Tous les articles par Jacqueline Collard

Ciné-débat à Villeurbanne : « Les mâles en péril »

La ville de Villeubanne organise un ciné-débat dans le cadre de la semaine du développement durable dont le thème est la consommation durable le jeudi 9 avril à 20h30 au cinéma le Zola de Villeurbanne (117 cours de la République 69100 Villeurbanne – Métro ligne A, station République).

Trois intervenants sont prévus pour compléter le film :

  • M. Bruno FABRE, ingénieur sanitaire à la Cellule Interrégionale d’Épidémiologie (CIRE/INVS)
  • M. Alain CHABROLLE, vice-président et porte-parole de la FRAPNA
  • Mme Françoise BOUSSON, docteur, admnistratrice de l’association Santé Environnement en Rhône-Alpes (SERA)

Le ciné-débat s’appuiera sur le documentaire « Mâles en péril » qui traite des troubles de l’appareil reproducteur masculin causés par la présence diffuse de perturbateurs endocriniens dans l’environnement et dans les produits de consommation courante (durée : 52 minutes, réalisateurs : Sylvie GILMAN et Thierry LESTRADE). Le débat sera élargi aux problématiques plus générales du lien entre environnement et santé.

Nanotechnologies : un aperçu

 

Sous ce terme de plus en plus utilisé se cachent les nouvelles technologies de l’infiniment petit; elles ont des applications dans de nombreux domaines de notre vie courante sans que, là non plus, nous n’en soyons informés.

Où pouvons-nous en trouver?

Des produits de notre vie quotidienne peuvent en posséder, par exemple dans des produits transformés que nous utilisons comme nourriture (sous la forme d’additifs essentiellement), dans les cosmétiques et produits d’hygiène, dans nos textiles que l’on dits innovants, dans les ciments, dans les composants des éléments de nos véhicules, dans tout le domaine des équipements électroniques, pour ne citer que des principales applications usuelles, mais c’est dire qu’il peut y en avoir dans beaucoup de produits courants.

Comment identifier leur présence?

Aucune réglementation n’existe, aucune législation n’est pour l’instant en vigueur, très peu d’études sur les conséquences de leur impact tant sanitaire qu’environnemental ne sont réellement menées, (moins de 1% des budgets de développement) et de ce fait la mise sur le marché se pratique sans précautions particulières.

Pourquoi connaissent-elles un pareil engouement?

Il y a déjà 20 ans qu’on s’est rendu compte que l’infiniment petit ne répondait pas aux mêmes lois chimiques et physiques que la matière classiquement utilisée par l’industrie: en effet les propriétés sont démultipliées et mêmes parfois totalement différentes.

C’est justement ces particularités qui les rendent si attractives pour les industriels toujours soucieux d’une meilleure rentabilité en utilisant des quantités moindres et pourtant avec des effets décuplés. Leur argument de ne pas indiquer leur présence étant que ce sont les mêmes formules de base sans préciser qu’elles ne sont pas à la même échelle dans leur utilisation.

Y a-t-il des risques lors de leur élaboration ou de leur utilisation?

Comme il a été précisé plus haut la production a emboîté le pas sans que les recherches de leur toxicologie ne soient véritablement menées et encore moins abouties. Ces recherches seront d’autant plus longues que la multiplicité de leurs applications est évidente et donc, les utilisateurs d’autant plus divers. Néanmoins les premiers résultats font apparaître que la petite taille de ces nanoproduits peut leur permettre de pénétrer non seulement les cellules épithéliales de notre corps, mais aussi celles de nos bronches et peut-être plus profondément encore. Aux lueurs de ces premières analyses on commence à réfléchir à des précautions à mettre en place pour les travailleurs qui les fabriquent, comme pour les chercheurs qui les mettent au point. Ce n’est pas sans rappeler les fibres d’amiante qui ont mis de nombreuses années pour que des décisions soient prises à leur sujet au détriment des salariés et des utilisateurs.

C’est pourquoi nous avons cru bon de participer à une vigilance citoyenne et aux débats qui commencent à s’institutionnaliser sur l’éthique de ces nouvelles technologies.

Lien sur le site du Journal de l’environnement/Nanoforums en relation avec le CNAM et la DGS.

PREDDRA (Plan Régional d’Elimination des Déchets Dangereux en Rhône-Alpes)

 

SERA participe au PREDDRA dans le souci d’avoir la connaissance non seulement de la typologie mais aussi des origines des déchets ainsi qualifiés de dangereux, comme des réflexions proposées quant à leur diminution et à leur élimination.

Un déchet dangereux est un déchet qui présente une ou plusieurs caractéristiques de dangerosité selon le décret n.2002-540 du 18 avril 2002. La loi n° 2002-276 du 27 février 2002 a généralisé le transfert aux régionsla gestion des déchets dangereux jusqu’alors confiée à l’Etat par la loi n°1995-101 du 2 février 1995 dite loi Barnier.

En Rhône-Alpes en2006 on recense 574 476 tonnes qui sont produits en région RA dont seulement 54% sont traités en Région RA.

Organisation de ce PREDD RA

Il a d’abord été fait un inventaire de ces déchets issus de tous les domaines de l’économie : industrie, activités de soins, services, artisanat, agriculture, collectivités et ménages : traitement des eaux et des déchets, etc.

Ces déchets ainsi produits, doivent entrer dans une démarche d’élimination, qui peut être plurielle, maisdans la majorité des cas, ils seront traités dans des incinérateurs de type industriel.

Afin de poursuivre notre logique de démarche santé-environnementale nous avons choisi de participer plus particulièrement à l’aspect « Risques et santé ».

Alors que la première phase a consisté en une collecte des données en tonnages, volumes et typologie, la 2ème phaseconsiste à un diagnostic de la gestion actuelle en Rhônes-Alpes de ces déchets, la troisième phase consistant à constater les manquements, hiérarchiser les besoins, et proposer de nouvelles orientations et des axes de progrès en vue du prochain plan envisagé à l’horizon 2020.

Les objectifs affichés de ce plan sont bien en conformité avec ceux édictés par le code de l’Environnement (art L541-1) :

  • réduire la production de déchets dangereux, et leur nocivité,
  • organiser au mieux leurs transports et transferts,
  • essayer de les valoriser afin de mieux protéger l’environnement,
  • préserver la biodiversité, en limitant l’impact négatif des activités économiques par une meilleure politique de management.

Tous les documents utiles sont disponibles sur Plan d’élimination des déchets dangereux