Tous les articles par Jacqueline Collard

Bruxelles invité à agir face au risque cancérigène des téléphones portables

Nous relayons un communiqué de l’AFP:

BRUXELLES – Trois députés européens ont demandé mardi à la Commission européenne de travailler sur le risque cancérigène des ondes des téléphones mobiles et de préparer une proposition pour harmoniser les normes dans l’UE.

Nous sommes au-delà de la phase d’alerte concernant l’utilisation abusive de la téléphonie mobile, a affirmé l’eurodéputée verte française Michèle Rivasi.

Le risque de tumeurs au cerveau a été démontré. Dorénavant, ce n’est plus le principe de précaution qui s’applique, mais le principe de prévention. Il est temps maintenant d’agir. Cela veut dire qu’il faut réviser les normes recommandées à l’échelle de l’Union, a-t-elle soutenu.
L’eurodéputée libérale belge Frédérique Ries a rappelé que les limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques n’ont pas été modifiées en Europe depuis 1999, soit une époque où les appareils sans fil (GSM, téléphone DECT (numérique), wifi) n’étaient pas encore un objet du quotidien.

L’élu socialiste grec Kriton Arsenis a pour sa part fait état de deux études scientifiques indépendantes signalant les premières alertes sur les effets cancérigènes de l’utilisation de téléphones mobiles chez des enfants et des femmes enceintes.De nombreuses fois par le passé, nous n’avons pas réagi à des signaux précoces qui furent suivis par des tragédies de santé public, a-t-il déploré.
Sur la base du principe de précaution, la Commission européenne doit immédiatement informer le public des moyens permettant de réduire l’exposition aux rayonnements du téléphone mobile, réduire les normes limitant l’exposition du public et encourager les études scientifiques indépendantes afin de renforcer la recherche sur ces alertes préliminaires, a-t-il demandé.

Le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR), à l’origine des recommandations qui ont conduit à l’adoption des premières normes européennes en 1999, se réunit les 16 et 17 novembre.

Les trois députés souhaitent que cette instance réalise une évaluation de ces normes, en associant à ses travaux des experts indépendants à l’origine d’études sur les dangers des champs électromagnétiques.

Outre le cancer ou la leucémie infantile, certaines études voient en effet un lien entre l’exposition à ces ondes et la maladie d’Alzheimer, des troubles du sommeil ou des problèmes psychologiques, a souligné Michèle Rivasi.

Nous souhaitons qu’ils tiennent compte des nouvelles études et de la position de lOMS qui a reconnu les risques cancérigènes des champs électromagnétiques, a-t-elle précisé.

L’objectif est d’amener la Commission européenne à proposer une harmonisation des normes au niveau de l’UE, a-t-elle conclu.

(©AFP / 11 octobre 2011 18h21)

Préserver les semences pour préserver notre diversité alimentaire et la biodiversité

Réhabiliter les droits des agriculteurs sur leurs semences: des ONG alertent

Abeille pollenisatrice
Abeille pollenisatrice

Les lois de la commercialisation et l’octroi de droits de propriétés industrielles ont peu à peu défait les agriculteurs de leurs droits à conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences, à les protéger de la biopiraterie et de l’intrusion d’OGM brevetés.

De fait, comme le souligne l’ONG les Amis de la Terre, les semences commerciales aujourd’hui disponibles ne sont majoritairement plus reproductibles par les agriculteurs. Outre le retrait du rôle premier de l’agriculteur, l’appropriation des semences par de grandes multinationales a abouti à la standardisation des semences. En conséquence de quoi, celles-ci sont devenues plus gourmandes en engrais et en pesticides chimiques. Démunis de leur droits, les paysans ne sont plus en mesure de sélectionner des semences adaptées à une agriculture plus saine.

Alertant sur la perte de biodiversité cultivée, la FAO (1) estime que 75 % des variétés cultivées ont disparu dans le monde entre 1900 et 2001.

Aussi, une coalition d’organisations paysannes, environnementales et d’artisans semenciers (2) a lancé une campagne visant à plaider, lors des prochaines élections, en faveur de la promulgation d’une loi de reconnaissance des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences. Cet appel est destiné à ne plus réduire les agriculteurs au seul rôle de consommateurs  de semences industrielles: il  s’adresse  à nous tous citoyens, organisations de la société civile, et élus, afin de préserver notre diversité alimentaire tout autant que l’ensemble de la biodiversité qui lui est associée . La survie des espèces en dépend.

1- Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
2- Font partie de cette coalition : Agir pour l’environnement, les Amis de la Terre, Artisan du Monde, ASPRO PNPP, ATTAC, Chrétiens dans le Monde Rural, Confédération paysanne, Croqueurs de carottes, Demeter France, Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques, Fondation Sciences Citoyennes, Générations Futures, Minga, Mouvement d’Agriculture Biodynamique, Nature & Progrès, Ogm Dangers, Réseau Semences Paysannes.

Recyclages des équipements électroniques de plus en plus urgents: nouvelle directive en cours

En raison du taux de recyclage peu satisfaisant des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), le Parlement européen étudie une révision de l’actuelle directive sur les DEEE.

Voté à la quasi unanimité par la commission de l’environnement en seconde lecture, les députés européens proposent un objectif de collecte de 85 % en 2016, basé sur les déchets électroniques réellement générés.

