Le PNSS a depuis longtemps proposé des conseils ciblés pour les femmes enceintes qui sont relativement contraignants : c’est devant ce constat que 2 Doctorantes ont étudié comment ces conseils étaient suivis.
Manik Kadawathagedara, doctorante à l’Inserm, est la première à conduire une étude en France pour savoir si les femmes enceintes parviennent à suivre ces recommandations en en se basant sur la cohorte Elfe qui suit 18.041 mères. Elle a présenté ses résultats le 27 juin 2017, lors d’une conférence animée par Jean-François Huneau .organisée par le Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé (FFAS), financeur de sa thèse.
Même si les femmes enceintes parviennent en moyenne à suivre les recommandations officielles, « quand on les interroge, beaucoup trouvent les conseils nutritionnels peu clairs et pas toujours réalistes », affirme lors de cette même conférence Clélia Bianchi, doctorante à AgroParisTech, qui se base sur des échanges menés dans sept groupes de discussion incluant une quarantaine de femmes enceintes à Paris et à Aix-en-Provence. Selon la doctorante, nombre de femmes enceintes déplorent des informations contradictoires des professionnels de santé entre eux.
De plus, les « interdits » restent très contraignants pour une partie des femmes interrogées. « Elles affirment qu’elles suivraient davantage des conseils du type « augmentez ou diminuez la quantité » d’un aliment déjà présent dans leur régime alimentaire, souligne Clélia Bianchi, qui invite les organismes qui prodiguent des conseils à « effectuer un compromis entre l’efficacité nutritionnelle théorique » et « leur acceptabilité »
Conférence du 27 juin 2017 animée par Jean-François Huneau (Professeur – UFR Biologie et Nutrition Humaines – AgroParisTech).