Tous les articles par Jacqueline Collard

L’étude d’impact de la plateforme chimique Pont de Claix-Jarrie est parue

Un communiqué de presse de la FNE Isère l’a rendue accessible.

Cette étude, close le 30 décembre dernier par le communiqué de la Préfecture de l’Isère, a établi sur plusieurs années le bilan environnemental du Sud Grenoblois. D’un coût actuel de 420 000 € d’argent public (avec la généreuse participation des industriels à hauteur de 10 000 €), cette étude a collecté, sur le territoire de 18 communes, l’ensemble des mesures disponibles intéressant « plusieurs milieux (air, gaz des sols, sols, » eaux superficielles et eaux souterraines, « végétaux) et de nombreux polluants émis par les différentes activités humaines (tertiaire, transport, industrie…) ». Par ailleurs, l’eau est la grande oubliée du communiqué de presse préfectoral. Pour chacun des polluants, des cartes de distribution spatiale ont été dressées.

Le communiqué préfectoral mettant un point final à cette étude de zone donne une interprétation de l’état des milieux (IEM) et annonce les restrictions d’usages principalement liées à la présence de dioxines : 30 hectares impactés, 500 – 700 personnes concernées par des recommandations sanitaires…

Ce communiqué ignore totalement « l’état sanitaire des populations »* soumises à une multitude de polluants**, et à ses éventuels effets « cocktails », qui constituent la préoccupation majeure des populations locales qu’elles avaient clairement exprimée à la dernière réunion publique (Le Pont-de-Claix 17 juin 2019).

Compte tenu de ces faits et de ces lacunes, nous demandons le prolongement de cette étude de zone du Sud Grenoblois par la mise à profit des données collectées pour engager et poursuivre un suivi épidémiologique des populations exposées.
* Voir Étude de zone du Sud Grenoblois – Résultats et recommandations été 2022 – SPPPY
**Antimoine, benzène, toluène, éthylbenzène, xylènes, chlorobenzène, cumène, dioxines, dichloroéthane, éthylène, formaldéhyde, mercure, naphtalène, NOx, PCB, PM2.5, PM 10, polychlorobiphényle, propylbenzène, styrène (phényléthylène), tétrachlorométhane, tetrachloroéthylène, triméthylbenzène, vanadium… cette liste est loin d’être exhaustive !
https://www.isere.gouv.fr/Actualites/Salle-de-presse/Derniers-communiques/Etude-de-zone-Sud-grenoblois-Recommandations-pour-les-riverains
https://www.fne-aura.org/communiques/isere/communique-plateformes-chimiques-du-sud-grenoblois-quels-impacts-sur-la-sante-des-populations-exposees/

Santé mentale des adolescents : fort inquiétante

Les dernières données issues du Point épidémiologique mensuel dédié à la Santé mentale le confirment : les indicateurs de souffrance psychique chez les 11-17 ans restaient à des niveaux élevés, comparables voire supérieurs à ceux observés début 2021.

La crise sanitaire a eu des conséquences sur la santé mentale des adolescents, constatées par des professionnels de l’Éducation nationale, des pédiatres et pédopsychiatres (notamment, démotivation, décrochage scolaire, repli, refus scolaire anxieux). Le système de surveillance mis en place par Santé publique France a confirmé ces signaux à l’échelle nationale et régionale. Les passages aux urgences pour troubles de l’humeur, gestes et idées suicidaires montrent depuis le début de l’année 2022 des niveaux élevés, comparables à ceux observés début 2021 voire supérieurs chez les 15-17 ans.

Au regard des dernières données indiquant que la santé mentale des adolescents reste dégradée en ce début d’année et de l’accueil positif auprès de la cible de la campagne #JenParleA, Santé publique France rediffuse jusqu’en juin 2022 une campagne enrichie de nouveaux contenus. L’objectif reste inchangé : prévenir l’apparition et l’installation de troubles psychiques chez les adolescents en favorisant la recherche d’aide par l’ouverture du dialogue et en facilitant l’accès à des dispositifs d’écoute et d’orientation, en particulier Fil Santé Jeunes.

Ce service anonyme et gratuit propose une ligne d’écoute 0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h, et un site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat, et une orientation vers des structures d’aide (lieux d’accueil et d’écoute, maisons des adolescents, structures associatives, professionnels et structures de soins). Ces services sont dispensés par des professionnels (psychologues, éducateurs, conseillers familiaux, médecins).

Rappelons qu’en présence de signes d’anxiété ou de dépression (tristesse, perte d’intérêt, d’énergie, irritabilité excessive…), ou en cas de changements inhabituels de comportement (décrochage scolaire, isolement social, perte ou gain important d’appétit ou de poids…), il est important d’en parler et de prendre conseil auprès de son médecin afin d’être orienté sur les aides et solutions disponibles. 

Si vous êtes confrontés à des idées suicidaires, appelez le 3114. Accueil, évaluation, intervention, orientation des personnes en souffrance ayant des pensées suicidaires. Information et conseils aux proches, aux professionnels et aux personnes endeuillées par suicide (appel confidentiel et gratuit, accessible tous les jours, 24h/24, par téléphone ou sur internet).

