Tous les articles par Jacqueline Collard

Un nouvel arrêté va handicaper les associations locales environnementales

 

le Journal officiel du 13 juillet publie un nouveau décret concernant les associations environnementales.
Celui-ci fixe les modalités d’application au niveau national de la condition prévue au premier point de l’article R.141-21 du code de l’environnement, concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instances.
Pour pouvoir participer, une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents. Quant aux associations d’utilité publique, elles devraient exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d’un minimum de 5 000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.

De plus, l’Etat s’octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s’assurer « de leur indépendance ».

Le fait que les agréments soient conditionnés par le nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, constituées contre tel ou tel projet, telle ou telle infrastructure qui n’apparait pas comme d’intérêt local et environnemental.

l’arrêté du 12 juillet 2011 fixant les modalités d’application au niveau national de la condition prévue au 1° de l’article R. 141-21 du code de l’environnement concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instances (JORF n°0161 du 13 juillet 2011, page 12 154).

Selon les informations de l’INVS le nombre de cancers continue d’augmenter

L’Institut de veille sanitaire (INVS)publie des projections de l’incidence et de la mortalité par cancer en France pour l’année 2011. Le nombre de cancers ne cesse d’augmenter.

Ces projections 2011 réalisées à partir des données des registres de cancer jusqu’en 2006 et des données nationales de mortalité par cancer observées jusqu’en 2008 reposent sur différents scénarios de modélisation statistique pour chaque type de cancer.

Elles indiquent une hausse du nombre de nouveaux cas de cancer.  Chez l’homme il est prévu 207 000 nouveaux diagnostics de cancer (incidence) en France métropolitaine. Cette estimation est de 158 500 chez la femme.

Avec 71 000 nouveaux cas, le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme avant le cancer du poumon (27 500 cas) et le cancer colorectal (21 500 cas).

Chez la femme, le cancer du sein est le plus fréquent avec 53 000 nouveaux cas devant le cancer colorectal (19 000 cas) et le cancer du poumon (12 000 cas) ce dernier est en hausse constante.

Ces projections sont calculées à partir de données issues d’un partenariat entre l’InVS, l’Institut national du cancer (INCa) et d’autres. Elles sont basées sur les données des registres de cancer jusqu’en 2006 et les données nationales de mortalité par cancer observées jusqu’en 2008.

« Nous assistons à une stabilisation du nombre de cancers du sein diagnostiqués, que l’on peut expliquer de deux façons », précise Arlette Danzon, médecin de santé publique et responsable de l’unité cancer à l’InVS. « La première hypothèse concerne une moindre prescription de traitement hormonal substitutif chez les femmes ménopausées. La seconde est en lien avec la généralisation du dépistage, en 2004, qui a provoqué dans un premier temps une augmentation du nombre de cas par rattrapage« . En d’autres termes, de nombreux cancers ont alors été découverts, ce qui a artificiellement augmenté l’incidence de cette maladie pendant quelques années.

Nouvelles rassurantes de France

Un tel phénomène a déjà été observé aux États-Unis. L’incidence du cancer du sein y avait augmenté dans les années 1980 et 1990 en raison du développement du dépistage par mammographie et à cause des hormones. Puis une baisse a été observée à partir de 2002, notamment à la suite de la publication des résultats de la grande étude Women’s Health Initiative (WHI) qui avait confirmé un risque accru de cancer du sein et de l’ovaire avec les traitements hormonaux. Mais une récente étude indique que cet effet positif n’a, malheureusement, pas duré.

Concernant la mortalité en France, les nouvelles sont plutôt rassurantes : certes, le cancer du sein devrait être encore responsable de 11 500 décès en 2011, mais ce taux ne cesse de diminuer dans notre pays depuis près de 15 ans. « C’est logique », continue le Dr Danzon : « Plus les diagnostics sont réalisés précocement, plus les traitements ont de chances d’être efficaces et plus le risque de décès diminue. » Il faut aussi y ajouter les progrès réalisés dans le domaine thérapeutique. Quant au cancer colorectal, il devrait faire 8 300 victimes cette année.

Mais le principal sujet de préoccupation des spécialistes reste la constante augmentation du nombre de cancers du poumon chez la femme. Il devrait atteindre 12 000 patientes cette année et en tuer 8 100. Certes, ces projections sont encore bien inférieures à celles établies pour les hommes (27 500 cas et 21 000 décès), mais la différence tend à diminuer avec le nombre croissant de femmes qui fument.

 

L’Europe s’interroge sur les risques des coktails chimiques

La Commission européenne a lancé une consultation sur une approche d’évaluation des risques environnementaux et sanitaires des mélanges de produits chimiques. Trois de ses comités scientifiques ont proposé une approche commune.

La législation européenne considère actuellement les risques des produits chimiques isolément les uns des autres, mais le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC), le Comité scientifique des risques sanitaires et environnementaux (CSRSE) et le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (CSRSEN) sont d’accord pour affirmer que les produits chimiques interagissent pour produire des effets combinés, bien supérieurs aux effets de chaque composant pris à part.

