Tous les articles par Jacqueline Collard

Nouvel épisode de pollution atmosphérique aux particules fines

Depuis le début de l’année plusieurs épisodes de  pollution aux particules fines ont été mesurées sur notre région, fin janvier, mi-février avec des valeurs qui s’avèrent à nouveau très élevées, si bien que les seuils d’information et de recommandations ont été dépassés dans plusieurs régions de France depuis plusieurs jours.

Voici le communiqué envoyé : Le nuage de particules s’étend sur la France. Après les régions Rhône-Alpes et Auvergne dimanche, quatre nouvelles régions sont touchées: l’Ile-de-France, le Nord-pas-de-Calais, la Picardie et la Normandie . Six régions sont donc concernées ce lundi par le pic de pollution aux particules, et dans une moindre mesure aux oxydes d’azote, que connaît le territoire depuis dimanche.

Des alertes ont eu lieu depuis le mercredi 1er Mars en Ile-de-France et en Picardie, et ont été déclenchées jeudi 2 Mars en région lyonnaise et dans plusieurs régions de l’Ouest.

Cette pollution résulte d’une conjugaison de facteurs, une concentration de particules observée sur l’est de l’Europe et qui a dérivé vers l’ouest, des conditions anticycloniques et une atmosphère stable, les émissions locales (véhicules diésel, chauffage, industrie…).Le temps hivernal froid et sec favorise la stagnation des polluants. La situation ne devrait pas s’améliorer dans les jours à venir.

Il est recommandé  d’éviter des activités physiques et sportives intenses et de ne pas aggraver les effets de la pollution par la fumée du tabac, ou l’usage de solvants et de peintures. Les autorités recommandent de réduire les vitesses des véhicules, de pratiquer le covoiturage, d’utiliser les transports en commun, et de s’abstenir d’allumer des feux de bois.

Un nouvel arrêté inter préfectoral paru en janvier 2011
Depuis 2006, un dispositif inter préfectoral permettait de gérer de façon cohérente les épisodes de pollution sur l’ensemble du territoire rhônalpin. Ce dispositif reposait sur 2 textes, l’un définissant les modalités d’information et l’autre les mesures d’urgence associées, telles que des mesures de restriction des émissions industrielles ou de limitations concernant le trafic routier. Depuis le début de l’année , un nouveau dispositif a été mis en place, afin de gagner en réactivité, d’améliorer la coordination des actions et de s’adapter aux nouvelles exigences réglementaires

Un dispositif gradué
Le dispositif repose sur 2 niveaux : information et alerte. Au niveau d’alerte, des actions de réduction des rejets de polluants sont mises en œuvre. 4 polluants représentatifs de la pollution subie par l’ensemble de la population sont concernés : dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, ozone et particules de taille inférieure à 10 micromètres. Afin de prendre en compte l’évolution de la réglementation et d’avoir une riposte adaptée aux enjeux, les seuils d’information et d’alerte pour les particules sont abaissés. Respectivement de 80 et 125 microgrammes par mètre cube (µg/m3), ils sont désormais fixés à 50 et 80 µg/m3.

A chaque instant vous pouvez connaître l’état de la pollution en Rhône-alpes sur le site du Réseau Atmo Rhône-Alpes.

Nouvel épisode de pollution aux particules fines le 3 Mars

Depuis le début de l’année plusieurs épisodes de  pollution aux particules fines ont été mesurées sur notre région, fin janvier, mi-février avec des valeurs qui s’avèrent à nouveau très élevées, si bien que les seuils d’information et de recommandations ont été dépassés dans plusieurs régions de France depuis plusieurs jours.

Voici le communiqué envoyé : Le nuage de particules s’étend sur la France. Après les régions Rhône-Alpes et Auvergne dimanche, quatre nouvelles régions sont touchées: l’Ile-de-France, le Nord-pas-de-Calais, la Picardie et la Normandie . Six régions sont donc concernées ce lundi par le pic de pollution aux particules, et dans une moindre mesure aux oxydes d’azote, que connaît le territoire depuis dimanche.

