Tous les articles par Jacqueline Collard

A quelle type d’alimentation sommes nous soumis sans le savoir ?

Tu as mangé quoi aujourd’hui? Euh, normal…128 résidus chimiques, 81 substances chimiques, 36 pesticides, 47 substances cancérigènes, et 37 perturbateurs endocriniens !

Tels sont les constats transmis par les associations Générations Futures et HEAL qui ont décidé de lancer une campagne sur le thème de  l’environnement et les risques de cancer en France, avec le soutien d’ONG comme le WWF-France et le réseau environnement santé (RES).

Leur but est de faire prendre conscience aux citoyens et aux responsables publics de la part importante que représentent les facteurs de risque environnementaux parmi les causes de cancers et ainsi de les inciter à agir et prendre les mesures qui s’imposent.

Vous faites attention à donner du poisson à vos enfants? Vous leur recommandez de manger des fruits et des légumes pour leur santé? Les données scientifiques vous donneraient raison si véritablement les instances officielles chargées du contrôle des aliments en France réalisaient le travail de protection des consommateurs qui leur incombe.

Pour ce faire, ils ont réalisé une série d’enquêtes. Les résultats ont imposé un titre à cette enquête, l’assiette toxique.

L’enquête s’est voulue simple. Elle n’a pas le poids d’une publication scientifique, elle constate. Des laboratoires ont analysé les aliments pris dans une journée par un enfant de 10 ans. Ces aliments, non issus de l’alimentation biologique, ont été achetés dans divers supermarchés de l’Oise et de Paris. Une contrainte à ces repas, suivre les recommandations gouvernementales du PNNS, le Plan National Nutrition Santé, en matière d’alimentation : Manger au moins 5 fruits et légumes par jour, à chaque repas et selon l’appétit manger des pains, céréales, pommes de terre et légumes secs, avoir 3 rations de lait et produits laitiers (yaourts, fromages) par jour, limiter la consommation de sel, de matières grasses ajoutées et de produits trop sucrés, boire de l’eau à volonté.

Diverses substances chimiques ont été recherchées par plusieurs laboratoires accrédités, spécialisés dans des analyses alimentaires : des plastifiants dont du bisphénol A (BPA) et des phtalates, des retardateurs de flamme bromés (PBDE), des dioxines, furanes, PCB et autres polluants organiques Persistants, des pesticides ou encore des métaux lourds…Les divers additifs entrant dans la composition des produits transformés ont été repérés sur les étiquettes. Les substances chimiques qui pouvaient se transférer dans la nourriture, notamment lorsque l’on fait chauffer un plat en plastique (bisphénol A) au micro-onde ou son eau dans une bouilloire en plastique, ont également été recherchés.

En une journée, votre enfant absorbera 128 résidus chimique et 81 substances chimiques différentes, 36 pesticides, 47 substances cancérigènes, et 37 perturbateurs endocriniens! alors et en détail que mange notre enfant?

Des dioxines, (qui étaient par exemple rejetées par l’incinérateur en Savoie, ou ont constitué l’agent orange utilisé au Vietnam comme défoliant par l’armée américaine), et des furanes (un précurseur de produits phytosanitaires utilisés comme herbicide et régulateur de croissance). 14 résidus issus de 9 substances différentes dont 7 sont cancérigènes possibles ou probables et 5 sont des PE suspectés, ont été retrouvé dans le repas de notre enfant de 10 ans.

– Des polybromodiphényléthers (PBDE) : ils forment un groupe de produits chimiques utilisés comme ignifuges dans diverses résines ou plastiques polymères. Ils entrent dans la composition de bon nombre de produits d’usage courant dans la plupart des maisons et des entreprises, entre autres les meubles, les téléviseurs, les chaînes stéréophoniques, les ordinateurs, les tapis, les rideaux.  Ils ont été disséminés partout par les pollutions humaines et sont maintenant omniprésents dans le milieu. Ils sont nocifs et persistants. Ils s’accumulent dans les organismes vivants. 12 résidus issus de11 substances différentes ont été retrouvé dans l’alimentation de notre enfant dont 4 PE suspectés.

