Développés dans les années 1940 pour un usage militaire par l’industrie chimique américaine, les alkyls poly- et perfluorés (PFAS) n’ont depuis plus quitté les process industriels. C’est l’entreprise étasunienne 3M qui a été la première dans les années 1950 à commercialiser des PFAS, suivie par sa consœur DuPont, qui a développé le Téflon. La toxicité avérée dans les années 2000 de certaines substances chimiques de la famille des PFAS a conduit progressivement à la restriction et l’interdiction de certaines d’entre elles. Une réglementation qui n’examine pas la majorité des quelque 12 000 PFAS aujourd’hui recensés.
Ces polluants éternels ( POP) omniprésents dans nos produits de consommation sont toxiques pour l’humain. C’est en 2021, cinq pays européens — l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Suède — ont saisi l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) pour préparer une interdiction générale des PFAS à l’échelle de l’Union. Ces substances chimiques se décomposent d’elles-mêmes très lentement et leur impact sur la santé humaine et les écosystèmes font l’objet de préoccupations. En février 2023, l’Echa a présenté une proposition d’interdiction, qui trouve un écho en France avec la proposition de loi du député Nicolas Thierry.
La proposition de loi “visant à protéger la population des risques liés aux PFAS” a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale ce jeudi 4 avril 2024.
Communiqué de notre partenaire Générations futures
–Une première belle victoire sur le chemin de la sortie inéluctable des polluants éternels. Grâce à un travail collectif mené depuis plusieurs années, nous avons imposé la pression nécessaire pour que nos députés votent ce texte d’intérêt général. Nous tenons particulièrement à vous remercier car, grâce à votre mobilisation à nos côtés, nous avons fait poids : vous avez fait près de 80 000 interpellations en direction des décideurs et cela a porté ses fruits !
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