Dimanche 22 mars, c’est la journée mondiale de l’eau.
Cet évènement dont la première édition remonte à 1993, a pour objet de sensibiliser à l’inégale répartition de cette ressource vitale sur Terre. Une dizaine d’évènements sont organisés en France.
Cette journée est également l’occasion pour le GRAIE, le Groupe de Recherche Rhône-Alpes publie une nouvelle campagne dédiée cette fois à la protection des bassins versants : les zones qui alimentent les points de captage d’eau potable en France. Et comme de coutume, on retrouve avec plaisir un nouvel épisode de la web-série avec Jacques Chambon et Frank Pitiot de la série Kaamelott.
Tous les détails de la campagne sont à retrouver sur le site Melimelo. En voici quelques points essentiels :
1) L’eau potable provient pour les 2/3 des eaux souterraines. Le reste provient des eau superficielles, c’est à dire des rivières, des barrages, ou, dans une moindre mesure, de lacs et d’étangs. La quantité d’eau provenant de la récupération d’eau de pluie ou du dessalement d’eau de mer est marginale. Il faut toutefois que cette ressource soit suffisamment pure pour que l’on puisse puiser dans ces sources à des fins d’alimentation humaine.
2) Mais comment ces nappes souterraines sont-elles alimentées en eau ? Grâce à ce que l’on appelle l’aire d’alimentation du captage (AAC) ou Bassin d’alimentation de captage (BAC). C’est à dire une zone dans laquelle toutes les eaux de pluie convergent vers le point de captage. Et ces eaux qui ruissellent au sol ou à travers celui-ci entraînent avec elles tous les produits polluants que l’on peut trouver dans la zone (engrais, hydrocarbures, métaux lourds, plastifiants, pesticides, résidus de médicaments…).
3) Tous les cours d’eau sont plus ou moins pollués par des pesticides et des nitrates, d’origine notamment agricole. Les rivières sont plus touchées que les plans d’eau (barrages, lacs…) ou les eaux souterraines. En effet, ces dernières sont atteintes plus tardivement par la pollution car les couches supérieurs du sol font office de filtre. Mais, revers de la médaille, elles sont également plus longues à dépolluer. En France, la principale cause d’abandon de points de captage est liée à la dégradation de la qualité de la ressource.
4) En 2009, suite au Grenelle de l’Environnement, les ministères en charge du Développement durable, de la Santé et de l’Agriculture ont publié une liste de 500 captages, dits “captages Grenelle” à traiter de façon prioritaire (carte interactive des points ici). Depuis, leur nombre ne cesse de grimper et devrait en compter un millier d’ici 2021. Et autour de ces zones différents périmètres de protection ont été mis en place, avec pour chacun, des exigences propres. Mais pour une meilleure efficacité des actions, chaque bassin versant devrait-être traité au cas par cas, afin de mettre en oeuvre les actions les plus appropriées.
5) Il faut limiter les quantités de produits chimiques épandus sur le sol sur la totalité de la surface des aires d’alimentation des captages et supprimer si possible toutes les sources de pollution ponctuelles. En effet, le sol n’est pas une protection sans faille contre les risques de contamination.