Des polychlorobiphényles communéments appellés PCB. Les PCB n’existent pas à l’état naturel. Ils ont été fabriqués par l’homme et ont été largement utilisés pendant des décennies pour leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et d’ininflammabilité. On les retrouvait comme isolants dans les transformateurs électriques et les condensateurs, comme lubrifiants dans les turbines et les pompes ou comme composants d’huiles, de soudures, d’adhésifs, de peintures et de papiers autocopiants. Leur présence dans l’environnement est due à la pollution humaine (décharges non contrôlées ou inappropriées, épandage des boues d’épuration). Et même si la production et la commercialisation des PCB sont interdites en France depuis 1987, 10% des PCB produits depuis 1929 sont toujours présents dans l’environnement à l’heure actuelle car ils sont extrêmement persistants. Notre enfant en a absorbé 44 résidus issus de 12 substances différentes, dont 1 est cancérigène avéré et 12 probables.

–  Des pesticides : 44 résidus de 36 substances dont 18 sont cancérigènes possibles,

–  Des métaux lourds, arsenic et cadmium,

– Des additifs alimentaires dont 2 cancérigènes probables- Des plastifiants dont 1 cancérigène possible,

–   Des sous produits de traitement des eaux, dont 3 cancérigènes possibles.

Pour visualiser l’ensemble des toxiques retrouvés dans chaque aliment mangé par nos enfants témoins, regardez le rapport complet, tout est expliqué de manière très visuelle. On y découvre par exemple que le lait du matin est contaminé par 7 variétés de PCB, (probablement du fait à d’herbe contaminée mangée par les vaches) et contient du bisphénol A (probablement arrivé là par l’emballage cartonné ou un bol en plastique chauffé au microonde), que les haricots verts du repas de midi (origine Kenya) contiennent des toxiques interdits en France et dans l’Union Européenne (montrant la carence des contrôles sanitaires), et que l’aliment le plus contaminé est le saumon de provenance Européenne qui en plus de l’arsenic contient 33 produits toxiques !

Quelles sont les conséquences potentielles ?

L’incidence du cancer en France a progressé entre 1980 et 2005 de + 93% chez l‟homme et + 84% chez la femme. Le changement démographique n’explique que 41% de cette augmentation chez l’homme et 29% chez la femme. Le reste, soit une augmentation de + 52% pour l‟homme et + 55% pour la femme, doit être attribué à des causes environnementales au sens large. Par environnement on entend bien sûr l’environnement naturel mais aussi notre environnement intérieur, notre environnement au travail ou encore notre alimentation, qui sont autant de facteurs d’exposition à des facteurs de risque pour de nombreuses pathologies chroniques comme les cancers. Rien ne permet en effet de lier cette augmentation au tabac et à l’alcool, dont la prévalence est en baisse régulière depuis des décennies. La baisse des cancers qui y sont les plus liés (poumons, oesophage) en témoigne. Au contraire, des études sur des registres de vrais jumeaux, ou sur les changements de taux de cancer des populations migrantes montrent un lien entre de très nombreux cancer et des facteurs environnementaux. De même la croissance régulière du cancer chez l’enfant en Europe depuis 30 ans nous montre qu’il faut chercher dans notre environnement les cause de cette maladie et ne pas se cantonner à mettre en avant les seuls facteurs tabac et alcool, comme le font les académies de médecine et des sciences, dans des rapports qui ne prennent pas en compte ces réalités.
Aujourd’hui la réalité c’est que, même si la médecine progresse lentement du côté des traitements des cancers, le nombre de cas augmente inéluctablement, et avec lui son lot de souffrance et de tragédies humaines mais aussi son coût financier énorme qui entraîne la ruine de notre système de santé.

