Tous les articles par Jacqueline Collard

La France et les pesticides

 

La France est le premier utilisateur de pesticides (80 000 tonnes en 2006) en Europe(200 000 dans toute l’Europe) et le troisième dans le monde.

Ceux-ci sont utilisés à 90% en agriculture, les 10% restants concernent surtout l’usage domestique. On considère en France que 50% de la surface agricole concernent les grandes cultures tournées plus particulièrement sur les grandes cultures productivistes largement dépendantes des pesticides et des engrais. Cependant des méthodes alternatives existent et le Grenelle de l’Environnement s’est engagé sur une réduction de 50% du recours aux pesticides en 10 ans ; de tenir l’engagement d’atteindre les 6% de production en agriculture biologique (au lieu des 2,1% actuels) et enfin d’obtenir que 20% de la restauration collective soit faite avec des aliments provenant de l’agriculture biologique alors gageons sur ces objectifs !

Certains pesticides, sont démontés comme des perturbateurs endocriniens, outre la toxicité aigue pouvant conduire au décès, ils ont des effets chroniques avérés qui peuvent avoir des conséquences graves pour la santé, certains sont avérés cancérigènes. Ils provoquent : anomalies congénitales, des troubles du système immunitaire, des troubles de fertilité, des troubles neurologiques. L’exposition et l’ingestion répétitive, notamment chez les plus fragiles comme les enfants et les femmes enceintes même à faible dose, l’aspect cumulatif dès le plus jeune âge, l’effet cocktail doivent être réduits.

Les pesticides comprennent tout à la fois : les insecticides, les herbicides, les fongicides qui concernent les utilisations agricoles ; en usage domestique, ils sont dénommés biocides et concernent les désinfectants, les antiparasitaires, les antibactériens, les répulsifs de toute nature, les déodorants etc.

Ces derniers sont aussi des produits toxiques qu’il faut manipuler avec précaution et sans abus car l’excès peut conduire à des effets pervers, comme des résistances, allergies. La directive européenne 98/8/CE concerne la mise sur le marché, et l’utilisation de ces produits biocides.

phy.agriculture.gouv.fr

Legrenelle-environnement.fr  http://www.actualites.news.environnement.com/1615-grenelle-environnement-pesticides.html

PAN Pesticide Database

httpp://mdrgf.org/news/pesticides.html

Welcome to PAN Europe

Risque accru de cancers pour les obèses

 

Les personnes obèses ont plus de risque d’être atteint de cancer.

Le surpoids est-il un facteur de risque de cancer ? Une étude publiée il y a quelques mois par le Fond mondial de recherche contre le cancer le suggérait déjà. Ces résultats sont aujourd’hui confirmés par une nouvelle étude de grande envergure publiée dans la revue médicale The Lancet.

Les chercheurs britanniques ont passé en revue plus de 140 études portant en tout sur plus de 282 000 patients pour vérifier s’il existait un lien entre l’indice de masse corporelle et le risque de cancer.

La qualité de l’air intérieur en question

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Nous passons de 70 à 90 % de notre temps (voire plus pour certaines populations sensibles comme les jeunes enfants et les personnes âgées) à l’intérieur de locaux divers (locaux d’habitation, de travail ou destinés à recevoir le public) et de moyens de transport, où nous sommes exposés à divers polluants, principalement par inhalation. A la différence de la pollution de l’air extérieur, plus médiatisée et faisant l’objet de règlementations, celle de l’air intérieur est restée relativement méconnue jusqu’à présent. L’air intérieur fait partie de la sphère privée, il est donc nettement plus difficile à investiguer alors que les concentrations de polluants peuvent y être élevées et n’ont pas de valeurs limites établies.

Jusqu’à récemment la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments ne faisait pas partie des préoccupations sanitaires majeures, comme l’est la qualité de l’air extérieur. Pourtant, nous passons, en climat tempéré, en moyenne 85 % de notre temps dans des environnements clos, et une majorité de ce temps dans l’habitat. L’environnement intérieur offre une grande diversité de situations de pollution, avec de nombreux agents physiques et contaminants chimiques ou microbiologiques, liés aux bâtiments, aux équipements, à l’environnement extérieur immédiat et au comportement des occupants. Depuis quelques années, une attention croissante est portée à ce sujet, avec en particulier la création par les pouvoirs publics, en 2001, de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI).La vocation de cet observatoire, mis en œuvre par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), est de dresser un état des lieux des expositions aux polluants de l’air observés dans les lieux de vies et d’en établir les déterminants, afin d’apporter les informations nécessaires à l’évaluation et à la gestion des éventuels risques. L’étude pilote, qui s’est déroulée en 2001 et qui se prolonge par une campagne nationale en 2003-2005, a confirmé les lacunes concernant l’existence de valeurs guides permettant d’asseoir une réglementation dans ce domaine. En effet, alors qu’il existe des valeurs guides pour la qualité de l’air extérieur (OMS, Air Quality Guidelines for Europe, 2000) ainsi qu’un ensemble de valeurs limites à caractère réglementaire ce n’est pas le cas pour la qualité de l’air intérieur, du moins en France. Il est alors difficile d’apprécier les niveaux de concentrations mesurés dans les environnements clos et d’instaurer des mesures de réduction des émissions proportionnées au risque potentiel encouru.

Cette volonté d’approfondissement des connaissances dans ce domaine s’inscrit également dans le cadre du Plan national santé environnement (PNSE2). En effet, l’une des douze actions prioritaires visant à répondre à l’un des trois objectifs majeurs du plan, « garantir un air et une eau de bonne qualité », est de « mieux connaître les déterminants de la qualité de l’air intérieur ». Ce travail s’articulera également avec le Plan cancer pour lequel l’Afsset doit contribuer à caractériser l’exposition de la population à des substances cancérogènes et procéder à une analyse critique des valeurs toxicologiques de référence (VTR) associées. Enfin, la volonté de l’Afsset est également motivée par ses besoins de connaissance des déterminants et des niveaux de pollutions de l’air intérieur dans le cadre d’autres projets menés par ailleurs au sein de l’agence et de réponse à différentes saisines.

Ces travaux doivent maintenant permettre de hiérarchiser les actions de santé publique au niveau politique. Pas seulement en termes d’émission de substances chimiques donc, mais en intégrant par exemple la gestion de l’humidité (ventilation, méthodes de construction, bonnes pratiques quotidiennes, etc.) ou encore le rôle de l’enveloppe du bâtiment comme protection contre la pollution extérieure, notamment les particules fines. Un autre vaste chantier qui concernera l’ensemble des parties prenantes : autorités publiques et associations bien sûr, mais aussi l’ensemble des acteurs du bâtiment.

Pollution atmosphérique hivernale en Haute Savoie

 

Passy enregistre en ce début d’hiver 2009/2010 un taux de benzopyréne de 3,9 nanogrammes par mètre cube d’air, Chedde (plus bas et proche de l’usine SGL Carbone, principale émettrice) 2,6 ng/m³ tandis que Chamonix, à 15 kilomètres de là, enregistre seulement 0,7 ng/m³. Cette dernière donnée tendrait à prouver que l’effet camions (présents aussi bien sur Passy que sur Chamonix) et du chauffage au bois ont une part négligeable dans le chiffre impressionnant de Passy.

Quand on sait qu’un adulte moyen ingère environ 8 m³ d’air par jour et que l’administration sanitaire place la barre de risque potentiel lié au benzo (a) pyrène à 1 ng par m³ d’air, on peut légitimement se poser la question du danger que représente ce polluant pour la population locale.

« Les mesures d’HAP réalisées en 2008 dans la vallée de l’Arve, comme l’indique le communiqué d’Air-APS, en quatre campagnes de 15 jours, soit une par saison, ont porté sur trois sites répartis sur seulement deux communes, à savoir Chamonix et Passy. À Passy, deux sites ont été retenus, tous les deux à Chedde : la station fixe habituelle de mesure de la qualité de l’air située près de l’école de Chedde Faubourg, et une station mobile implantée à seulement 300 mètres de l’usine SGL Carbon. Si les résultats méritent d’être pris très au sérieux, il convient de rappeler avec précision les sites d’implantation particulièrement propices à une concentration de polluants, notamment en fond de vallée.

Le Benzo(a)pyrène (B(a)P) est un des HAP les plus toxiques. En effet, il est reconnu comme cancérogène par l’IARC (International Association for Research on Cancer). Ceci est lié à sa capacité à former des adduits avec l’ADN. Il existe plusieurs voies d’activation du B(a)P, mais la plus importante est celle des diols époxydes car elle conduit à la formation d’adduits stables. Le B(a)P va être oxydé par les systèmes enzymatiques du cytochrome P450, pour finalement former un époxyde. Ce dernier produit, le Benzo(a)Pyrène-7,8-dihydrodiol-9,10-époxyde (BPDE), est susceptible de réagir avec l’ADN. Ainsi, la toxicité du benzo(a)pyrène est en partie directement liée au pouvoir cancérogène de l’un de ses métabolites, le BPDE, qui se fixe au niveau de l’ADN des cellules et entraîne des mutations pouvant à terme aboutir au développement de cancers.

Outre leurs propriétés cancérogènes, les Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) présentent un caractère mutagène dépendant de la structure chimique des métabolites formés. Ils peuvent aussi entraîner une diminution de la réponse du système immunitaire augmentant ainsi les risques d’infection.

Dans l’atmosphère, les concentrations de HAP particulaires sont très variables, et les réseaux Atmo réalisent en continu des contrôles sur les polluants dont font partie les HAP.

Pics de pollution à l’ozone en période d’anticyclone

La pollution de l’air constitue un enjeu majeur aujourd’hui.

Si les politiques mises en place depuis les années 80 visent à réduire les émissions des différents secteurs concernés (transport, industrie, agriculture…), la qualité de l’air reste parfois médiocre.

En  période estivale mais aussi en période hivernale ( lors de la présence d’anticyclones) les pollutions à l’ozone sont particulièrement notables : on en rappelle les seuils et les sites qui peuvent permettre de connaître en tout lieu de la Région et à toute heure l’état des ces pollutions et les recommandations qui s’en suivent à la demande de l’autorité préfectorale.

Informations :180 microgrammes/m3 en moyenne sur 1h

Seuil1 : 240 microgrammes/m3 en moyenne sur 1h

Seuil2 : 300 microgrammes/m3 en moyenne sur 1h

Seuil3 : 360 microgrammes/m3 en moyenne sur 1h

Pour tous renseignements quant à la qualité de l’air dans notre région , consulter le site internet : Atmo Rhône-Alpes