Des alternatives au BPA enfin annoncées

 Ce perturbateur endocrinien largement médiatisé depuis des années  est présent dans de nombreux objets utilisés au quotidien, comme en témoigne le schéma précédent. Il a été interdit en France depuis 2013 pour l’usage des biberons mais reste d’actualité.

                        

Pour les plastiques alimentaires le marquage n’est pas obligatoire, même s’il est couramment pratiqué par les fabricants.

Pour savoir si les ustensiles ou emballages contiennent du bisphénol A, un pictogramme dans lequel sont inscrits les chiffres 1 à 6 vous informe qu’il n’y a pas de polycarbonate. Le chiffre 7 correspond à “autres plastiques”, pouvant donc contenir du bisphénol. Il vaut mieux passer son chemin. Le sigle PC qui signifie “polycarbonate” confirme que le plastique a été fabriqué à partir de bisphénol A. Mais il est couramment utilisé pour les parties intérieures de boites de conserves, désormais quatre substances sont envisagées pour remplacer les résines époxydiques des boîtes de conserve, contenant du bisphénol A.

Le BPA est utilisé dans la fabrication de vernis époxydes thermodurcissables qui permettent notamment aux boîtes de conserves de garantir la sécurité microbiologique des aliments pendant plusieurs années. La disparition de l’usage du BPA devait entrainer pour les industriels de raccourcir leurs dates limites de consommation sur les conserves.

Dans un rapport paru le 17 janvier 2014 , l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié de nouvelles évaluations concernant le risque du bisphénol A sur la santé. De nombreuses études permettent à l’EFSA de réaffirmer que l’exposition au bisphénol A (BPA) est susceptible d’avoir des effets néfastes sur les reins et le foie, ainsi que sur la glande mammaire. Les experts de l’Agence ont ainsi recommandé que la dose journalière tolérable (DJT) soit abaissée de 0,05 mg/kg de poids corporel par jour à 0,005mg/kg. Soit dix fois moins que précédemment.

Mais la loi du 24 décembre 2012 a imposé la suspension de la mise sur le marché de cette substance. À compter de ce vote, le gouvernement avait un an pour produire un rapport sur les possibilités de son remplacement dans les polycarbonates et résines époxydes en contact alimentaire. Ce rapport vient d’être remis aux parlementaires.