Depuis le début de l’été, les incendies, les inondations , les canicules avec des sécheresses extrémes se multiplient partout sur le globe.
Il suffit de suivre les informations pour constater que les populations mondiales sont affectées en nombre par ces différentes catastrophes qui touchent tant le Canada, la Californie, la Chine, la Sibérie et plus prés de nous la Gréce, la Turquie, la Sardaigne, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie.
Interviewé Christophe Cassou chercheur sur le changement climatique et co-auteur du 6ème rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) s’exprime ; “Il est maintenant clairement établi que le changement climatique augmente l’occurrence et l’intensité des évènements extrêmes, que ce soit les précipitations diluviennes ou à l’opposé les sécheresses, car le changement climatique perturbe de manière profonde tout le cycle de l’eau”.
Une fois encore donc, des scientifiques de premier plan ( plus de 15 000) soulignent la « hausse sans précédent » des catastrophes naturelles et alertent sur un changement dramatique et irrémédiable du système climatique.Ils ont en ce mercredi 28 juillet souligné l’affaiblissement des « signes vitaux » de la planète sous les coups de l’économie mondiale. Ils s’inquiètent aussi de l’imminence possible de certains « points de rupture » climatiques.Ils dénoncent les gouvernements qui ont de manière systématique échoué à s’attaquer aux causes du changement climatique : « la surexploitation de la Terre ».
Sur les 31 « signes vitaux » de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon ce texte publié dans la revue « BioScience ».
Les auteurs réclament des actions rapides radicales dans plusieurs domaines : éliminer les énergies fossiles, réduire la pollution, restaurer les écosystèmes, opter pour des régimes alimentaires basés sur les plantes, s’éloigner du modèle de croissance actuel et stabiliser la population mondiale.
« Nous devons réagir face aux preuves qui montrent que nous allons vers des points de rupture climatiques, en prenant des mesures urgentes pour décarboner l’économie et en commençant à restaurer la nature plutôt que la détruire », a indiqué l’un des auteurs, Tim Lenton, de l’université britannique d’Exeter.
« Nous devons arrêter de traiter l’urgence climatique comme un problème indépendant, le réchauffement n’est pas le seul problème de notre système Terre sous pression », a insisté William Ripple, de l’université d’État de l’Oregon. Selon lui, « les politiques pour combattre la crise climatique ou tout autre symptôme devraient s’attaquer à la source : la surexploitation de la planète par les humains ».