De son côté, le Conseil défend un objectif de collecte de 65 %, basé sur les biens mis en vente. Actuellement, de nombreux petits e-déchets sont jetés avec les ordures classiques, malgré qu’ils contiennent des substances nocives, voire précieuses. Aussi, les députés veulent octroyer le droit aux consommateurs de rapporter gratuitement les très petits appareils, électroménagers et électriques, dans les magasins.

En terme de revalorisation, les députés européens visent 70 à 85 % des e-déchets récupérés et 50 à 75 % recyclés. L’écart d’objectif de réutilisation de 5 % entend permettre aux produits les plus fonctionnels de bénéficier d’un nouveau cycle de vie sans être mis au rebut. Du point de vue du coût, les députés estiment qu’il ne revient pas aux contribuables d’assumer cette prise en charge mais aux producteurs et aux consommateurs. Ils prônent également la réduction des charges administratives et des coûts inutiles supportés par les entreprises.

Enfin, à l’heure actuelle, de nombreux DEEE de l’Union européenne sont exportés illégalement vers certains pays, notamment d’Asie et d’Afrique, afin d’être traités. Si cette pratique s’avère avantageuse financièrement parlant en raison d’une réglementation déficiente, voire inexistante, elle l’est bien moins pour la santé des travailleurs locaux et de l’environnement. Aussi, les députés européens entendent « déplacer la charge de la preuve sur les exportateurs afin de s’assurer que leurs exportations vers les pays non-OCDE (1) contiennent uniquement des produits réutilisables et aucun déchet ». Sur la base de ces propositions, un vote en plénière est actuellement prévu pour janvier 2012, ce délai intérant les négociations avec le Conseil.

Nouveau décret sur la qualité nutritionnelle des cantines scolaires (décret du 30 sept 2011)

Décret no 2011-1227 du 30 septembre 2011 et arrêté relatifs à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire

NOR : AGRG1032380A

Par un décret et un arrêté parus au Journal officiel le 2 octobre 2011, le ministère de l’agriculture a fixé un nouveau cadre réglementaire à la restauration scolaire.

Basé sur les recommandations du Groupe d’Etude des Marchés Restauration Collective et Nutrition (GEMRCN), celui-ci prône la diversité de la structure du repas. Néanmoins on peut noter que ces nouvelles normes ne privilégient pas seulement l’intérêt nutritionnel mais des produits, sans rappeler d’ailleurs la nécessité d’atteindre 20% de produits biologiques dans les assiettes en 2012( demandé depuis 2006).

Concrètement, quoi de neuf dans l’assiette ?« Les exigences portent sur la variété et la composition des repas proposés, la taille des portions, le service de l’eau, du pain, du sel et des sauces », résume la notice du décret.  « Quatre ou cinq plats devront être proposés à chaque repas, dont nécessairement un plat principal comprenant une garniture, et un produit laitier », ainsi qu’une entrée et/ou un dessert, indiquent les textes.
La variété est également mesurée dans le temps, sur la base de « la fréquence de présentation des plats servis au cours de 20 repas successifs ». Le tout en suivant une liste fournie en annexe de l’arrêté. Ainsi par exemple, pour « garantir les apports en fibres et en vitamines », il est demandé aux services de servir, sur 20 repas, au moins 10 repas avec des crudités ou des fruits frais, au moins 8 repas avec en dessert des fruits crus, au moins 10 repas avec des légumes cuits, au moins 10 repas avec des légumes secs, féculents ou céréales… Le même type de calcul devra être fait pour assurer les apports en calcium, en fer… et, a contrario, pour limiter les apports en matières grasses, pas plus de 4 plats frits.

Une autre annexe fournit quant à elle un tableau relatif, pour chaque type d’aliment gras et/ou sucré, à la taille des portions devant être service à chaque classe d’âge (maternelle, primaire, secondaire). Ces grammages, souligne-t-on toutefois à l’Association des Maires de France, qui en avait fait la demande, ne s’appliquent qu’aux produits prêts à consommer préparés par des fournisseurs extérieurs.

Il est par ailleurs précisé que l’eau et le pain doivent être mis à disposition sans restriction, tandis que le sel et les sauces (mayonnaise, vinaigrette, ketchup) ne peuvent pas être en libre accès mais doivent être « servis en fonction des plats ».

Les gestionnaires des restaurants scolaires devront tenir à jour « un registre dans lequel sont conservés, sur les trois derniers mois, les documents attestant de la composition des repas, notamment les menus et les fiches techniques descriptives des produits alimentaires achetés auprès des fournisseurs », selon les termes du décret.

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Quelques précisions sur l’accident de CENTRACO (Marcoule) du 12 septembre

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Nous relayons le communiqué de la Criirad sur cet accident, qui a fait 1 mort et 4 bléssés lors de l’explosion d’un four  :

ACCIDENT survenu à l’installation CENTRACO (Marcoule) le 12 septembre 2011.

LA CRIIRAD AVAIT RAISON ET S’APPRÊTE A SAISIR LA JUSTICE.

La radioactivité des déchets métalliques présents dans le four au moment de l’explosion était 476 fois supérieure au chiffre publié par l’IRSN sur la base des déclarations de la SOCODEI. (cf. note d’information de l’ASN.)

La CRIIRAD avait dénoncé dès le 23 septembre, dans un courrier officiel aux autorités, l’incohérence des résultats officiels et demandé au Procureur de la République la réalisation de mesures de débits de dose et d’analyses en laboratoire afin d’établir l’activité réelle des déchets.

Pour plus d’informations consulter le site : CRIIRAD

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