Un nouveau rapport sur les Polluants aquatiques dans les océans et les pêcheries, vient d’être publié le 27 avril. Ce recensement a été réalisé pour le Réseau international pour l’élimination des polluants (IPEN), qui regroupe plus de 600 ONG dans plus de 120 pays, avec l’organisation australienne pour un avenir sans toxiques (National Toxics Network, NTN). Quand on réfléchit que la race humaine est venue de l’océan : nous ne pouvons qu’être alerter et de réagir.
En fin d’année à Monaco pour un symposium intitulé “Santé humaine et océan” les scientifiques alertaient une nouvelle fois sur la dégradation du milieu marin. En effet on retrouve partout dans le monde océanique les résidus de notre activité humaine utilisés sur terre : engrais, pesticides, métaux lourds, hydrocarbures, résidus de médicaments, milliers de tonnes de crème solaire et plastique sous toutes ses formes, sans compter les sédiments chargés de divers produits chimiques y juxtaposent ou synthétisent leurs effets délétères. Ils entraînent des anomalies de développement, des pertes de réponse immunitaire et une baisse de la fertilité chez les espèces aquatiques.
Ainsi la faune et la flore marines exposées à de nombreux perturbateurs endocriniens (PE) et privés de leurs frayères et de leurs nourriceries détériorées, pâtissent des déséquilibres qui menacent des chaînes alimentaires entières, du plancton jusqu’aux oiseaux marins et indirectement notre chaine alimentaire à l’échelle humaine. En cette année de la biodiversité, il devient chaque jour plus urgent d’agir en conséquences.
Et c’est sans compter une autre raison de constater la vulnérabilité des océans avec le réchauffement climatique qui est largement documenté (montée du niveau des mers, tempêtes plus puissantes, acidification et perte d’oxygène).
https://annalsofglobalhealth.org/collections/special/human-health-and-ocean-pollution/