Agir en collectif face au changement du climat

Le Conseil national de la transition écologique (CNTE) – qui regroupe représentants de collectivités territoriales, ONG, syndicats, patronat et des parlementaires – a adopté un avis sur ce sujet. Il « propose de retenir, pour la trajectoire d’adaptation au changement climatique, l’hypothèse générale d’un réchauffement global de 3 °C d’ici à la fin du siècle, croisant 1,5 °C en 2030 et 2 °C en 2050 ». Il demande d’« affronter la réalité du changement climatique, de manière lucide ». 3Le réchauffement observé demeure inédit tant par son ampleur que par sa rapidité.

« Nous sommes sur une trajectoire vers les 3 °C au niveau mondial et donc pour la France métropolitaine ça veut dire + 4 °C », a précisé le sénateur écologiste et vice-président de la commission spécialisée du CNTE, Ronan Dantec, soulignant que l’avis avait été adopté « à l’unanimité ».

Comme le démontre le  rapport d’Oxfam, notre modèle économique actuel agit comme un catalyseur du changement climatique catastrophique et des inégalités tout aussi désastreuses, nous devons œuvrer pour une justice sociale et économique pour toutes et tous.

Des mesures de politique publique appropriées, déployées dès maintenant, peuvent à la fois réduire les émissions des plus riches avant d’épuiser le budget carbone mondial pour rester en deçà de 1,5 °C de réchauffement et créer des sociétés plus saines, plus soudées et plus résilientes. Outre des mesures essentielles pour faire évoluer l’approvisionnement
énergétique au profit de sources renouvelables durables, les gouvernements doivent
envisager les leviers suivants : entre autre 

pour une tarification progressive étendue du carbone afin de financer par exemple l’extension de services sociaux universels .

avec une amélioration de l’efficacité énergétique des logements, en particulier pour réduire la facture énergétique des groupes marginalisés ou à faibles revenus ;
Pour un
développement des secteurs sobres en carbone comme la santé et l’aide sociale.

La France prépare son troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC).

https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2020/09/Resume-Rapport-Oxfam-Combattre-Inegalites-Emissions-CO2.pdf

Le Conseil d’État annule les dérogations des néonicotinoïdes

Les dérogations qui ont autorisé ces pesticides en 2021 et en 2022 sont annulées par le Conseil d’État.

Notre partenaire Générations futures nous informe de cette décision d’importance :

Alors que les néonicotinoïdes sont interdits au sein de l’Union Européenne depuis 2018, une loi française de 2020 a permis, en 2021 et en 2022, d’accorder des dérogations autorisant leur utilisation pour la filière de la betterave sucrière. Cela alors que ces substances sont identifiées par de multiples études scientifiques comme étant extrêmement toxiques, même à faibles doses, pour les pollinisateurs et d’autres organismes essentiels (crustacés, vers de terre…).

La cour de justice de l’Europe ( CJUE) avait déjà reconnu illégales ces dérogations le 19 janvier 2023 et c’est maintenant par la décision en date du 3 mai que la plus haute juridiction ( le Conseil d’Etat ) annule les arrêtés interministériels pris en 2021 et en 2022 pour autoriser provisoirement et de manière dérogatoire, l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des néonicotinoïdes, pour combattre des attaques de pucerons.

pour plus de détails :

GÉNÉRATIONS FUTURES
179 Rue La Fayette, 75010.
01 45 79 07 59

 

Le mal être avec les écrans

Les champs électromagnétiques sont naturellement présents dans l’environnement, mais ceux qui sont émis par le digital sont différents car ils sont de nature pulsées. L’ère du numérique nous simplifie la vie, de nombreux appareils fonctionnent grâce à eux : télévisions, radios, ampoules fluocompactes, téléphones portables, consoles de jeux etc, et souvent sans  qu’on n’en connaisse vraiment les effets sur le vivant. À un certain niveau, nos corps peuvent composer et s’adapter mais l’usage intensif et continu devient à la base de dysfonctionnements de la santé des utilisateurs de plus en plus visibles dans nos sociétés. La sensibilité aux ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile est donc bien une souffrance qui doit être reconnue et prise en charge. Et de ce fait avec cette exposition à ces champs électromagnétiques de hautes fréquences variées, se double des effets de la lumière bleue émise par les écrans.

L’écran des appareils électroniques, type smartphones, ordinateurs ou tablettes, peut rendre malade. Nausées, migraines et fatigue oculaire touchent de plus en plus de personnes, ces dernières années, et souvent les utilisateurs ne font pas le lien avec ces technologies qui envahissent notre quotidien sans une réelle maitrise. La lumière bleue des écrans LED inhibe la sécrétion de mélatonine, hormone de régulation du sommeil, de l’appétit, également impliquée dans le système immunitaire. Trop de temps passé sur les écrans  augmente aussi les poussées de stress, la pression sanguine et le rythme cardiaque et perturbent le sommeil: cela décale, voire supprime, la sécrétion de mélatonine, ce qui désynchronise les rythmes circadiens.

Autant de risques potentiels que peu d’utilisateurs ne les connaissent, alors que la pratique de ses appareils s’intensifie et ce dés le plus jeune âge.

Limiter les impacts devient donc une priorité !

  • Limiter le temps sur le smartphone ou sur les consoles : car c’est l’écran qui est trop souvent proche de ses yeux, et donc l’impact sur la rétine est important sans oublier les tablettes
  • Éviter l’utilisation de tous ces produits connectés avant de dormir et encore moins dans son lit pour s’endormir
  • Faire en sorte que les enfants ne les utilisent pas avant l’école
  • Pour tous éviter de les consulter lors des repas permettant ainsi la convivialité familiale