Tous les articles par Jacqueline Collard

La tournée de Rob Hopkins, avec son nouveau livre : “From What Is to What If”

Le nouveau livre de Rob Hopkins, fondateur en 2006 du réseau des Villes en Transition, qui permet à près de 2000 villes et villages d’aller vers des modes de vie plus durables, remet cette innocente question à l’ordre du jour. Son défi: il l’avait proposé aux habitants de sa ville de Totnes, dans le sud de l’Angleterre, en 2006. 16 ans plus tard, le mouvement des villes en transition regroupe plus de 2 000 initiatives dans une cinquantaine de pays. Énergie, alimentation, transport, formation…. L’objectif est de rendre le  territoire résilient au changement climatique et le moins impactant possible. Rob Hopkins est en tournée en France. C’est ainsi qu’il est passé par Lyon et Grenoble, des villes qui se sont engagées  dans le programme «100 villes climatiquement neutres» de la Commission européenne, et l’ont l’accueilli pour inspirer leurs  habitants.

Et si l’on vivait dans un monde où les écoles cultivent la créativité, où les rues ne sont pas couvertes de goudron mais de cultures bio, où l’on ne travaille que trois jours par semaine, où l’on envisage l’avenir avec confiance et envie ?

A Bologne, en Italie, par exemple, parmi d’autres initiatives très intéressantes, a été institué un « Bureau de l’imagination civique » (BIC). Son but est d’élaborer des « pactes », des projets issus des habitants qu’il doit ensuite aider à faire aboutir, y compris par la recherche de partenaires et de financements. En octobre 2018, un peu moins de deux ans après sa création, il avait mené à bien 480 pactes, dont des jardins partagés, des bibliothèques, des fresques murales ou la transformation d’immeubles inoccupés en centres communautaires.

Pour réhabiliter cette perspective, et vaincre le changement climatique, Rob Hopkins estime essentiel de reconstruire, réparer et faire s’épanouir notre imagination, individuelle comme collective. Doux rêveur ? Non. Car au sens le plus strict du terme, il a les deux pieds dans la terre et, de façon plus imagée, les deux mains dans le cambouis.

Baisser le niveau d’anxiété général et s’attaquer en même temps au changement climatique des liens intimement liés! Si l’on prend ensemble, comme un tout, la crise climatique, la crise de l’anxiété, la crise de l’exclusion sociale, la crise de la solitude, la crise de la santé mentale, la crise de la santé publique, la crise de la pollution de l’air, car toutes ces crises sont les différentes facettes d’une seule et même impasse, nous pouvons élaborer des stratégies de lutte contre tous ces aspects à la fois.

Commençons par aller voir ceux qui agissent et les féliciter. En général, quand on l’appelle, c’est d’ailleurs qu’une transition est déjà amorcée et c’est pour lui un grand espoir pour les générations futures.

Et si… le pouvoir de changer le cours des choses en profondeur était entre nos mains ?

Et si… en réalité, nous avions à disposition, sans en avoir vraiment conscience, un des outils les plus puissants qui existent ? Et si..en plus, on se mettait ensemble pour y arriver ?

Rob Hopkins nous invite à rêver en remettant l’imagination au coeur de nos vies quotidiennes. John Dewey définit l’imagination comme la possibilité de regarder les choses comme si elles pouvaient être autres. C’est cette capacité de pouvoir…

Avons nous su réduire nos déchets ? rien de sûr ! et pourtant c’est impératif

Chaque français produit 354 kg d’ordures ménagères par an, ce qui représente 20 millions de tonnes par an, soit deux fois ce qui était produit il y a 40 ans.L’ensemble des déchets ménagers, monte à 31 millions tonnes, soit 3,5% de la totalité des déchets produits en France : 868 millions de tonnes par an.

