Une étude sur le sommeil des jeunes de 18 à 24 ans diligentée par la MGEN nous renseignent sur ce besoin pourtant essentiel souvent peu pris en compte. Quelles que soient les études, ce manque de sommeil est avéré. Parmi les résultats présentés, 88% des jeunes se sentent en manque de sommeil. Pour la majorité d’entre eux : la durée de sommeil est trop courte et les horaires de coucher et surtout de lever sont très décalés le week-end. https://institut-sommeil-vigilance.org/
« Une carence chronique de sommeil a pour conséquence une fatigue chronique, voire de la somnolence, de l’irritabilité, et de la tristesse (pour 1 jeune sur 5). Elle joue aussi sur l’humeur, ce qui fait le lit de l’anxiété et la dépression. » Marie-Laure Paillère, pédopsychiatre. « Cette population a toujours été en privation de sommeil en raison du mode de vie de l’étudiant, qui mène de front les études – avec souvent une grosse pression scolaire –, une vie personnelle dense sur le plan affectif et, parfois, une activité professionnelle, constate Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée. Le sommeil est à chaque fois la variable d’ajustement pour gagner du temps. » A cela s’ajoutent le stress des études, la course à la performance et le temps de transport, qui peut être long.
Une autre étude norvégienne, publiée en août 2018 dans Journal of Sleep Research et portant sur 50 000 étudiants norvégiens de 18 à 35 ans, a montré que l’insomnie touchait 34,2 % des femmes et 22 % des hommes, avec une forte progression depuis 2010.