Tous les articles par Jacqueline Collard

La surexposition aux écrans : le mal du siècle

Le constat d’une surexposition des enfants aux écrans semble enfin émerger dans le débat public ! Déjà accaparés plusieurs heures par jour auparavant, plus de 50 % des enfants ont augmenté leur temps d’exposition aux écrans lors des confinements et des espaces temps à la maison renforcés par la crise sanitaire.

Un collectif « Le Collectif Attention » rassemble des associations luttant contre la surexposition aux écrans et fait des propositions pour préserver les enfants.

En font partie de nombreuses associations soucieuses de cette addiction qui enfle ; parmi elles :

Le COSE: Des professionnels de l’enfance, alertés par l’explosion de conduites très inquiétantes chez les enfants et les adolescents, ont décidé de se constituer en un collectif appelé « Collectif Surexposition Écrans : CoSE ». Ce collectif est constitué de praticiens de terrain : médecins de PMI, pédiatres, pédopsychiatres, psychologues, enseignants, etc.

Technologos:  association fondée en 2012, poursuit, dans la lignée d’Illich, Arendt, Ellul, … une réflexion critique sur la technique et sa place dans les sociétés contemporaines.

Leurs objectifs: En réponse aux constats alarmants du terrain, un certain nombre de collectivités territoriales et d’Agences régionales de santé financent d’ores et déjà des initiatives de prévention des risques liés à la surexposition aux écrans, au premier rang desquels les risques sanitaires et humains (retards majeurs du développement, troubles du comportement, troubles du sommeil, troubles du langage, retards scolaires, etc.), ainsi que l’exposition à la violence, au cyber-harcèlement et à la pornographie.

Ceci est d’autant plus important que la surexposition aux écrans se conjugue le plus souvent à une exposition aux radiofréquences dont on sait maintenant qu’elles perturbent l’activité du cerveau. Aussi nous invitons les pouvoirs publics à accentuer l’effort en ce sens auprès de tous les établissements, notamment : accueils petite enfance, ATSEM, accueils périscolaires, collèges et lycées.

Respecter les recommandations de l’OMS, du CSA, des associations de pédiatres en interdisant la vente de jouets numériques, tablettes et ordinateurs pour les bébés et enfant de – de 3 ans. Cela implique aussi l’interdiction de vendre ou faire la promotion d’applications pour smartphones pour les enfants de moins de 3 ans.

Professionnels de la santé, de la petite enfance, enseignants, parents, constatent les ravages sur la jeunesse de la déferlante numérique.

Aussi il devient urgent d’avoir cette politique de prévention qui ne saurait être la seule réponse à apporter, mais elle apparaît en effet fondamentale à l’heure où la jeunesse française passe la majeure partie de son temps éveillé devant un écran, essentiellement pour des contenus de divertissement. Il faut donc déployer un vif effort de sensibilisation, en respectant toutefois trois conditions :

  1. La sensibilisation doit concerner le « monde éducatif » au sens large : élèves, mais aussi parents et communauté éducative, incluant enseignants, direction et médecine scolaire ;
  2. Les associations ou institutions sollicitées doivent impérativement pouvoir démontrer une absence de conflit d’intérêt, autrement dit ne pas être financées par l’industrie numérique, qui a investi le champ de la prévention pour mieux l’influencer ;
  3. Porter un message ambitieux (voir leurs propositions pour renforcer leur message de prévention)

Le premier rapport Meadows a 50 ans : notre civilisation est-elle en jeu??

En 1972, un cercle de réflexion avec économistes, et scientifiques  du Massachusetts Institute of Technology, publiaient le fameux rapport du Club de Rome  ( dit rapport Meadows) et  prévenaient les gouvernements qu’ils devaient s’organiser pour éviter un déclin non contrôlé du bien-être humain.Il démontrait pour la première fois que l’économie ne pouvait continuer à croître indéfiniment dans un monde fini.

L’objectif demandé : Modéliser les rapports entre trois phénomènes en expansion : démographie, croissance économique et consommation des ressources terrestres.  Une alerte avait déjà été donnée qui n’a pas été prise en compte: elle était la suivante: « plus la prise de décision sera tardive, plus elle deviendra difficile. »

La réédition de 1992 (1)montrait que l’humanité avait déjà dépassé les limites de la planète. Depuis, les brillants chercheurs à l’origine de ce rapport — dont sa compagne Donella H. Meadows — l’ont plusieurs fois actualisé. C’est le cas une nouvelle fois (2) renforçant encore les prévisions alarmistes envisagées en 1972: le chercheur émérite Dennis Meadows, coauteur du texte reste critique : notre monde basé sur la croissance court à sa perte. L’effondrement est une réalité, Pour lui, « vivre avec moins » est primordial.