Des alertes ont eu depuis mercredi 1er Mars en Ile-de-France et en Picardie, et ont été déclenchées jeudi 2 Mars en région lyonnaise et dans plusieurs régions de l’Ouest.

Cette pollution résulte d’une conjugaison de facteurs, une concentration de particules observée sur l’est de l’Europe et qui a dérivé vers l’ouest, des conditions anticycloniques et une atmosphère stable, les émissions locales (véhicules diésel, chauffage, industrie…).Le temps hivernal froid et sec favorise la stagnation des polluants. La situation ne devrait pas s’améliorer dans les jours à venir.

Il est recommandé  d’éviter des activités physiques et sportives intenses et de ne pas aggraver les effets de la pollution par la fumée du tabac, ou l’usage de solvants et de peintures. Les autorités recommandent de réduire les vitesses des véhicules, de pratiquer le covoiturage, d’utiliser les transports en commun, et de s’abstenir d’allumer des feux de bois.

Un nouvel arrêté inter préfectoral paru en janvier 2011
Depuis 2006, un dispositif inter préfectoral permettait de gérer de façon cohérente les épisodes de pollution sur l’ensemble du territoire rhônalpin. Ce dispositif reposait sur 2 textes, l’un définissant les modalités d’information et l’autre les mesures d’urgence associées, telles que des mesures de restriction des émissions industrielles ou de limitations concernant le trafic routier. Depuis le début de l’année, un nouveau dispositif a été mis en place, afin de gagner en réactivité, d’améliorer la coordination des actions et de s’adapter aux nouvelles exigences réglementaires

Un dispositif gradué
Le dispositif repose sur 2 niveaux : information et alerte. Au niveau d’alerte, des actions de réduction des rejets de polluants sont mises en œuvre. 4 polluants représentatifs de la pollution subie par l’ensemble de la population sont concernés : dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, ozone et particules de taille inférieure à 10 micromètres. Afin de prendre en compte l’évolution de la réglementation et d’avoir une riposte adaptée aux enjeux, les seuils d’information et d’alerte pour les particules sont abaissés. Respectivement de 80 et 125 microgrammes par mètre cube (µg/m3), ils sont désormais fixés à 50 et 80 µg/m3.

Pour connaitre en permanence l’état de la pollution en Rhône-Alpes vous pouvez en prendre connaissance sur le site du Réseau Atmo Rhône-Alpes.

Rapport de l’ANSES sur les résidus médicamenteux dans l’eau

Le plan de maîtrise des résidus de médicaments constitue la suite des travaux du Plan national santé environnement 2004-2008 (PNSE1) et s’inscrit dans le PNSE 2 (2009-2013) parmi les risques émergents et, à un moindre degré, parmi les contaminants de l’eau.

Un rapport demandé au laboratoire d’hydrologie de Nancy de l’Anses a fait  une campagne nationale de mesures de 45 substances pharmaceutiques d’origine humaine, vétérinaire ou de leurs métabolites(3), sur la base d’une liste(4 )établie par l’Anses et l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé ) vient d’être présenté.
La stratégie de sélection des sites de prélèvements a permis de couvrir près d’un quart de la population en France métropolitaine et dans les DOM.

Ce plan vise, à titre préventif, à améliorer la réduction des rejets dans l’environnement. Toutes les parties prenantes ont été associées aux travaux préparatoires : institutionnels, professionnels de santé, universitaires, chercheurs, industriels, associations d’usagers, de patients et de défense de l’environnement.

La publication du plan d’actions est prévue pour le 1er trimestre 2011.

Pour plus d’informations :  Campagne nationale d’analyse des résidus de médicaments dans l’eau : des résultats conformes aux attentes

 

 

Le Danemark propose d’interdire l’usage des parabens dans les produits destinés aux enfants

Si une trentaine de substances ont d’ores et déjà été inscrites sur la liste des substances candidates élaborée dans le cadre du règlement REACH, nulle trace des parabens qui pourtant y ferait bonne figure. Le Danemark l’a compris en les interdisant dans les produits à destination des enfants.