L’association de plusieurs pesticides ou toxiques décuple leur nocivité :

Ainsi, par exemple, une étude de 1996 a mis en évidence des effets de synergie entre des pesticides aux potentiels oestrogéniques faibles. Les effets des mélanges de pesticides étaient de 150 à 1600 fois plus importants que les effets des pesticides pris isolément. En 2005, une étude a évalué les effets combinés (additifs et synergiques) de substances chimiques ayant un effet sur la thyroïde à des doses combinées qui ne dépassaient pas les doses d’une seule molécule. Ainsi, selon les auteurs, bien que l’exposition à certains produits chimiques potentiellement dangereux puisse être inférieure aux seuils individuels causant des effets nocifs, l’exposition cumulée à plusieurs de ces substances dans notre environnement, même à des niveaux peu élevés, peut être nocive pour des groupes vulnérables. Une autre étude de 2006 menée par le Pr. Kortenkamp, a démontré qu‟une grande partie des cancers pourrait être liée aux perturbateurs hormonaux chimiques, notamment du fait de “l’effet cocktail”, ce risque étant majoré en fonction de la période d‟exposition à différents imitateurs d’oestrogène (notamment in-utero, tel que le bisphénol A).

Alors, que faire pour réduire le risque ?

Le lavage simple à l’eau peut ne pas suffire. Il faudrait préférer un lavage à l’eau chaude en frottant les fruits et les légumes. Même le pelage n’est pas suffisant quand des pesticides dit systémiques qui pénètrent dans les fruits et légumes on été utilisés. Dans ce cas comment fait-on pour les fraises, les framboises ou les salades ? La seule solution est d’avoir recours à des produits d’origine biologiques. une étude conduite sur des dizaines de groupes d’enfants montre que le passage à une alimentation bio fait disparaitre les résidus d’insecticides organophosphorés de leur organisme,le diagramme de gauche montre la disparition des métabolites de ces insecticides dans les urines des enfants pendant les 5 jours d’alimentation biologique !

Privilégiez les produits locaux : Cela peut éviter notamment certains insecticides et fongicides qui sont mis dans les lieux de stockage, notamment pour la conservation. Ainsi, il est courant que les oranges ou des bananes, voyageant par cargos, sont traitées par des solutions de Thiabendazole ou autre fongicide.

Consommez des fruits et légumes de saison :  L’intérêt réside dans le fait que vous pourrez éviter les aliments produits sous serre qui peuvent « bénéficier » de traitement fongiques importants, ou les produits d’importation d’origines lointaines qui ne respecteraient pas les réglementation Européennes (comme les haricots verts du Kenya !).

Surveillez la présence d’additifs, de colorants, agents anti-oxygène et d’agents de texture. Les additifs doivent obligatoirement être mentionnés sur l’étiquette des denrées alimentaires : soit en clair (par exemple : “poudre à lever : bicarbonate de sodium”) ; soit à l’aide d’un code précédé du nom de la catégorie (par exemple : “colorant E 102 “). Le code utilisé est fixé au niveau européen. Il se compose de la lettre “E” suivie d’un numéro permettant d’identifier facilement la catégorie. Par exemple :
100 pour les colorants ;
200 pour les conservateurs ;
300 pour les agents anti-oxygène;
400 pour les agents de texture.

L’’idéal est de manger frais et/ou bio.

En général, manger des fruits et des légumes, des oeufs et du lait frais, plutôt que des aliments transformés, réduit la quantité d’additifs alimentaires ingérés. A noter que dans les produits transformés en bio, le nombre d‟additifs alimentaires est considérablement plus restreint que ceux autorisés pour les aliments conventionnels. Si certains de ces additifs posent des questions en terme de risques allergiques aucun à notre connaissance ne sont suspectés d’être cancérigènes ou pouvant perturber le système endocrinien.

