Des mesures d’encadrement de cette production effrénée de plastiques est en cours : c’est heureux, sachant qu’on envisage encore la croissance de la production en particulier de déchets , annoncée comme pouvant tripler par rapport à celle de 2019, selon un rapport de l’OCDE.
Ainsi depuis début mars l’ONU ont débuté des négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique. En effet de nombreuses études scientifiques montrent la présence de microplastiques partout sur le globe, des pôles aux plus hauts sommets, sans oublier dans le corps des animaux que dans celui des humains, menaçant partout les écosystèmes et donc la biodiversité.
Si ces molécules ont été pendant longtemps présentées comme le symbole de la modernité par leur praticité, désormais elles sont plutôt rangées au titre de pollutions notoires, dont il va falloir savoir se passer compte tenu de leurs durées de vie infinies, même aux fonds des abimes océaniques.
Alors que le 30 janvier 2020 , le Parlement avait définitivement adopté la loi contre le gaspillage qui devait fixer à 100 % l’objectif de plastique recyclé d’ici à 2025, la France reste un mauvais élève du recyclage des plastiques, le principal plastique recyclé étant le PET des bouteilles d’eau , ceci reprise par Nathalie Gontard, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Montpellier, qui ajoutait « un objectif 100 % recyclage » est « impossible à atteindre » dans l’immédiat et ne répond pas à l’urgence de la situation. Le « vrai » recyclage, au sens de l’économie circulaire, signifie qu’un déchet redevient sa matière d’origine, intacte, or ce processus ne fonctionne pas pour les plastiques. Seul ce qu’il conviendrait plutôt d’appeler un « décyclage » est possible cad une réutilisation à d’autres fins.
Et d’ ailleurs la solution du recyclage laisse beaucoup d’interrogations en suspends: d’ailleurs les opinions de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) démontrent que la sécurité des consommateurs vis-à-vis du PET, recyclé grâce aux technologies autorisées, est assurée pour un cycle unique de recyclage. L’état des connaissances ne permet donc pas de dire avec certitude que le PET recyclé plusieurs fois ne présentera pas de risques pour le consommateur.
Le WWF nous alerte, étude à la clé, que le plastique coute jusqu’à 10 fois plus cher à son élimination qu’à sa production, d’autant si on intègre les couts environnementaux, ses impacts climatiques de part son origine à base de produits pétroliers.
Affaire à suivre!
https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/nouveau-rapport-wwf-cout-reel-du-plastique-10-fois-plus-eleve-que-cout-production