L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a publié mardi 21 mars 2017 son rapport sur le climat pour l’année 2016: Une hausse toujours plus importante des températures
L’année 2016 a en effet été caractérisée par “des températures supérieures de 1,1°C à la période pré-industrielle“, chiffre le rapport. Ce qui en fait l’année la plus chaude jamais enregistrée tant pour la température mesurée sur les continents que pour les océans. Rien qu’aux États-Unis, des records de température auraient été battus ou égalés dans pas moins de 11.743 endroits, durant le mois de février. 2016 a été l’année la plus chaude pour l’Amérique du Nord. Et dans le reste du monde, les vagues de chaleur ont été nombreuses.
Une hausse spectaculaire, en particulier due à un phénomène El Nino très important, notamment en début d’année, jusqu’au mois d’avril. Néanmoins, ce phénomène océanique n’est pas le seul responsable du réchauffement constaté pour 2016. Pour preuve, à l’exception de juin, chaque mois durant la période de janvier à août a vu des records de température battus par rapport à l’année 2015
En novembre 2016, la couverture glaciaire de l’Arctique a atteint des niveaux particulièrement bas. Lorsque la glace a été à son maximum saisonnier (le 24 mars), sa couverture a atteint 14,52 millions de km2. Un chiffre très en-dessous de la moyenne et inférieur à celui de l’année précédente.
La concentration en CO2 avait passé en 2015 la barre symbolique des 400 parties par million (PPM), soit un taux supérieur de 144% à celui qui prévalait avant l’ère industrielle (1750). Le méthane est à 1845 PPM (supérieur de 256% à l’ère pré-industrielle) et le protoxyde d’azote à 328 PPM (soit 121%).
Depuis le début du 20e siècle, le niveau des océans a grimpé de 20 cm, “principalement du fait de l’expansion thermique des océans, ainsi que de la fonte des banquises et des glaciers” affirme le rapport.
“Même s’il n’y avait pas eu ce fort épisode d’El Nino, nous constatons désormais des changements importants partout sur la planète, qui viennent repousser les limites de notre connaissance des systèmes climatiques. Nous sommes désormais à un point où nous entrons en territoire inexploré” s’inquiète David Carlson, le directeur du programme de recherche de l’OMM.