Sources :

Lire le rapport complet

Menu toxiques : le site internet

Autres liens proposés par le rapport : les sites et livres intéressants

Générations Futures

Études scientifiques sur les pesticides

Pesticides-non-merci

Irradiations nucléaires à Tchernobyl et malformations congénitales

D’après  l’étude publiée dans le journal PEDIATRICS publié le 22  Mars 2010 dénommée: Malformations in a Chornobyl-Impacted Region de Wladimir Wertelecki

Les anomalies congénitales semblent se multiplier autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui a connu un incident nucléaire majeur en 1986. C’est à Polissia, une ville de la province de Rivne, en Ukraine, que vit la population la plus touchée. Cette ville est située à environ 100 kilomètres de l’ancienne centrale nucléaire. Sols et nourritures furent impactés par une contamination au Césium 137. Pourtant un rapport des Nations-Unies publié en 2005, ne retrouvait pas d’augmentation des anomalies congénitales dans les régions touchées par les radiations, contribuant à faire croire que le débat sur la dangerosité du nucléaire était clos. Cette étude publiée dans le journal Pediatrics dément les travaux précédents des Nations-Unies.

Le docteur Wertelecki retrouve qu’entre 2000 et 2006, le nombre de fermetures incomplètes du tube neural (spina bifida), une anomalie provoquant des altérations importantes du système nerveux, était retrouvée chez 22 bébés sur 10 000 dans la région de Rivne alors que ce taux est environ à 9 pour 10 000 en Europe. Dans la ville de Polissia, sa fréquence est 46% plus élevée que dans le reste de la région, et 300% plus élevé qu’en Europe, atteignant 27 cas sur 10 000 naissances.

D’autres anomalies ont également une fréquence plus élevée : Le nombre de jumeaux représente 0,6% des naissances (contre 0,2% en Europe), le tératome sacro-coccygien, une tumeur congénitale, a un taux 2 fois plus élevé, la microcéphalie (anomalie de croissance de la boite crânienne) et la microphtalmie (les yeux sont plus petits) sont retrouvées à des taux 3 à 5 fois supérieurs à ceux d’autres régions.

Le Dr Wertelecki reconnaît que l’absence d’information sur les femmes ayant donné naissance à ces bébés, et en particulier sur leur niveau d’absorption des radiations, est une limitation à ses résultats, tout comme l’absence d’information sur la prise d’acide folique, un supplément recommandé durant le premier trimestre de la grossesse pour limiter les anomalies de fermeture du tube neural. La connaissance d’éventuels problèmes d’alcoolisme ou de malnutrition sont également une limitation.

Des informations qui remettent en cause le modèle d’exposition aux radiations tel qu’utilisé par les études mondiales qui ne prennent compte que des expositions du type Hiroshima, Nagasaki qui on le voit ici ne sont pas du tout adapté. Cependant il faut constater qu’il a fallu attendre prés de 25 ans pour avoir une visibilité des conséquences de cette catastrophe sur les populations autochtones, qui certainement subiront encore longtemps les conséquences de cette énorme catastrophe largement minimisées dans un premier temps. N’oublions pas non plus que l’OMS est contrainte par un accord de confidentialité avec l’Agence internationale de l’énergie atomique( AIEA) ce qui peut expliquer sans doute ce long silence.

Réglements européens sur les jouets : Directive européenne 2009/48/CE jouets et marquage CE

Une nouvelle DIRECTIVE relative à la sécurité des jouets dénommée 2009/48/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL   a été adoptée le 18 juin 2009.

Elle a été publiée le 30 juin 2009 et  garantit aux consommateurs que les jouets vendus au sein de l’UE sont conformes aux normes de sécurité les plus strictes au monde, notamment celles sur l’utilisation de substances chimiques.

Elle remplace les directives 88/378/CEE et 2001/95/CE du Parlement européen du 3 décembre 2001 relative à la sécurité générale des produits.

