Depuis le 4 avril, la forêt qui cerne la tristement célèbre centrale nucléaire Tchernobyl est en feu. Les pompiers qui tentent de l’éteindre affrontent, au cœur de l’incendie, des niveaux de radioactivité 16 fois supérieurs à la normale. Cet événement pourrait remettre en suspension de césium 137 dans l’air. Suite à ces incendies dans la steppe russe et en particulier près de Tchernobyl des particules radioactives ont été mises en suspension et ont pu être analysées en faible quantité en France :
Le correspondant de RFI à Kiev indiquait dans un article du 6 avril : « Chaque année au printemps, des particuliers brûlent des ordures, des feuilles mortes et de l’herbe coupée dans leurs jardins. Les feux grossissent avec le vent et peuvent devenir incontrôlables. Au cours des dernières 48 heures, on recense ainsi 800 feux de prairie, de steppe et de forêt à travers tout le pays, dont 140 autour de Kiev. Plusieurs quartiers de la capitale enregistrent une pollution de l’air excessive. »
Plusieurs foyers concernent des secteurs très contaminés par les retombées radioactives liées à la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Diverses sources ont fait état de départs de feu dans la zone d’exclusion de 30 kilomètres autour de la centrale de Tchernobyl. Les incendies entraînent nécessairement une remise en suspension de substances radioactives dans l’atmosphère. En effet le bois, le couvert végétal, la litière en forêt sont des réservoirs de contamination. Des retombées radioactives très importantes ont eu lieu en 1986 suite à la catastrophe de Tchernobyl. Les substances radioactives à longue période comme le césium 137 ou le strontium 90 (demi-vie de 30 ans) ou encore le plutonium 239 (demi-vie de 24130 ans) sont toujours présentes dans la couche superficielle du sol, mais aussi dans la végétation et les forêts.
L’IRSN a publié à cette occasion un communiqué : à des fins de vérification, l’IRSN va procéder au relevé des filtres aérosols de ses stations OPERA-Air grand débit situés dans l’est de la France. Ces stations de prélèvement d’aérosols à grand débit permettent de mesurer d’infimes traces de radioactivité.
La CRIIRAD notre partenaire a consulté par exemple les 6, 7 et 8 avril les sites internet des organismes de surveillance de la radioactivité atmosphérique de Grèce et de Roumanie, mais les mesures disponibles ne sont pas suffisamment précises pour permettre de conclure.
Pour plus de détails veuillez consulter le communiqué du 8 avril ci dessous précisé :
http://www.criirad.org/actualites/dossier2020/2020-04-08-CP_Incendies_Tchernobyl.pdf