A ces 354 kg, il faut ajouter les 125 kg de déchets placés en déchetterie pour un total de près de 480 kg par an et par habitant. 150 kg de ces déchets sont encore évitables par la prévention (40 kg par compostage domestique, réduction des impressions…) et 100 kg (dont 20 de verre) pourraient être recyclés s’ils étaient mieux triés.

Au final, 33,5% des déchets ménagers sont recyclés (valorisation de la matière et compostage) et 29% sont valorisés énergétiquement (incinération). Les 37,5% restants sont stockés dans des décharges : les Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) et les Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI).
Un tiers des déchets sont valorisés énergétiquement, un peu plus d’un tiers sont stockés ou incinérés sans valorisation et le petit tiers restant est recyclé ou composté.

Et pourtant lors du Grenelle de  l’Environnement l’objectif avait  fixé  de réduire les ordures ménagères et assimilées de 7% sur 5 ans en privilégiant pour y parvenir la prévention de la production des déchets, puis le recyclage et enfin la valorisation organique:(loi n° 2009-967 du 3 août 2009). Plus de 10 ans après on constate que la  très grande variété de matières et d’objets(qui composent les 39 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA) produits en France) rend leur collecte et leur traitement à la fois plus complexes et plus coûteux que ceux des autres déchets – dont le volume est pourtant plus significatif.

Les volumes de déchets se sont multipliés de façon considérable depuis 1950, ainsi que leurs effets nocifs pour la santé, l’environnement et l’économie. Il est urgent que chaque citoyen s’engage à cette réduction.

https://www.vie-publique.fr/rapport/286492-prevention-collecte-et-traitement-des-dechets-menagers-cour-des-comptes

29 septembre Journée mondiale du cœur

A cette occasion le cardiologue Pierre-Vladimir Ennezat appelle, dans une tribune du « Monde », à jouer sur la fibre écologique pour lutter contre ces maladies chroniques.

Sa tribune commence de la façon suivante:   Il y a bientôt trois ans, une épidémie d’infections respiratoires causée par un virus, le SARS-CoV-2, émergeait dans la province du Hubei, en Chine, avant de se propager rapidement pour provoquer une pandémie ou plus précisément une syndémie, entrelacement aggravant de maladies et de facteurs biologiques et environnementaux : grand âge et perte d’autonomie, maladies chroniques, obésité, défaillances des systèmes de soins et inégalités sociales et raciales déterminaient une large proportion de la mortalité et des formes graves liées à cette infection Covid-19.

A contrario, notre mode de vie semble avoir fait le lit des maladies chroniques, qui submergent littéralement notre système de santé et le mettent en faillite financière. Inactivité physique, pollution, anxiété et dépression, addictions au tabac, à l’alcool, au sucre, aux aliments ultra-transformés et désormais aux écrans sont clairement à l’origine de nos maladies cardio- et cérébro-vasculaires, de l’obésité, du diabète, mais aussi des maladies respiratoires et des cancers.
Sensibiliser et convaincre nos citoyens d’abandonner ce mode de vie délétère est une tâche immense voire impossible pour le corps médical dans un environnement si toxique!….

Les maladies cardiovasculaires représentent encore aujourd’hui la deuxième cause de mortalité en France, et la première, dans le monde. Longtemps considérées comme des maladies frappant prioritairement les hommes, c’est en fait tout le contraire qui arrive en France; cela devient la première cause pour les femmes.

À l’occasion de cette journée, il est donc indispensable de garder en tête que pour préserver son cœur, il faut :

Manger équilibré
Faire du sport
Ne pas fumer
Ne pas consommer d’alcool en excès
Et limiter, tant que possible, les sources de stress.

Opération « La nuit est belle » Plus de 300 communes y participent dont Lyon

C’est  une opération festive et pédagogique où la sensibilisation joue un rôle crucial pour prendre conscience des impacts de la pollution lumineuse causée par l’éclairage artificiel excessif et adapter les pratiques plus respectueuses de la nature.

