Alors que s’achève cette COP 23 à Bonn le bilan reste maigre; les faits significatifs ont été l’absence des USA et les communiqués de leur Président qui ont plombé l’atmosphère, par ailleurs on peut estimer que c’est seulement la moitié des organisations présentes à la COP 21 à Paris qui se sont mobilisées tout autant que pour les structures gouvernementales alors que l’urgence climatique est évidente partout dans le monde.
Et pourtant cette COP sans grand relief n’a pas cependant pas été pour autant un long fleuve tranquille.
Vendredi la veille de la clôture , la coalition des petites îles a manifesté sa « profonde préoccupation quant au rythme de leurs efforts internationaux ». Les Etats insulaires, et plus largement les pays les plus vulnérables aux impacts du réchauffement climatique, ne se satisfont pas des concessions obtenues dans le dossier des pertes et dommages – provoqués par les ouragans, les inondations, ou des phénomènes plus lents comme la montée des eaux, la salinisation des terres agricoles, etc. Les délégués de la COP23 ont certes accepté la tenue d’un « dialogue d’experts » sur le sujet en 2018, mais aucune perspective ne permet d’envisager, à terme, un financement de ce mécanisme. Les ONG jugeaient ce sujet crucial alors que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) rappelait encore il y a quelques semaines que les dérèglements climatiques étaient une des principales causes de la faim dans le Monde.
« Il est essentiel de réduire les émissions de l’agriculture industrielle et d’opérer une transition vers l’agroécologie paysanne, réagit Anne-Laure Sablé du CCFD-Terre Solidaire. Mais nous serons vigilants à ce que les fausses solutions n’envahissent pas ces futures discussions. »