Nous relayons l’enquête faite par l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) qui a passé au crible 207 références de préparations infantiles (pour enfants de 6 à 36 mois) vendues en France, hors laits infantiles. Résultat : 30 % des références étudiées contiennent des ingrédients sucrants (sucre, miel), et 38 % des additifs.
Le choix des références a été varié: « On n’a pas pu être exhaustifs, mais on a veillé, pour chaque famille, à prendre des marques distributeur, des grandes marques nationales, des produits bio et non bio, vendus en hypermarché ou en épicerie bio », précise Lisa Faulet, responsable scientifique et alimentation de CLCV.
Les analyses ont porté sur les listes d’ingrédients, les tableaux nutritionnels, les mentions et allégations sur les emballages, et regardé s’ils respectaient les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de préparations pour nourrisson. L’agence onusienne préconise en effet une série de règles plus strictes que ce que prévoit la législation européenne : notamment de fixer des teneurs maximales en sel et en sucre en fonction des familles de produits, sachant que les habitudes prises dans l’enfance (enfants de moins de 3 ans) peut engager la santé future.
Constat d’autant plus alarmant que 29% des enfants de 2 à 4 ans sont en surpoids et/ou en situation d’obésité en 2021.
Dans toutes les catégories étudiées, ont été trouvés des produits sans ingrédient sucrant ni additif, c’est donc possible.