Cette Directive Jouets révisée est entrée en vigueur le 20 juillet 2009. Cela passe néanmoins par les périodes de transition suivantes qui ne sont pas sans effets sur la distribution des jouets depuis la parution de cette directive:

Toutes exigences hormis les exigences chimiques : 20 juillet 2011
Exigences chimiques : 20 juillet 2013

•Par ailleurs aucune modification ne concerne le marquage CE

Tous les jouets sur le marché européen doivent être accompagnés du marquage CE, c’est-à-dire la déclaration du fabricant selon laquelle le jouet est conforme aux exigences essentielles de sécurité. Les jouets présentant le marquage CE bénéficient de la libre circulation au sein de l’Espace économique européen (EEE).

Campagne organisée par l’association générations futures (MDRGF) sur les liens entre cancers et environnement

Le 1er décembre 2010 l’association des générations futures en relais à une action européenne avec HEAL lance une cyberaction sur une prise de conscience nécessaire entre les liens entre santé et environnement.

Le « Quotidien du médecin » titrait ce même jour du 1/10/2010 : Un cocktail explosif dans l’assiette en signalant qu’un enfant absorbe  en une journée 128 résidus chimiques, provenant de 81 substances différentes, dont plus de la moitié sont suspectées d’être cancérigènes ou de perturber le système endocrinien. Cette cyberaction est vraiment la bienvenue !

Nous vous transmettons donc la lettre d’information du MDRGF (GF)

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Lancement de la campagne environnement et cancer

Participez à la Cyberaction 384 pour soutenir nos demandes !
Campagne Environnement et Cancer : participez à la Cyberaction !

http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=206

Notre campagne ‘Environnement et Cancer’ : http://www.environnement-et-cancer.com vient d’être lancée avec la publication d’un rapport sur la présence de substances cancérigènes suspectées et perturbatrices endocriniennes en grand nombre dans les aliments au cours d’une seule journée !

Voir le rapport sur le site : http://www.menustoxiques.fr/

Vous pouvez dès maintenant soutenir nos demandes en signant la

Cyberaction à l’adresse http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=206

Merci de ce soutien :il faut faire entendre nos voix pour que le gouvernement prenne les mesures qui s’imposent, à savoir pour les aliments :

* interdire l’usage de pesticides au champ et lors du stockage des CMR 1 à 3 et des PE 1 ou 2

* interdire l’usage des additifs possiblement cancérigènes ou PE tel que le BHA

interdire l’usage à des fins alimentaires de tous les plastiques pouvant contenir des phtalates et/ou du BPA

* Pour ce qui est des autres substances préoccupantes, il faut tout faire pour réduire au maximum les sources d’émission de ces substances soupçonnées d’être cancérigènes ou PE dans l’environnement.

Au niveau institutionnel, nous demandons dans le cadre de notre campagne environnement et cancer :

* la mise en place un véritable volet environnement dans le 2° Plan Cancer.

* de mettre le principe de précaution au coeur du PNSE2, notamment en agissant sur les cancérigènes possibles (CMR3) et les perturbateurs endocriniens.

* De mettre en place des actions fermes de substitution immédiates pour les substances cancérigènes, certaines ou probables, et non une simple réduction de leurs émissions. participez à la cyberaction !

http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=206

Choisir des jouets sans problèmes devient une affaire délicate

Le WECF (Women in Europe for a common Future) notre partenaire avait organisé le 18 novembre 2010 à Paris un colloque intitulé : Sécurité des jouets et substances chimiques dangereuses : beaucoup de questions restent posées sans assurances!

Sur ce thème  le  WECF le 18 novembre avait   réuni fabricants, distributeurs de jouets, organismes de certification, mais aussi scientifiques, décideurs politiques, ONG et associations de protection des consommateurs: ce qui a permis des échanges très fructueux.

