et 2010, contre un déclin de 39 % pour les espèces marines et les espèces terrestres.
Les principales menaces pesant sur les espèces sauvages sont la disparition et de la dégradation de leurs habitats (du fait de la déforestation, de l’urbanisation ou encore de l’agriculture), la chasse et la pêche (intentionnelle, à des fins alimentaires ou sportives, ou accidentelle comme les prises accessoires, et simultanément la pollution et le changement climatique, dont les effets devraient être de plus en plus forts.
Toutes ces données confirment bien que les modes d’activités humaines et le réchauffement climatique qui en résulte jouent sur tous les êtres vivants et donc notre nécessité à agir se fait chaque jour plus impérieuse.