Deux propriétés viticoles du Bordelais en appellation Côtes-de-bourg ont été mises en examen le 17 octobre pour « usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques » soupçonnés d’être à l’origine de malaises et de nausées chez des élèves d’une école primaire en mai 2014.
Les deux exploitations ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 30 décembre 2015 à la suite d’une plainte de la Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso), une fédération d’associations de l’environnement à laquelle s’est associée Générations futures . Cette dernière avait engagé une étude démontrant la contamination de cheveux d’enfants suite à ces épandages trop rapprochés sur des vignobles en proximité de leur école. En effet dés le 5 mai 2014, une vingtaine d’élèves de l’école primaire de Villeneuve-de-Blaye, dans la Gironde, avaient été pris de malaises ou de maux de gorge et de picotements aux yeux. Un enquête administrative de l’Agence régionale de santé ( ARS Aquitaine) avait été diligentée à ce propos.
Selon les documents de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) d’Aquitaine, deux exploitants, l’un conventionnel (Château Castel La Rose), l’autre bio (Château Escalette), ont traité des parcelles riveraines de l’école le 5 mai 2014. Et les deux types de produits fongicides (mancozèbe, mefenoxam et spiroxamine pour le premier, bouillie bordelaise, cuivre et soufre pour le second) pourraient, en cas d’exposition aigüe, être à l’origine des symptômes éprouvés par les écoliers et leur institutrice.
Cela a conduit que depuis le mois de juillet, la filière viticole bordelaise et les autorités régionales ont signé un plan visant à réduire dans les meilleurs délais l’utilisation de pesticides.