Avec la crise sanitaire et le télétravail, la visioconférence s’est imposée dans notre quotidien tant à l’échelle professionnelle, que pour nos distractions, comme pour les échanges familiaux.
Car outre la fatigue visuelle, liée à la fixation prolongée d’un écran, la visioconférence est surtout génératrice de fatigue mentale, explique à un journaliste de France Info : Nawal Abboub, docteure en sciences cognitives. Et pour cause : une discussion vidéo exige beaucoup plus de concentration qu’un échange en face à face. Le cerveau doit donc davantage se concentrer pour s’appuyer sur d’autres indicateurs, comme le ton de la voix ou les expressions du visage.
Surtout, les appels vidéo nous privent de « la synchronicité dans l’échange des regards », rapporte Marie Lacroix autre docteure en neurosciences. Ainsi, face à une vidéo où un individu s’exprime, « notre attention est davantage attirée lorsque la personne qui parle donne l’impression de nous regarder environ 30% du temps »ajoute- t-elle. » la visioconférence bouleverse la perception des autres, elle modifie également le regard porté sur soi-même, vous mettez votre cerveau en double tâche : vous vous concentrez à la fois sur la personne à qui vous parlez et sur vous. »
« Il ne faut pas non plus tomber dans le syndrome de la visionite », poursuit Nawal Abboub, qui incite à alterner avec d’autres modes de communication. « On peut aussi s’appeler par téléphone, s’envoyer des messages, travailler sur des documents partagés », détaille-t-elle.
Nous devons prendre conscience de ses conseils de vigilance car ces techniques sont pour l’instant privilégiées tandis que la crise persiste.