Des scientifiques dirigés par Duane Waliser, spécialiste de l’atmosphère au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, ont découvert que les rivières atmosphériques massives sont responsables de 75 % de tous les phénomènes extrêmes de vent et de pluie sur les côtes du monde, et de la moitié des plus fortes rafales de vent enregistrées depuis près de deux décennies. Ce serait une découverte importante car ce seraient ces étroits couloirs d’humidité concentrée en suspension dans l’atmosphère, qui seraient associés aux plus grandes inondations et phénomènes météorologiques extrêmes que l’on ait connu dans le monde ces dernières années.
« Non seulement ces “rivières atmosphériques” présentent un risque d’inondation », comme prévient le professeur Waliser, « mais elles présentent également un risque de vents violents et de conditions extrêmes qui peuvent être dangereuses. »
Ce qui laisse à présager que le changement climatique intensifie encore les événements de précipitations sévères causés par ces « rivières dans le ciel » à l’avenir, en raison de l’augmentation des taux d’évaporation et de la plus grande capacité de rétention d’eau atmosphérique: des effets renforcés donc avec le changement climatique en cours en étant à la fois causes et conséquences. De manière générale, les rivières atmosphériques captent l’humidité des zones plus chaudes et la déposent sur les régions plus froides.
Pour certaines régions, l’augmentation des précipitations sera un avantage ; pour d’autres, des conditions météorologiques extrêmes pourraient provoquer des inondations dangereuses, voire mortelles. Il ne s’agit là que du dernier lien entre le changement climatique et la fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes.
article Nature Géosciences : https://www.nature.com/articles/ngeo2894