Une équipe de chercheurs sur les pentes de l’Everest ont fait un constat surprenant : de très importants taux de substances chimiques comme les perfluoroalkylées ou PFAS – qu’ils ont mesurés pour la première fois au sommet de l’Everest.
Ils étaient partis pour réaliser des analyses de sols afin de faire du « troisième pôle terrestre » le plus grand laboratoire du monde du changement climatique. Ces éléments surprenants ont fait l’objet d’une publication le 10 mars 2021 dans la revue Science of The Total Environment. A plusieurs altitudes, y compris au niveau du « balcon », c’est à dire le dernier passage très fréquenté à quelques centaines de mètres du sommet et là aussi ces substances ont été retrouvées à des niveaux bien plus élevés que sur d’autres montagnes du monde.
D’après cette enquête, ces molécules proviendraient essentiellement des équipements de montagne traités pour résister à l’humidité. Kimberley Miner, professeur adjoint de recherche à l’Institut du changement climatique de l’Université du Maine, qui a coordonné les recherches à distance depuis les États-Unis fut très surpris de ce constat « Nous avons tout retesté trois fois, parce que les taux étaient beaucoup plus élevés que ce à quoi nous nous attendions. » Jamais il n’avait été constaté que de telles empreintes chimiques maculaient à ce point cette montagne – la plus haute du monde mais aussi très fréquentée par des montagnards bien équipés.
Ce qu’on peut tirer de ces conclusions surprenantes , c’est que partout où passe l’homme, il laisse des traces, aussi est-il raisonnable d’en abandonner le moins possible !