Le quatrième rapport annuel de l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments), publié ce mois-ci, donne un aperçu des résidus de pesticides détectés dans les aliments de 27 pays européens en 2010.
Globalement les taux de pesticides au-delà des limites maximales de résidus (LMR) seraient stables depuis 4 ans, avec 2,8% des échantillons testés présentant des résultats supérieurs aux normes. Néanmoins ce taux varie selon les produits. Les pourcentage de non conformité les plus importants étant retrouvés pour l’avoine 5,3%), les laitues (3,4%), les fraises (2,8%), les pêches (1,8%), les pommes et les poires (1,3%).
Le rapport conclue à l’absence de risque à long terme pour la santé des consommateurs vis-à-vis des résidus de pesticides ingérés, tout en estimant à 0,4% le risque d’altération à court terme de la santé par une exposition aigue.
Pour l’association Générations Futures, le délai pour obtenir les rapports ne permet pas la réactivité nécessaire des pouvoirs publics. Ils dénoncent également la méthodologie de calcul, qui se baserait sur le niveau d’incertitude le plus bas (-50%), ce qui revient à diviser par deux la concentration de pesticides retrouvée dans chaque aliment. L’association rappelle aussi que si le taux général de dépassement des LMR reste stable, cela masque des différences puisqu’il a par exemple doublé entre 2010 et 2011 pour les céréales. Par ailleurs, les taux de présence de résidus de pesticides (inférieurs ou supérieurs aux LMR) ont tous augmenté dans ce même temps de 1 à 4 points.
F. Veillerette, porte parole de Générations Futures conclue ”Nous serons d’autant plus vigilants que les LMR ne tiennent pas compte des effets à faible dose, possiblement sans seuil, des pesticides perturbateurs endocriniens et donc que les effets évalués des résidus de pesticides sur la santé sont donc très certainement largement sous estimés”.
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