Tous les articles par Jacqueline Collard

L’institut « One Health » est créé à Lyon

À l’occasion du dernier Salon international de l’Agriculture, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Agnès Firmin le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, ont annoncé la création de l’Institut One health. Cet institut a vocation à devenir l’organisme de référence pour la formation et l’expertise des décideurs sur les sujets « une seule santé » en France.  À la croisée de la médecine humaine et vétérinaire, des sciences de l’environnement et des sciences sociales, ces formations doivent permettre de mieux prévenir et gérer les crises à venir.

L’institut sera porté par l’université Lyon-I et adossé à l’École universitaire de recherche EID@Lyon. Les formations, interdisciplinaires et intersectorielles, seront proposées par trois grandes écoles : VetAgro Sup, en particulier son école interne (École nationale des services vétérinaires, France Vétérinaire International, l’ENSV-FVI), AgroParisTech et l’École des hautes études en santé publique (EHESP).

17 mars désigné journée du sommeil

C’est la  23e Journée du sommeil organisée par l’INSV, Institut national du sommeil et de la vigilance.

Ces cinquante dernières années, les Français ont perdu entre 1 heure et 1 h 30 de temps de sommeil. Une grande partie d’entre eux dorment mal, et de moins en moins, en moyenne 6 h 58 par nuit en semaine, selon la dernière enquête de l’INSV menée fin 2022 par Opinion Way avec la MGEN, et 7 h 40 le week-end.

Cette tendance est encore plus marquée chez les adolescents. Près d’un sur deux (43 %) dort moins de 7 heures par nuit en semaine, 2 heures de moins que la recommandation des spécialistes du sommeil, qui préconisent une durée de 9 heures en moyenne pour les 12-18 ans, selon une étude menée sur questionnaire par la Fédération nationale des parents et éducateurs (FNPE) et la Fondation Vinci, publiée en février. La place de plus en plus importante des écrans dans nos vies contribue grandement à nos nuits courtes. « Les écrans divertissent, ils prennent du temps. Ils diffusent aussi une lumière bleue qui stimule le cerveau et cela finit par décaler le moment du sommeil. »

Pour améliorer la qualité du sommeil, mieux vaut donc adopter de bonnes habitudes afin de réguler notre rythme veille/sommeil, le fameux rythme circadien, et préserver ainsi notre santé mentale, en effet anxiété, dépression et sommeil ne font pas bon ménage et s’alimentent mutuellement.

Les avantages d’un bon sommeil : ce sont des effets bénéfiques pour la santé par de nombreux aspects, car « le sommeil est un médicament ». Il se passe plein de choses pendant le sommeil : les sécrétions hormonales, les processus de mémorisation, d’apprentissage. Le cerveau économise son énergie et élimine ses déchets. Sans oublier que la qualité du sommeil joue aussi sur la qualité de vie, notamment sur le plan cardiovasculaire.

Un rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge : inquiétant

Un dernier rapport  du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), apporte les éléments statistiques suivants : à partir de données de 2021 qui suggèrent en effet que la consommation de médicaments psychotropes chez les enfants et adolescents pourrait concerner plus de 5 % de la population pédiatrique.« avec des  taux de consommation chez les moins de 20 ans qui ont augmenté, entre 2014 et 2021, de 48,54 % pour les antipsychotiques, de 62,58 % pour les antidépresseurs, de 78,07 % pour les psychostimulants et même de 155,48 % pour les hypnotiques et sédatifs. »

Un constat qui témoigne que de nombreux enfants et adolescents se trouvent en situation de souffrance psychique et plus encore depuis ces dernières années.

Des chiffres qui obligent à « faire de la santé mentale des enfants et adolescents une priorité et une urgence des politiques de santé, comme le recommande l’OMS », soutient ainsi Sylviane Giampino, présidente du HCFEA,aux journalistes qui la questionnent.

Rapport du Conseil de l’enfance et de l’adolescence « Quand les enfants vont mal : comment les aider ? » – adopté le 7 mars 2023 mis en ligne le 13/03/2023

Rapport du Conseil de la famille « Accueil des enfants de moins de 3 ans : relancer la dynamique » – adopté le 7 mars 2023 mis en ligne le 09/03/2023

Réorganisation au niveau des instances de contrôle du nucléaire

L’Assemblée nationale doit se prononcer cette semaine sur le démantèlement de l’IRSN au profit de l’ASN, du CEA et du ministère de la Défense.
De nombreuses voix s’élèvent contre  ces décisions qui semblent bien précipitées d’autant que la consultation est à peine achevée.Prise sans concertation ni débat public, la décision n’est assortie d’aucun diagnostic, d’aucune étude d’impact, alors même qu’elle prend le contrepied des conclusions de précédents travaux.
Au contraire cette fusion a pour objectif prioritaire d’accélérer la relance du nucléaire et de « sécuriser le calendrier des futurs programmes », la dissolution de l’IRSN dans l’ASN devant permettre de « fluidifier les processus d’examen technique et de prise de décision de l’ASN pour répondre au volume croissant d’activités lié à la relance de la filière nucléaire souhaitée par le Gouvernement ».
L’objectif prioritaire ne devrait -il  pas être de « sécuriser le calendrier des futurs programmes » mais avant tout d’assurer l’évaluation correcte des risques, la protection effective de la population et des travailleurs, et qu’un réel droit d’accès aux informations et de participation au processus de décision soit affirmé ?
En lien le communiqué de la Criirad association indépendante qui apporte un avis éclairant :

En quoi le Téflon est-il un problème ?

Les poêles et ustensiles de cuisine anti-adhésifs (en Téflon) ont comme premier intérêt de cuisiner sans que l’aliment ne s’attache au fond. Ils sont largement utilisés depuis des dizaines d’années. Or ce revêtement Téflon libère des millions de particules microplastiques lorsqu’il s’abîme. Ces particules, appartenant à la famille des PFAS, sont soupçonnées depuis longtemps d’être dangereuses pour la santé. À force d’utilisations et de lavages, la couche de Téflon s’effrite. Or il s’agit d’un polymère de plastique appartenant à la famille des PFAS, les substances per- et polyfluoroalkylées (qui comportent plus de 4000 substances)  dont le PFOA qui compose le Téflon. Le Téflon a été une révolution industrielle,  découvert par hasard à la fin des années 30 aux États-Unis, et largement utilisé depuis un peu partout. S’il est inoffensif dans la majorité des cas, il est toutefois dangereux lorsqu’il est ingéré à travers l’alimentation. Inoffensif à basse température, il provoque des émanations d’acides corrosifs lorsque votre ustensile atteint les 250°C.

De plus en plus on découvre que les PFAS sont présents partout sur la planète, de l’Antarctique au sang humain. Les sources de contamination sont nombreuses et n’incluent pas seulement les poêles en Téflon.

Les premiers soupçons sur les effets néfastes du PFOA sont survenus dans les années 90, mais il aura fallu plus de 20 ans pour que la réglementation européenne s’adapte et l’interdise. Le PFOA est interdit à l’import et à la production en Europe depuis 2020 et est interdit à la commercialisation depuis 2015. L’European Food Safety Agency a noté les effets néfastes des PFAS sur la santé, notamment sur le système immunitaire.

Journal EFSA : Risk to human health related to the presence of perfluoroalkyl substances in food

https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/6223