Création à Paris de l’observatoire mondial de la pollution de l’air (GUAPO)

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), associée au projet, la pollution de l’air tue chaque année 6,5 millions de personnes dans le monde . Sur ce nombre, plus de 3 millions meurent à cause de la pollution extérieure en ville.

C’est pourquoi  la maire PS de Paris Anne Hidalgo et le président LR de la Métropole du Grand Paris (MGP) Patrick Ollier ont annoncé lundi la création d’un « Observatoire mondial des villes » chargé de diffuser les « solutions innovantes » de lutte contre le « fléau » de la pollution de l’air. Cette création  se fait  en accord avec l’OMS pour créer le GUAPO ( Global Urban air pollution Observatory) un observatoire mondial afin que les grandes métropoles qui luttent contre cette pollution atmosphérique puissent partager leurs expérimentations . Cette initiative a été qualifiée de « contribution énorme à la cause de la santé publique » par la responsable de l’OMS Maria Neira directrice de la Santé publique et de l’Environnement de l’OMS. Elle venait justement de rappeler que la pollution de l’air tuait sept millions de personnes par an dans le monde et soulignait qu’ il manquait en effet l’étude des effets des politiques locales sur la santé, en partant des réalités propres à chaque ville.

« Il est absolument temps d’agir. Il y a une urgence écologique, un impératif de santé publique », a lancé Anne Hidalgo, rappelant elle aussi le nombre de décès imputables à la pollution.

Elle a également indiqué que Paris avait officiellement déposé un recours devant la Cour de Justice Européenne avec l’objectif de faire annuler une récente décision de la Commission européenne d’augmenter les seuils autorisés d’émissions diesel, qu’elle qualifie de « permis de polluer ». D’autres villes européennes déposeront le même recours d’ici au 20 juillet alors que quelque 4.600 personnes s’y associent à titre individuel par le biais du site actioncivile.com , selon la Ville.

Des réactions immédiates, comme des restrictions de circulation ou la fermeture de voies lors d’épisodes de pollution intense, ne permettent pas toujours d’analyser précisément leurs conséquences aussi faut -il les compléter d’études épidémiologiques pour apprécier les effets à long et moyen terme.

Si le lancement de l’association fédère une dizaine de villes – Paris, Rotterdam, Mexico, Abidjan, Athènes, Londres, Pékin, Tokyo et La Haye –, avec le soutien de l’OMS, de l’OCDE, de l’Agence européenne de l’environnement, les porteurs du projet espèrent être rejoints par de grandes agglomérations.

Son budget prévisionnel est envisagé autour de 450 000 euros en année pleine, dont la moitié serait fournie par les cotisations des villes adhérentes. Un conseil d’orientation et un conseil scientifique organiseront des groupes de travail sur l’ensemble des champs visés.