Fin décembre, le Danemark a annoncé son intention d’introduire une législation nationale proposant d’interdire l’utilisation des butyl- et propyl-paraben dans les cosmétiques et produits de soins personnels destinés à être utilisés par des enfants âgés de moins de trois ans. Cette décision a été prise après qu’un long délai de 5 ans ait été accordé par les autorités danoises à l’industrie des cosmétiques pour prouver que ces substances ne sont pas susceptibles de perturber le système endocrinien. Face à l’absence de certitude, la Ministre danoise de l’Environnement a donc décidé de prendre les choses en main en limitant l’exposition des enfants, plus sensibles aux effets de ces perturbateurs endocriniens [*].

Une gamme assez large de produits sera concernée par cette interdiction : les shampoings, savons, crèmes solaires, huiles et poudres ainsi que les jouets cosmétiques (peintures et maquillages pour enfants), etc. La proposition de loi sera soumise à consultation du public ainsi qu’aux commentaires de la Commission Européenne et des autres États-membres de l’Union Européenne, et son entrée en vigueur est attendue pour le mois de mars.

Cette interdiction, qui se base sur l’article 12 de la Directive européenne sur les cosmétiques, ne peut être que temporaire – mais le Danemark espère convaincre la Commission et les autres Etats-Membres d’introduire une interdiction permanente d’utilisation. Cette dernière serait largement justifiée au vu des conclusions de la session plénière du Comité scientifique des produits de consommation du 14 décembre 2010. Le comité y manifeste ses vives inquiétudes quant aux potentielles modifications du fonctionnement du système endocrinien générées par l’exposition au propyl, butyl paraben et autres composés apparentés lors de leur utilisation dans les produits cosmétiques.

Le Danemark fait preuve dans ce dossier d’une véritable volonté d’évaluation et de réduction des risques d’exposition des enfants aux substances chimiques dangereuses : la réalisation d’une étude ayant pour objectif d’évaluer l’exposition totale d’un enfant de deux ans à différentes substances chimiques sur une journée et de quantifier les risques qui en découlent pour leur santé et l’interdiction de présence des parabens devraient être suivies par une évaluation de l’exposition des femmes enceintes aux substances dangereuses pour leur santé et celle des futurs nouveaux-nés. En attendant que la Belgique prenne ce genre de décision, n’oubliez pas que vous disposez d’un droit de savoir si des substances dangereuses sont présentes dans les produits de consommation (n’hésitez pas à relire ces articles).

notes :

[*] puberté précoce, diminution de la qualité du sperme

Les ministères chargés de l’Écologie et de la Santé présentent les grands chantiers de l’année 2011

Les ministères chargés de l’Écologie et de la Santé présentent les grands chantiers de l’année 2011 Bérengère POLETTI, présidente du groupe de suivi, députée des Ardennes, a remis le rapport annuel du groupe de suivi du deuxième Plan National Santé Environnement (PNSE2) 2009-2013.

A cette occasion, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, aux côtés de Didier HOUSSIN, directeur général de la Santé, représentant Xavier BERTRAND, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, et Nora BERRA, secrétaire d’État chargée de la Santé, a présenté les principales priorités du Gouvernement en matière de santé environnementale sur l’année 2011.

« La Charte de l’environnement proclame le droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé, et c’est bien cet esprit qui anime ma feuille de route sur la santé environnementale. 2011 s’annonce comme une année de réalisations et va nous permettre d’agir simultanément sur la prévention des risques, l’information du citoyen et la réduction des pollutions. Mais nous allons aussi, grâce à un programme ambitieux de biosurveillance, avoir enfin les moyens de mieux évaluer et comprendre l’impact de l’environnement sur notre santé » s’est félicitée Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET.

« La surveillance des effets de l’environnement sur la santé est la clé de voûte des politiques de santé publique et de prévention en matière de gestion des risques environnementaux.

Le plan présenté aujourd’hui met ainsi en perspective les différents axes stratégiques à développer en 2011 notamment par les Agences Régionales de Santé (ARS) » a tenu à souligner de son côté Xavier BERTRAND.

« Le ministère a d’ores et déjà mis en place des outils d’aide à la décision comme le guide de la gestion de l’air intérieur dans les établissements recevant le public » a précisé Nora BERRA. Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET s’est entourée de spécialistes pour illustrer les 4 grands chantiers conduits par le ministère et a rappelé pour chaque domaine les actions fortes qui sont inscrites au calendrier 2011.

