La question de l’impact du micro-ondes sur la santé a fait l’objet de nombreuses études et pourtant cet appareil très commode est souvent utilisé sans discernement.
Principe : les micro-ondes sont un rayonnement non ionisant et ne doivent pas être confondues avec les rayons X ou gamma, ou même les UV du soleil. En 1945, l’Américain Percy Spencer, ingénieur électronicien, emballa un magnétron de radar dans une boîte métallique : le four à micro-ondes était né.
Les ondes produites dans un four ne rendent en rien les aliments radioactifs. La réglementation en France impose pour ces appareils une fréquence comprise entre 2,4 et 2,5 GHz, fréquence comparable au WiFi et proche de celles utilisées par les téléphones portables dont les gammes s’étendent de 800 MHz (0,8 GHz) à 2600 MHz (2,6 GHz). Les molécules d’eau, comme toutes les molécules polaires, sont très sensibles aux sollicitations électriques alternatives produites par les micro-ondes. Cela provoque une intense agitation moléculaire et donc une augmentation de la température de la matière : de la chaleur.
En ce qui concerne l’eau, la fréquence propre d’agitation moléculaire est de 2,45 gigahertz (2,45 milliards par seconde). Tout produit hydraté subit donc sous micro-ondes accordées, l’agitation de 2 milliards et demi de frictions par seconde, entraînant un échauffement immédiat. C’est bien ces avantages qui en font cette utilisation très fréquente.
Selon les auteurs de l’étude Nutri-Bébé SFAE 2013 réalisée auprès de 1 188 jeunes mamans, « le lait des biberons est réchauffé au four à micro-ondes dans 66% des cas ». Et pourtant, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) déconseille fortement l’usage de cet appareil. « La température peut s’élever très fortement dans le biberon et entraîner des brûlures graves », précise l’autorité sanitaire sur son site. Sous l’effet de la chaleur émise par les ondes, certains composants comme les probiotiques et les vitamines disparaissent. « La production de molécules artificielles est inévitable. Les acides aminés naturels subissent des changements isomères et se transforment de manière toxique, sous l’impact des micro-ondes produites dans ce type de four.
Les risques sont accrus lors de l’utilisation ce ce mode de chauffage des aliments dans des emballages plastiques qui sous l’effet de la chaleur excessive provoquent des migrations des molécules à travers l’alimentation.