Depuis plusieurs années, WECF partage la conviction que les jouets devraient faire partie des produits les plus sûrs et les plus contrôlés, afin que soit protégée au mieux la santé des tout-petits, beaucoup plus vulnérables que les adultes. Et pourtant, des tests publiés en Europe (en 2009 par 60 Millions de Consommateurs et cette année par la Stiftung Warentest) pointent la présence de nombreuses substances dangereuses dans les jouets testés.

Tour d’horizon des contenus de la journée:
Téléchargez certaines présentations en bas de page (seules celles ayant reçu l’accord des participants sont disponibles)

Les enjeux: substances chimiques, santé et jouets

  • Anne-Corinne Zimmer, auteure de Polluants chimiques, enfants en danger a présenté de manière générale les impacts de certaines substances chimiques sur la santé (télécharger l’intervention d’Anne-Corinne Zimmer)
  • le Dr. Yorghos Remvikos, de l’Université de Versailles, a présenté un exposé très complet sur l’action publique et les préoccupations sociétales en matière de sécurité chimique. (télécharger l’intervention de Yorghos Remvikos)
  • Christophe Rousselle, de l’ANSES a présenté la méthode d’évaluation des risques pour les enfants appliquée aux jouets (télécharger l’intervention de Christophe Rousselle).

La règlementation des jouets et des substances chimiques dans l’Union européenne

  • Corinne Lepage, députée européenne et ancienne ministre, a présenté la règlementation jouets avant de revenir sur le principe de précaution et son application (télécharger ses interventions Directive sur la sécurité des jouets et Le principe de précaution)
  • Christian Schaible, de l’EEB a détaillé le régime des substances chimiques préoccupantes selon REACH et le droit à l’information du consommateur dans ce cadre
  • Jakub Kosinski, de la DG Sanco (Commission européenne) a fourni une présentation de RAPEX, l’outil européen trop souvent méconnu d’échange d’informations sur les produits dangereux rappelés dans l’UE

Illustration de bonnes pratiques: fabricants, distributeurs et labels

  • L’entreprise danoise Lego, présente par la voix de Thomas Tarp, et connue pour prendre largement en compte la sécurité des enfants dans la conception de ses produits est venue présenter son approche
  • Chloé Brach de l’entreprise Bioviva, PME développant des jeux de société éco-conçus,
  • Lucile Bernadac, de Papili pour ses doudous issus de matières premières durables ou encore
  • Pénélope Naulleau Happytoseeyou pour ses poupées issues de la philosophie Steiner, sont venues exposer la démarche qui les a conduites à s’engager pour des jouets plus sains (télécharger l’intervention de Pénélope Naulleau)
  • Wolfgang Döring, biologiste travaillant pour le label Spielgut a fourni un éclairage sur la sélection opérée pour attribuer un label indépendant et exigeant aux jouets
  • Carine Evano, de Nature & Découvertes a expliqué comment une enseigne de distribution peut être exigeante dans le choix de ses produits

Le rôle des associations de consommateurs

  • Patricia Proïa de l’ AFNOR a présenté l’écolabel français, NF Environnement dans sa dimension jouets et exposé quelques uns des critères qui le définissent
  • Monika Buening de la Fédération allemande des associations de protection du consommateur a illustré l’action du BzBv en faveur de jouets plus sains (téléchargez l’intervention de Monika Buening)
  • Thomas Laurenceau, de 60 Millions de Consommateurs, est venu conclure cette journée par le rôle de la presse consumériste pour une meilleure sécurité des jouets (télécharger l’intervention de Thomas Laurenceau)

Parmi les modératrices de la journée:
Anne-Corinne Zimmer, journaliste spécialisée en santé environnementale
Anne Barre, Présidente de WECF France
Elisabeth Laville, Présidente et Fondatrice de Utopies
Elisabeth Ruffinengo, Chargée de mission Plaidoyer pour WECF

Pour plus d’informations consulter le site du WECF

Colloque Jouets WECF: Bilan de la journée du 18 novembre 2010