Ce collectif de plus de 5.000 professionnels de santé et une cinquantaine d’organisations de soignants alertent ce samedi sur les “conséquences sanitaires et sociales dramatiques”, selon eux, de la loi sur l’immigration, appelle le gouvernement présidence à “retirer cette loi mortifère pour la santé publique”.
Cette loi “remet gravement en cause notre modèle de santé humaniste”. Elle aura des conséquences notamment sur la santé “des plus vulnérables, les enfants”, assurent-ils, redoutant “une dégradation intolérable de la mortalité infantile, qui s’est déjà accrue depuis dix ans en France” du fait “des inégalités sociales notamment”. Ce texte “est contraire à la Convention internationale des droits de l’enfant”, écrivent-ils, citant la “limitation du regroupement familial”, la “complication des démarches administratives nécessaires pour les mineurs isolés” ou la “limitation des hébergements d’urgence”.
Ils pointent en particulier: “La suspension de la prise en charge médicale pour les demandeurs d’asile déboutés et les restrictions du titre de séjour pour maladie grave”, risquent, elles, “d’augmenter les urgences médicales” et de contribuer à propager des “maladies infectieuses”. Sans compter que la France en déficit de soignants se situe en contradiction grave en effet,”Comment concevoir humainement que l’on attire en France des médecins, au détriment de leurs pays d’origine, tout en refusant de soigner les malades de ces mêmes pays ?”