Jusqu’à présent, l’ensemble des institutions, des politiques, des économistes et des citoyens ont cherché à comprendre comment obtenir davantage. Il y a deux manières pourtant d’être heureux : avoir plus, ou vouloir moins. Le vrai problème, c’est l’excès de croissance physique dans un monde fini. Des symptômes de stress commencent alors à apparaître à tous les niveaux. Le changement climatique en est un, l’érosion des sols et la pollution des océans en sont d’autres. Aussi devant la difficulté grandissante d’accès aux ressources et face au contexte géopolitique mondial on ne peut pas adopter un mode de vie durable dans un monde non durable, c’est vraisemblablement indispensable de devoir  nous réorienter.

https://www.clubofrome.org/

(1) Version 2017 en français : Dennis et Donella Meadows, Jorgen Randers, Les Limites à la croissance (dans un monde fini). Le rapport Meadows, trente ans après, L’Écopoche, Paris, 2017.

(2)La dernière version, Les Limites à la croissance (dans un monde fini) (éd. Rue de l’échiquier), paraît depuis le 3 mars dans les librairies

30 ans du concept de perturbateur endocrinien, pour la campagne Grenoble Capitale verte

Le samedi 19 mars 2022 sera le cadre du 30e anniversaire de la conférence de Wingspread (1991) qui a vu la naissance du concept de « perturbateur endocrinien».

Cette rencontre est avant tout l’occasion de lancer un appel à la création d’un « GIEC » de la Santé environnementale en vue d’établir une synthèse des connaissances scientifiques et d’éclairer les décisions publiques, à l’instar du GIEC ou de l’IPBES.
C’est la raison pour laquelle l’APPEL DE GRENOBLE représente une étape évidente de la dynamique du CISE et de sa pétition « nous voulons vivre en bonne santé sur une planète », qui est un appel à une politique de la bonne santé et à la création d’un « GIEC »  de la santé environnementale.

La sécurité des connexions web se pose-t-elle ?

Les connexions web mondiales passent à 99 % par des câbles sous-marins.

On estime que plus de 10 000 milliards de dollars de transactions financières quotidiennes, soit quatre fois le PIB annuel de la France, transitent aujourd’hui par ces « autoroutes du fond des mers ». Des milliards d’informations sont échangées à chaque secondes , dont certaines, cruciales, suscitent les convoitises des grandes puissances. La sécurité de ces transactions est une question politique, économique et sociale. C’est un enjeu majeur qui a longtemps été ignoré. Alors que l’Europe se concentre de plus en plus sur les menaces de cybersécurité, l’investissement dans la sécurité et la résilience des infrastructures physiques qui sous-tendent ses communications avec le monde entier ne semble pas aujourd’hui une priorité, les difficultés politico-économiques actuelles devraient nous y conduire.

Or, ne pas agir ne fera que rendre ces systèmes plus vulnérables à l’espionnage et aux perturbations qui coupent les flux de données et nuisent à la sécurité du continent.On recense en moyenne chaque année plus d’une centaine de ruptures de câbles sous-marins, généralement causées par des bateaux de pêche traînant les ancres.

A Grenoble la qualité de l’air est visible !

A l’occasion du mois de février consacré à la thématique Air dans la programmation de Grenoble Capitale Verte de l’Europe, la Tour Perret, édifice historique et emblématique de la Ville située au cœur du Parc Mistral, s’illuminera durant 3 mois chaque soir de 19h à 23h aux couleurs de l’indice national Atmo pour informer les habitants de l’agglomération de la qualité de l’air prévue le lendemain.

La transformation de la Tour Perret en phare de la qualité de l’air à Grenoble est un projet porté par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Consultez le dossier de presse complet. Il bénéficie du soutien technique de la Ville de Grenoble et de Grenoble-Alpes Métropole.

​Bleu, vert, jaune, rouge, pourpre, magenta … à chaque couleur son qualificatif associé pour décrire l’état de la qualité de l’air de bon à extrêmement mauvais. Les habitants de Grenoble pourront ainsi adapter leurs activités de plein air, leurs modes de déplacement ou de chauffage en conséquence.

L’indice national Atmo est calculé chaque jour par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes pour l’ensemble de la région.​ Il définit, chaque jour, l’état de qualité de l’air extérieur pour chaque commune.  Il est représentatif de la pollution moyenne ambiante pour les polluants principaux de l’air : les particules (PM2,5 PM10), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2).

Pour rappel c’est en 1925, que cette tour fut  le phare de l’exposition internationale de la houille blanche et du tourisme, symbole de la modernité de Grenoble. La ville entreprend depuis 2020 la restauration de ce monument historique construit par Auguste Perret comme un manifeste de l’architecture en béton armé au début du XXème siècle. En 2025, les visiteurs pourront de nouveau monter au sommet et admirer les paysages depuis ce site singulier au cœur de la ville.