Les partenaires fondateurs et organisateurs en 2009 : le Grand Genève, le Muséum d’Histoire Naturelle, la Société Astronomique de Genève et la Maison du Salève se réjouissent de l’ampleur que La nuit est belle ! celle ci gagne chaque année et de son impact sur la prise de conscience au quotidien.

Ce vendredi soir, Lyon  la ville des lumières par exemple sera plongée dans le noir, à l’occasion de « La nuit est belle 2022 ». Les réverbères, bâtiments, publicités, et autres vitrines… les lumières qui nous empêchent d’admirer le ciel étoilé sont nombreuses.Le temps d’une nuit, la ville de Lyon maintiendra éteints les 370 sites patrimoniaux.

Au total, plus de 30 000 points lumineux seront éteints, et 1 000 armoires d’éclairage seront coupées.

Loi (Grenelle II) de 2010 portait déjà engagement national pour l’environnement par l’article 41 de la loi, codifié à l’article L.583-1 du code de l’environnement précise les 3 raisons de prévenir, supprimer ou limiter les émissions de lumière artificielle lorsque ces dernières , or en plus de 20 ans le nombre de ponts lumineux a considérablement augmenté!

Les 3 raisons alors énoncées étaient  de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînent un gaspillage énergétique , qui empêchent l’observation du ciel nocturne.

Et  l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses reprend les obligations de l’arrêté du 25 janvier 2013 abrogé par l’arrêté du 27 décembre 2018, et les complètent en étendant son champ à toutes les installations d’éclairage défini à l’article R. 583-1 et ajoute aux prescriptions de temporalité des prescriptions techniques.

Depuis ces dernières années plusieurs communes se sont engagées dans l’interruption de l’éclairage public la nuit afin de préserver le biodiversité des lieux

Il est donc bien temps de se mettre en conformité partout!!

Un véritable plan d’adaptation climat est toujours en attente en France

La démarche d’adaptation, enclenchée au niveau national par le ministère de l’Environnement à la fin des années 1990, est complémentaire des actions d’atténuation. Elle vise à limiter les impacts du changement climatique et les dommages associés sur les activités socio-économiques et sur la nature. Les politiques publiques d’adaptation ont pour objectifs d’anticiper les impacts à attendre du changement climatique, de limiter leurs dégâts éventuels en intervenant sur les facteurs qui contrôlent leur ampleur (par exemple, l’urbanisation des zones à risques) et de profiter des opportunités potentielles.

Le 29 juin 2022 – L’Union européenne,  s’est accordée sur sur le plan climat: Les Vingt-Sept parviennent à un accord sur le paquet législatif présenté par la Commission en juillet 2021 en vue d’atteindre l’objectif de réduction de 55 %, par rapport à 1990, des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030. Ils ont permis au Conseil d’adopter sa position sur la feuille de route européenne « Fit for 55 ». Ce paquet de 13 propositions législatives vise l’atteinte collective de l’objectif européen : une réduction d’au moins 55 % des émissions nettes de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.

Drias, les futurs du climat

Ce portail, développé par Météo-France, portée par le Cerema en partenariat avec l’ONERC, l’ADEME et Météo-France donne accès aux données régionalisées des projections climatiques les plus récentes produites par les laboratoires de recherche sur le climat en France (CERFACS, CNRM-GAME, IPSL)Le climat change et propose les ressources essentielles sélectionnées pour s’engager dans l’adaptation au changement climatique.: quels en sont les effets concrets ? Est-il possible d’anticiper, et comment s’adapter au changement climatique ? Quelles sont les bonnes expériences à connaître, et les acteurs de l’adaptation au changement climatique ?
Un véritable plan d’adaptation climat est toujours en attente en France les PCAET sont une des moyens d’y parvenir encore faut-il qu’ils soient ambitieux !

PFUE – Ajustement à l’objectif 55 : le Conseil approuve des objectifs plus élevés en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique (Communiqué de presse, 27 juin 2022)