– L’amélioration de la qualité de l’air intérieur et extérieur pour faire reculer les affections respiratoires
– Le renforcement de l’information des consommateurs sur les substances volatiles émises par les produits de construction et de décoration dans l’environnement. Afin de le guider dans son choix, un nouvel étiquetage sera apposé sur ces gammes de produits (peintures, dalles PVC, sols stratifiés, parquets, moquettes…). Cette nouvelle étiquette comportera des informations sur leur niveau d’émission sur la base des 10 substances les plus préoccupantes pour la santé.
Cette mesure rentrera en vigueur à partir du 1er janvier 2012. Gage de transparence, cet étiquetage devrait permettre aux collectivités qui le souhaitent de prendre en compte la qualité de l’air intérieur comme critère dans leurs appels d’offre pour la construction de nouveaux bâtiments. Les textes d’application seront publiés dans les prochaines semaines.
– La création de 18 postes de conseiller habitat/santé qui auront mission d’évaluer les sources allergènes au domicile de patients souffrant de maladies respiratoires.
– La nouvelle campagne de mesure de la qualité de l’air dans 150 établissements scolaires courant 2011. La surveillance de la qualité de l’air deviendra obligatoire dans tous lieux accueillant des populations sensibles d’ici à 2015.
– La candidature de  nouvelles villes pour mener des études de faisabilité sur la mise en place de zones d’action prioritaires pour l’air (ZAPA) dans leurs centres villes. Aix-en-Provence, Le Grand Lyon, Grenoble, Plaine Communes, Paris, Clermont Communauté se sont déjà portées volontaires pour faire partie de l’expérimentation.

Le développement de la biosurveillance : mieux comprendre pour mieux prévenir
-e lancement de la cohorte ELFE, au mois de mars 2011. ELFE permettra de suivre 20 000 enfants, de la période intra-utérine à l’âge de 20 ans. Cette étude soutenue par les ministères de l’Écologie et de la Santé permettra d’apporter des informations essentielles sur l’impact de l’environnement sur le développement, la santé, la socialisation… Elle permettra de mesurer l’exposition des enfants aux polluants chimiques et leurs conséquences sur leur développement neuro-comportemental et endocrinien. Elle s’attachera également à évaluer les effets sur le long terme de la pollution de l’air intérieur et extérieur sur la santé des enfants.
-La préparation d’une deuxième étude début 2012 qui portera sur un échantillon de 5 000 personnes entre 6 et 75 ans. Son objectif est d’évaluer l’état d’imprégnation de la population à certaines substances présentes dans l’environnement (métaux, phtalates, PCB, dioxines, pesticides…).
-La lutte contre la pollution chimique : mieux encadrer pour réduire les risques émergents
– La poursuite du règlement REACH avec l’évaluation des 3 400 substances chimiques enregistrées depuis novembre 2010 (soit les plus gros tonnages et les substances les plus dangereuses).

-La mise en œuvre, en application du Grenelle, de la déclaration obligatoire des nanomatériaux mis sur le marché en France. Un décret est mis en consultation et sera notifié à la Commission européenne début 2011. Cette initiative est inédite en Europe et donne à la France une longueur d’avance dans l’encadrement de l’utilisation des nanotechnologies.
-La définition d’un plan d’actions national sur la réduction des résidus médicamenteux dans l’eau.

– Lutte contre le bruit : priorité à la résorption des points noirs

– La publication avant la fin de l’année de l’intégralité des cartes de bruit des grandes infrastructures de transport et la continuation de la carte de bruit des grandes agglomérations. La mise en œuvre des grands travaux pour résorber les points noirs du bruit. 550 M€ d’ici 2014 seront consacrés par l’Etat et l’ADEME. Des réalisations concrètes vont également être lancées : la couverture de l’A6B dans le Val-de-Marne (94) mobilisera un budget de 120 M€ et permettra de réduire les nuisances sonores pour les habitants de 3 300 logements.

Publié dans service public

Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie