L’association SERA a répondu au communiqué de presse relatif au rapport de l’INVS sur l’incidence sur la santé dans l’environnement des incinérateurs en activités dans les années 70-80.
Vous pouvez trouver cette réponse ici.
Le Parlement Européen a évalué à mi-parcours les avancées du plan d’action en matière d’environnement et de santé 2004-2010. Vous pouvez le consulter ici. Voir tout particulièrement les articles
Sous ce terme de plus en plus utilisé se cachent les nouvelles technologies de l’infiniment petit; elles ont des applications dans de nombreux domaines de notre vie courante sans que, là non plus, nous n’en soyons informés.
Où pouvons-nous en trouver?
Des produits de notre vie quotidienne peuvent en posséder, par exemple dans des produits transformés que nous utilisons comme nourriture (sous la forme d’additifs essentiellement), dans les cosmétiques et produits d’hygiène, dans nos textiles que l’on dits innovants, dans les ciments, dans les composants des éléments de nos véhicules, dans tout le domaine des équipements électroniques, pour ne citer que des principales applications usuelles, mais c’est dire qu’il peut y en avoir dans beaucoup de produits courants.
Comment identifier leur présence?
Aucune réglementation n’existe, aucune législation n’est pour l’instant en vigueur, très peu d’études sur les conséquences de leur impact tant sanitaire qu’environnemental ne sont réellement menées, (moins de 1% des budgets de développement) et de ce fait la mise sur le marché se pratique sans précautions particulières.
Pourquoi connaissent-elles un pareil engouement?
Il y a déjà 20 ans qu’on s’est rendu compte que l’infiniment petit ne répondait pas aux mêmes lois chimiques et physiques que la matière classiquement utilisée par l’industrie: en effet les propriétés sont démultipliées et mêmes parfois totalement différentes.
C’est justement ces particularités qui les rendent si attractives pour les industriels toujours soucieux d’une meilleure rentabilité en utilisant des quantités moindres et pourtant avec des effets décuplés. Leur argument de ne pas indiquer leur présence étant que ce sont les mêmes formules de base sans préciser qu’elles ne sont pas à la même échelle dans leur utilisation.
Y a-t-il des risques lors de leur élaboration ou de leur utilisation?
Comme il a été précisé plus haut la production a emboîté le pas sans que les recherches de leur toxicologie ne soient véritablement menées et encore moins abouties. Ces recherches seront d’autant plus longues que la multiplicité de leurs applications est évidente et donc, les utilisateurs d’autant plus divers. Néanmoins les premiers résultats font apparaître que la petite taille de ces nanoproduits peut leur permettre de pénétrer non seulement les cellules épithéliales de notre corps, mais aussi celles de nos bronches et peut-être plus profondément encore. Aux lueurs de ces premières analyses on commence à réfléchir à des précautions à mettre en place pour les travailleurs qui les fabriquent, comme pour les chercheurs qui les mettent au point. Ce n’est pas sans rappeler les fibres d’amiante qui ont mis de nombreuses années pour que des décisions soient prises à leur sujet au détriment des salariés et des utilisateurs.
C’est pourquoi nous avons cru bon de participer à une vigilance citoyenne et aux débats qui commencent à s’institutionnaliser sur l’éthique de ces nouvelles technologies.
Lien sur le site du Journal de l’environnement/Nanoforums en relation avec le CNAM et la DGS.
SERA participe au PREDDRA dans le souci d’avoir la connaissance non seulement de la typologie mais aussi des origines des déchets ainsi qualifiés de dangereux, comme des réflexions proposées quant à leur diminution et à leur élimination.
Un déchet dangereux est un déchet qui présente une ou plusieurs caractéristiques de dangerosité selon le décret n.2002-540 du 18 avril 2002. La loi n° 2002-276 du 27 février 2002 a généralisé le transfert aux régionsla gestion des déchets dangereux jusqu’alors confiée à l’Etat par la loi n°1995-101 du 2 février 1995 dite loi Barnier.
En Rhône-Alpes en2006 on recense 574 476 tonnes qui sont produits en région RA dont seulement 54% sont traités en Région RA.
Il a d’abord été fait un inventaire de ces déchets issus de tous les domaines de l’économie : industrie, activités de soins, services, artisanat, agriculture, collectivités et ménages : traitement des eaux et des déchets, etc.
Ces déchets ainsi produits, doivent entrer dans une démarche d’élimination, qui peut être plurielle, maisdans la majorité des cas, ils seront traités dans des incinérateurs de type industriel.
Afin de poursuivre notre logique de démarche santé-environnementale nous avons choisi de participer plus particulièrement à l’aspect « Risques et santé ».
Alors que la première phase a consisté en une collecte des données en tonnages, volumes et typologie, la 2ème phaseconsiste à un diagnostic de la gestion actuelle en Rhônes-Alpes de ces déchets, la troisième phase consistant à constater les manquements, hiérarchiser les besoins, et proposer de nouvelles orientations et des axes de progrès en vue du prochain plan envisagé à l’horizon 2020.
Les objectifs affichés de ce plan sont bien en conformité avec ceux édictés par le code de l’Environnement (art L541-1) :
Tous les documents utiles sont disponibles sur Plan d’élimination des déchets dangereux
Suite de la conférence de Grenoble de juin 2008
La pollution atmosphérique favorise significativement l’asthme et les allergies chez l’enfant
Les chercheurs de l’unité Inserm 707, sous la direction d’Isabella Annesi-Maesano viennent d’achever la deuxième phase du volet français de l’étude ISAAC (International study of asthma and allergies in chilhood).
L’enquête réalisée dans six villes françaises a permis pour la première fois en France de déterminer l’effet de la pollution atmosphérique (oxydes d’azote) sur le développement de l’asthme et des allergies. Les résultats montrent une augmentation significative de ces pathologies même dans les zones où les niveaux de la pollution atmosphérique sont proches des moyennes maximales recommandées par l’OMS. Elle démontre aussi le doublement du nombre d’infarctus du myocarde les jours de pollution.
Ces travaux sont publiés dans le numéro de juin de la revue Respiratory Medicine.
Il ressort que les enfants résidant depuis huit ans dans des zones avec des pollutions élevées ont 3 fois plus d’eczéma, 1.5 plus d’asthme et presque 2 fois plus d’asthme à l’effort.
“L’étude montre un excès d’asthme et d’allergies chez les enfants dans des zones où le niveau de pollution avoisine les valeurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considérées jusque là comme faibles et alors qu’on juge maintenant qu’elles s’accompagnent d’effets nocifs.
“On observe des effets nocifs à des valeurs voisines (12 microgrammes/m3) du seuil limite recommandé par l’OMS (10 microgrammes/m3) pour les particules fines (inférieures ou égales à 2,5 microns), liées notamment au diesel».
D’une façon générale, la pollution des transports est un problème de santé publique en France. En effet, le trafic routier, principalement les moteurs diesel, est fort émetteur de microparticules et d’oxydes d’azote : les microparticules peuvent recevoir un très grand nombre de substances toxiques et servent de vecteur à leur pénétration dans les poumons..
Il est donc impératif de réduire la pollution urbaine (transports en commun, transports alternatifs, zones piétonnes etc.)
Ces travaux sont publiés dans le numéro de juin de la revue Respiratory Medicine.
Un article dejuillet 2005 sur ce même sujet est également disponible sur PubMed (en anglais).