Deux tiers des nappes phréatiques affichent un niveau modérément bas à très bas, selon le bilan publié le 17 juillet par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Aujourd’hui, les deux tiers des points d’eau à travers la France qui sont suivis sont en baisse. La situation est moins bonne qu’elle aurait pu l’être avec une recharge hivernale plus importante. S’il pleut cet été ce sera intéressant pour la végétation et pour nos cultures, ce ne sera pas forcément bénéfique pour la réalimentation de nos nappes, puisque cette recharge se fait plutôt en hiver quand la végétation est peu active.Les nappes pâtissent d’un hiver globalement sec, avec des précipitations ayant tardé jusqu’en février. Au printemps, les pluies ont été bénéfiques à la végétation mais insuffisantes pour alimenter les eaux souterraines.
62 départements, principalement dans l’ouest de la France, sont concernés par des restrictions d’eau et 24 d’entre eux sont classés en “crise” hydrique pour certaines zones, selon Propluvia, le site du ministère de la Transition écologique qui fait le point sur la sécheresse en France.
De fortes chaleurs, des rafales de vent, une absence totale de pluie et des sols qui meurent de soif depuis déjà des mois…Depuis le début du printemps, on constate une grande sécheresse des sols.
Urbanisation, expansion de la végétation sans entretien et sécheresse aggravent les incendies, selon le chercheur Thomas Curt.Tous ces incendies ne sont pas liés au même phénomène mais répondent en partie aux mêmes causes. C’est dans le centre d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) que Thomas Curt travaille sur l’évaluation du risque et de l’impact des incendies. Il est directeur de recherches à l’Institut national de recherche en sciences et technologie pour l’environnement et l’agriculture (Irstea).
Dans ces conditions météorologiques, la moindre étincelle a le pouvoir d’anéantir, à la vitesse d’un éclair ou presque, des milliers et des milliers d’arbres ce qui s’est produit en plusieurs lieux dans le Sud de la France comme dans d’autres pays de la Méditerranée avec des centaines d’hectares parties en fumée. Et leur impact global est considérable, puisque certaines études estiment les feux émettent autant de particules carbonées que tout le secteur des transports !