Alors que l’INSEE nous annonce une augmentation française , au 1er janvier 2019, la population était comptabilisée à 66 993 000 habitants, soit une hausse de 0,3 % par rapport à 2017. Simultanément une baisse de natalité est mentionnée pour la 4ème année consécutive, la fécondité en France est de 1,87 enfant par femme c’est à dire en dessous du seuil de renouvèlement. Et pourtant notre pays est un des plus féconds d’Europe, selon les dernières données d’Eurostat.
Le rôle fort de notre pays et un climat globalement favorable à la parentalité ( fort nombre de places de crèche et la prise en charge des enfants à l’école dès 3 ans ) sont avancés par les experts pour expliquer le maintien d’une forte natalité française, comparé à ce que connaissent la plupart de nos voisins européens.
En 2018, 758 000 bébés sont nés, selon les chiffres annuels rendus publics mardi 15 janvier. Soit 12 000 de moins qu’en 2017 et 60 000 de moins qu’en 2014. La baisse des naissances s’installe dans la durée mais sans s’intensifier. Autre tendance lourde que reflète le bilan démographique annuel : les femmes font des enfants de plus en plus tardivement, à 30,6 ans en moyenne en 2018. Cette hausse de l’âge moyen de la maternité, qui a augmenté de plus de quatre ans depuis 1977, est liée à plusieurs évolutions .Gilles Pison, professeur de démographie au Museum national d’histoire naturelle, l’associe à « l’allongement de la durée des études, à la progression de l’emploi féminin et au souhait croissant des femmes et des hommes de n’avoir des enfants qu’une fois installés dans la vie, avec des diplômes, un emploi stable, un logement et une vie de couple ».