Déjà trouvées dans les bonbons M&M’s l’an dernier on en retrouve dans la blanquette de veau de William Saurin, les chewing-gums Malabar et les biscuits « Napolitain » de LU… en plus des M&M’s : c’est ce que nous révèle cette nouvelle étude d’Agir pour l’environnement: la présence de dioxyde de titane sous la forme nano .
On voit mal l’utilité de mettre du dioxyde de titane dans la nourriture, une substance classée cancérigène possible par l’OMS en 2006. Les industriels rétorquent que l’E171 – le nom d’additif alimentaire du dioxyde de titane – est un colorant alimentaire courant.
Les agences européennes peinent à obtenir des données des industriels sur l’usage de l’E171 dans la nourriture. D’abord, l’évaluation sanitaire de l’E171 de l’agence européenne de la sécurité alimentaire (EFSA) attendue en 2015 a six mois de retard. Ensuite, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) est actuellement opposée à plusieurs entreprises (dont l’industriel chimique Dupont) qui refusent de lui transmettre des informations sur le dioxyde de titane en se protégeant derrière le secret des affaires.
Des députés européens régissent avec véhémence: Michèle Rivasi comme José Bové: “L’association, Agir pour l’environnement a récemment fait analyser des biscuits chocolatés de la marque Lu, des chewing-gums Malabar, une conserve de blanquette de veau commercialisée par William-Saurin et un mélange d’épices pour guacamole vendu sous la marque Carrefour.
Il a été observé lors de ces tests que tous ces aliments contiennent des nanoparticules, de dioxyde de titane (TiO2) ainsi que dioxyde de silicium (SiO2) pour un d’entre eux.
Or, l’Association relève qu’il il n’y a aucun étiquetage sur ces aliments. La réglementation européenne n’est donc pas respectée car en vertu du Règlement 1169/2011, article 18 : 3. « Tous les ingrédients qui se présentent sous forme de nanomatériaux manufacturés sont indiqués clairement dans la liste des ingrédients. Le nom des ingrédients doit être suivi du mot «nano» entre crochets. »
Ce règlement est applicable depuis le 13 décembre 2014 comme le précise son article 55. La France doit prendre toute la mesure du risque que comportent les nanoparticules et appliquer la législation européenne. La culture de l’omerta doit prendre fin et les consommateurs doivent pouvoir être tenus informés de ce qu’ils consomment.”