Le Ministère en charge de l’écologie a publié sur son site deux listes de pesticides – pourtant autorisés à la vente- susceptibles de contenir ces substances interférant avec les systèmes hormonaux couramment nommés perturbateurs endocriniens.
Au total c’est plus de 1 600 références qui ont été répertoriées ; cette publication faisant suite au positionnement français du 4 juillet au Parlement Européen où les Etats Membres de l’Union Européenne ont adopté « des critères de définition des perturbateurs endocriniens utilisés dans les pesticides. »La première liste figure sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire et concerne les biocides (insecticides pour la maison, produits de protection du bois ou pour l’hygiène vétérinaire), tandis que la seconde liste est proposée sur le site du ministère de l’Agriculture, et recense près de 600 produits phytosanitaires pesticides (insecticide, herbicide, fongicide).
Les listes des produits ont été élaborées à partir des données de l’étude d’impact de la Commission européenne conduite de juin 2015 à juin 2016, dans le cadre de la procédure de définition des PE. Les substances actives présentes dans ces produits “[peuvent] relever de la définition (des perturbateurs endocriniens) telle qu’elle était proposée par la Commission européenne ” l’an dernier, ont souligné les ministères.
Et c’est, dans l’attente de «l’entrée en vigueur concrète de l’exclusion européenne»,pour les citoyens, agriculteurs et professionnels qu’ils «puissent orienter leurs choix d’achat», que ces 2 listes ont été publiées. Notre partenaire : l’association Générations Futures souligne que si la liste de biocides et de pesticides publiée «semble longue», elle ne porte que sur des produits commerciaux. «Il faudrait maintenant que les ministères publient la liste des matières actives concernées pour qu’on y voit plus clair», estime François Veillerette, son porte-parole.
Attention, préviennent les ministères : les agences scientifiques n’ont pas encore mené le travail détaillé de vérification, substance par substance, de leur caractère perturbateur endocrinien.
Source : Ministère de la transition écologique et solidaire, 14 juillet 2017