Alors que nous retrouvons un épisode caniculaire il est tentant de penser à un investissement en matière de climatisation. Le confort thermique se dégrade avec des températures plus élevées en particulier la nuit, entraînant un risque sanitaire pour les personnes âgées. L’augmentation de la température aggrave également la pollution atmosphérique et les problèmes respiratoires pour les personnes vulnérables. Le besoin de rafraîchissement génère souvent la mise en marche des climatisations, qui a un impact global fort sur l’environnement et la demande en énergie. Pour lutter contre ces futurs étés de plus en plus chauds, la solution semble alors toute indiquée : la climatisation, encore faut-il y réfléchir quant aux impacts environnementaux et sanitaires.
Or, ces systèmes d’air conditionné, s’ils refroidissent à merveille l’intérieur des bâtiments, possèdent plusieurs contraintes. En premier lieu, ceux-ci aggravent la situation lors des vagues de chaleur. En effet, pour fonctionner, les appareils de climatisation libèrent de l’air chaud en dehors des bâtiments qu’ils refroidissent. Pendant la canicule de 2003, d’après les simulations de l’étude, la température dans les rues d’Île-de-France aurait augmenté de 2,4°C simplement à cause des appareils de climatisation.
De plus, les climatiseurs sont très énergivores et peuvent augmenter considérablement la production d’énergie, principalement non renouvelable, dans le monde.
Il est donc indispensable de réviser notre stratégie d’urbanisation ou de rénovation énergétique en rapport avec les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), outils de pilotage de la politique énergétique qui ont été créées par la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Ceci autant pour l’aspect chauffage que l’effet climatisation dans la mesure où l’isolation thermique des bâtiments devient une nécessité prioritaire mis en avant par la Convention citoyenne sur le climat.