Chaque année au printemps notre pays est soumis à des pollutions importantes concernant des épandages en provenance des élevages et de traitements des sols qui perturbent une grande partie du territoire ; c’est pourquoi une campagne de mesures sur le sol français est menée afin de réduire cet impact fort préjudiciable à la santé.
Dix-neuf associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) ont mené une campagne de mesures de l’ammoniac en France. Environ 400 analyses ont été menées de février à mars 2016, afin de mieux connaître les concentrations de ce gaz principalement émis par l’agriculture et contribuant à la formation de particules et aux épisodes de pollution printaniers.
Une quarantaine de points de prélèvement ont été choisis, situés tant en zones urbaines que rurales ou industrielles. Les prélèvements ont été effectués au même moment: cette simultanéité «permettra de comparer les niveaux de NH3 partout en France sur un pas de temps similaire», précise Airparif, qui anime la campagne de mesures.
L’ammoniac est principalement issu des traitements agricoles. C’est un précurseur important de la formation de particules secondaires telles que le nitrate d’ammonium et le sulfate d’ammonium, lorsque l’ammoniac rencontre des oxydes d’azote majoritairement émis par le trafic automobile, ou du dioxyde de soufre issu de la combustion du fioul et du charbon. En 2013, les seuls élevages français ont relargué 475.000 tonnes d’ammoniac dans l’atmosphère, soit 66% des émissions nationales, estime le Citepa( Centre interprofessionel d’étude de la pollution de l’air).
http://www.citepa.org/fr/air-et-climat/28-polluant-et-ges/aep/39-nh3
Les résultats seront publiés en juin 2016.