L’Anses met ce jour en consultation publique son projet de rapport sur l’hypersensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques.
L’exposition de la population aux ondes radiofréquences constitue, depuis plusieurs années, un objet de préoccupations, en France comme à l’étranger, ce qui a conduit l’Agence, en réponse aux demandes de ses ministères de tutelle, à publier des avis et rapports d’expertise collective en 2003, 2005, 2009, 2013 et, le plus récent, en 2016, relatif à l’exposition aux radiofréquences et la santé des enfants.
Avec le développement et le déploiement des nouvelles technologies de communication et d’interconnexions entre objets depuis une vingtaine d’années, un nombre croissant de systèmes et d’applications utilisent les ondes électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences (de 8,3 kHz à 300 GHz) : téléphones mobiles, tablettes, objets communicants, etc. Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques, un certain nombre de personnes se plaignent de troubles qu’elles attribuent à une exposition à ces champs.
L’Anses a décidé d’accorder à la question de l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques (EHS) ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques, une attention particulière en lui consacrant une expertise scientifique approfondie. Ce choix atteste de l’importance que l’Anses accorde à ce sujet, ainsi qu’aux personnes qui souffrent d’EHS, que les symptômes soient désignés sous le terme d’hypersensibilité électromagnétique, d’électro(hyper)sensibilité, d’intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques ou de sensibilité aux dispositifs et/ou appareils de communication sans fil.
Membres de la communauté scientifique, médecins et parties prenantes intéressés sont invités à formuler leurs observations sur ce rapport pré-définitif par le biais d’une consultation publique en ligne, ouverte jusqu’au 30 septembre 2016.
L’objectif de l’Agence est de recueillir des données et commentaires scientifiques complémentaires qui pourront être pris en compte dans la version finale du rapport d’expertise.