Les trois comités ont produit des graphiques permettant de choisir la méthode d’évaluation des risques la plus appropriée pour un mélange. Ces outils d’aide à la décision sont fondés sur plusieurs découvertes, notamment le fait que deux produits chimiques avec des modes d’action différents ne devraient pas produire d’effet lorsqu’ils sont combinés, s’ils sont présents à des niveaux où ils ne pourraient produire d’effet, pris séparément.

Les comités proposent des critères pour donner la priorité aux mélanges les plus préoccupants, notamment en jugeant la toxicité de leurs composants.

 

l’OMS classe les hyperfréquences de la téléphonie mobile, des DECT des microondes, des radars en 2B

L’OMS se basant sur l’étude Interphone qui a enfin été publié après des années d’attente

(demande formulée en 1999 pour une étude qui se terminait en 2003 ) le caractère potentiellement cancérigène ( risque 2B) avec un risque accru de gliomes entre autre.

Le Dr Samet de l’Université du Sud Californie Président du groupe de travail à l’OMS a indiqué que « l’accumulation de preuves sont suffisamment importantes pour justifier cette calsssification2B »

Pour rappel en 2001 l’OMS a classé en 2 B ( dans  la même catégorie) les champs magnétiques d’EMF soit le 50 Hertz ( courant électrique) particulièrement rayonnés par les lignes Trés haute tension de transport d’électricité pour des valeurs supérieures à 0,4 microTeslas

 

Le distilbéne hormone prescrite pendant prés de 30 ans aurait des effets sur 3 générations

Selon un article de l’AFP transmis par « le Monde »du 9 juin

Le Distilbène (DES) est une hormone de synthèse qui a été prescrite pendant près de trente ans aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches. Entre deux et huit millions de femmes dans le monde ont été traitées de cette façon entre 1948 et 1976. En France, le DES a concerné environ 200 000 patientes. Des tumeurs vaginales et, chez les garçons, des malformations génitales (l’hypospadias) sont les effets secondaires connus chez les « enfants distilbène ».

Une étude épidémiologique portant sur les effets transgénérationnels du Distilbène montre que les petits-enfants des femmes traitées avec cette hormone de synthèse, prescrite pour prévenir les fausses couches, sont 40 à 50 fois plus exposés au risque de l’hypospadias. L’hypospadias est une malformation congénitale de l’urètre, dont l’orifice se trouve anormalement positionné sur la face inférieure du pénis et non à son extrémité. Détectée lors de l’examen pédiatrique, elle nécessite une intervention chirurgicale quand l’enfant atteint un an environ.

Une équipe constituée autour du professeur Charles Sultan (CHRU Lapeyronie de Montpellier) s’est penchée sur la prévalence de l’hypospadias chez les petits-enfants de ces femmes traitées au DES. La prévalence « apparaît être 40 à 50 fois supérieure » à celle attendue, a commenté le Pr Sultan.

Selon Nicolas Kalfa, chirurgien pédiatre cosignataire d’une analyse à paraître dans la revue Fertility and Sterility [sur abonnement], la fréquence de la malformation est de 0,2 % dans la population. Elle passe à 8,2 % chez les garçons issus « de grands-mères distilbène ».

Le DES, a rappelé le Pr Sultan, est « un modèle d’action des perturbateurs endocriniens«  chez l’animal et chez l’homme, ces substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement des hormones. Or, a-t-il souligné, ces effets transgénérationnels ont été rapportés, chez l’animal, pour toutes les classes de perturbateurs endocriniens, dont les pesticides et le bisphénol A (composé chimique controversé utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires).

La question est de savoir si le bisphénol A et les autres perturbateurs endocriniens « ne risquent pas d’avoir un effet transgénérationnel«  chez l’homme, a conclu le scientifique. Il plaide pour le principe de précaution, à savoir « réduire de 100 % l’utilisation des pesticides et des polluants chimiques qui agissent en tant que perturbateurs endocriniens ».

Le petit-fils d’une femme ayant pris du Distilbène a obtenu jeudi 9 juin de la Cour d’appel de Versailles la reconnaissance d’un lien entre ce médicament et son handicap a indiqué son avocate. Le laboratoire UCB Pharma devra lui verser quelque 1,7 million d’euros de dommages et intérêts.

« La cour a considéré que l’exposition au Distilbène de la mère est responsable de l’accouchement très prématuré, qui lui-même explique de façon directe le handicap majeur dont souffre Louis », a déclaré devant la presse Me Martine Verdier après avoir pris connaissance de l’arrêt de la cour d’appel.

La Cour devait se prononcer sur le cas de deux enfants, nés grands prématurés en 1990 pour l’un et en 1995 pour l’autre, qui présentent aujourd’hui des handicaps lourds alors que leurs grand-mères s’étaient vu prescrire du Distilbène pendant leur grossesse. Leur famille avait obtenu en 2009 quelque deux millions d’euros de dommages et intérêts devant le tribunal de Nanterre, qui avait reconnu la responsabilité du laboratoire. UCB Pharma avait alors interjeté appel, estimant par la voix de son avocat, Me Ivan Terel, que « le lien de causalité est indirect et éloigné et d’autres facteurs peuvent être à l’origine de l’état de santé des deux enfants ».