La direction statistique des ministères sociaux (Drees), parle de réorganiser l’offre de soins en raison des contraintes de personnel empêchant de maintenir les lits et ainsi voir disparaitre des lits hospitaliers.
Tandis que la population française vieillit et que l’espérance de vie stagne en France, nous allons reprendre les chiffres transmis par la DREES pour examiner les tendances ?
Selon cette institution, les 3.005 établissements hospitaliers publics et privés ont réduit leur capacité d’accueil de 3.408 lits en un an. Ainsi la baisse de 69.000 lits d’hospitalisation complète entre 2003 et 2017 a été établie”. Cette baisse d’ensemble, poursuit -elle, “doit être nuancée”, car elle concerne en effet surtout “les hospitalisations de ‘court séjour’ (-30 000 lits) et de ‘long séjour’ (-48 000 lits).
Un peu plus de 3.400 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2019 dans les Établissements de santé qui ont créé, dans le même temps, 1.500 places d’hospitalisation partielle, selon une étude du ministère de la Santé publiée mardi. Les 3.005 établissements publics et privés disposaient très exactement de 392.262 lits d’hospitalisation complète, soit 3.408 de moins pour 2019,ce qui a réduit les capacités de 0,9%.
A l’inverse, le “virage ambulatoire” a poursuivi sa course: 1.499 places “de jour” ont été ouvertes, soit une hausse de 1,9% portant leur nombre total à 78.790. L’hospitalisation à domicile a même enregistré un bond de 5,5%, avec 19.100 patients, “pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire”. “Aujourd’hui, on observe un quasi consensus pour dire qu’il faut développer l’ambulatoire dans nos établissements, c’est l’avenir du système de santé”, assure Jérémie Sécher, président du Syndicat des managers publics de santé (SMPS).
A l’hôpital la tendance va vers les unités de soins et de réadaptation dans les unités de soins de suite et de réadaptation, où l’on note une augmentation du nombre de lits de 14 000. Selon le Ministère “Les hôpitaux doivent alors se recentrer sur leur mission première – les soins et non l’hébergement”, ce qui induit “des hospitalisations plus adaptées, des durées de séjours plus conformes aux besoins des patients et une offre de soins plus graduée”.