Les bactéries sont des formes de vie autonomes, des cellules qui peuvent vivre de manière indépendante, sans avoir besoin d’un organisme hôte. Si elles sont, par certains côtés, similaires à nos cellules, elles en diffèrent également par de nombreuses caractéristiques.
Les antibiotiques, comme la pénicilline, empêchent les bactéries de fabriquer du peptidoglycane (une paroi cellulaire rigide) et donc peuvent inhiber la multiplication des bactéries sans nuire aux cellules des êtres humains qui consomment ces médicaments. On parle de toxicité sélective, ainsi de nombreux antibiotiques ont permis de traiter avec succès une grande variété d’infections d’origine bactérienne.
Cependant, si les antibiotiques fonctionnent contre les bactéries, ils ne sont pas efficaces contre les virus. Pour éliminer ces derniers, il faut des antiviraux. Depuis que la pandémie de Covid-19 s’est installée, les chercheurs s’efforcent de trouver un antiviral qui fonctionne pour lutter contre le coronavirus SARS-CoV-2 à l’origine de cette nouvelle maladie.
Contrairement aux bactéries, les virus ne peuvent pas se répliquer de manière indépendante : ils ont besoin pour cela d’une cellule hôte, qui peut être un cellule humaine. Le problème est que si un tel médicament cible un processus de réplication de ces virus, il s’avère également important pour la cellule hôte et donc il est probable qu’il soit également toxique pour les cellules humaines.