Tous les articles par Jacqueline Collard

Les vernis à ongles contiennent trop de toxiques : encore des cosmétiques problématiques !

Nous reprenons le communiqué de notre partenaire qu’est l’ASEF

Un récent rapport de la Commission européenne pointe du doigt les vernis à ongles qui contiennent trop de polluants nocifs pour la santé. Les médecins de l’Association Santé Environnement France rappellent les dangers des polluants que l’on a au bout de ses doigts….

Brillants à l’extérieur, mais qu’y a-t-il à l’intérieur ? Dans nos vernis à ongles, en apparences si glamour, pourraient pourtant se cacher de nombreux produits toxiques… Au rang desquels les phtalates, un dangereux reprotoxique, le formaldéhyde, un cancérigène avéré, et le toluène, suspecté d’être cancérigène. Ce cocktail pourrait passer la barrière de l’ongle pour se retrouver dans notre métabolisme…

Des études le prouvent. Fin 2009, une enquête réalisée par la Répression des Fraudes a montré qu’on retrouvait dans certains vernis des phtalates prohibés et des concentrations de formaldéhyde supérieures aux 5% autorisés depuis 1996. Il s’agissait surtout de stocks vendus sur les marchés, les braderies, les solderies et les petites boutiques. En avril 2012, un rapport du département de contrôle des substances toxiques de Californie a également découvert des quantités significatives de produits chimiques comme le formaldéhyde, le toluène ou le phtalate de dibutyle (DBP) dans des vernis à ongles pourtant étiquetés « sans produits toxiques » ! «Ce type de pollution est préoccupant non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour les personnes qui utilisent ces produits dans le cadre professionnel, comme c’est le cas par exemple des esthéticiennes» explique le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF.

Faut-il jeter ses cosmétiques avec l’eau du bain ? Il n’y a évidemment pas que les vernis qui sont suspects… Rouges à lèvres au plomb, déodorants à l’aluminium, crèmes solaires au perturbateurs endocriniens, la liste est longue ! Mais alors faut-il se résigner à vivre sans fard, sans parfum et avec des coups de soleil ? « L’idée n’est encore une fois pas de revenir à l’âge de pierre, mais bien de privilégier les produits les plus naturels possibles. Comme dans le cas des produits ménagers, il existe sur le plan cosmétique des solutions pour éviter les produits toxiques : recettes de grands-mères ou produits de marques éco labélisées permettent de se protéger tout en continuant à prendre soin de soi » explique le Dr Patrice Halimi.

L’OMS (CIRC à Lyon) classe les échappements des véhicules diesel comme cancérigènes

Nous reprenons le communiqué de la Voix du Nord de ce jour

Les gaz d’échappement des moteurs diesel sont désormais classés parmi les cancérogènes certains pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), l’agence pour le cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

En 1988, le CIRC, basée à Lyon (France), avait classé les émission des moteurs diesel parmi les cancérogènes probables pour l’homme (groupe 2A), rappelle le CIRC à l’issue d’une réunion de travail qui s’est achevée mardi.

Les experts réunis à Lyon ce 12 juin 2012 ont estimé qu’il y avait à présent suffisamment de preuves montrant qu’une exposition aux gaz d’échappements de moteurs diesel est associée à un risque accru de cancer du poumon, pour classer ces gaz dans le groupe des cancérogènes certains pour les humains (Groupe 1).

« Les preuves scientifiques sont irréfutables et les conclusions du groupe de travail ont été unanimes: les émanations des moteurs diesel causent des cancers du poumon », a déclaré le Dr Christopher Portier qui le présidait.

« Etant donnés les impacts additionnels pour la santé des particules diesel, l’exposition à ce mélange chimique doit être réduite dans le monde entier », a-t-il ajouté dans une déclaration.

De surcroît, les experts ont noté une « association positive » avec un risque accru de cancers de la vessie sur la base d’éléments plus limitées.

D’importantes populations sont exposées quotidiennement dans le monde aux émissions des moteurs diesel non seulement par le biais des véhicules routiers, mais aussi par d’autres modes de transport (trains comme les TER en France, bateaux…) et par des générateurs d’électricité, rappelle le CIRC.

Par ailleurs, le groupe de travail a conclu que les gaz d’échappement de moteurs à essence étaient « peut être cancérogène pour les humains (Groupe 2B)« , un classement « sans changement depuis la précédente évaluation en 1989 ».

Depuis 1971, plus de 900 agents ont été évalués parmi lesquels plus de 400 ont été classés comme cancérogènes ou potentiellement cancérogènes pour l’homme.

« Ma réaction, c’est: +enfin!+ », a réagi Dr Patrice Halimi, secrétaire général et porte-parole de l’association Santé environnement France qui regroupe 2.500 médecins.

« On sait depuis très longtemps que le diesel est un mauvais choix sanitaire, et que cette politique publique (visant à promouvoir un parc diesel en France) est une erreur », a-t-il ajouté.

« A la suite de cette reconnaissance par l’OMS, j’appelle à ce que nous mettions en place une politique publique qui soit réellement tournée vers la santé », a-t-il conclu.

Favorisé par une politique fiscale avantageuse, le diesel s’est fortement développé en France: il équipe près de 60% du parc automobile aujourd’hui, contre à peine plus du quart en 1995.

Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2 au kilomètre, le diesel émet en revanche des particules fines.

Ces particules, émises aussi par le chauffage au bois et l’industrie, seraient en France à l’origine de quelque 42.000 morts prématurées chaque année, selon le ministère de l’Ecologie.

Le diesel émet par ailleurs un gaz, le dioxyde d’azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

Pour se conformer à des normes européennes de plus en plus exigentes, des progrès ont toutefois été faits en matière de performance et de « propreté » avec des systèmes de filtration de plus en plus efficaces.

Communiqué du Circ

Conférence organisée par l’ANSES sur l’exposition prénatale aux toxiques et la programmation du foetus

Cette conférence a été l’occasion de discuter de la programmation développementale et de la toxicité, ainsi que des équilibres et interactions fascinantes qui existent entre nutriments, substances toxiques et prédispositions génétiques. La question majeure à laquelle il conviendra de répondre est la suivante : comment des expositions à des substances chimiques survenant au début du développement affectent-elles les fonctions et les risques de maladie ultérieurs ? Cette rencontre sur la programmation prénatale et la toxicité sera consacrée aux « Maladies liées aux stress environnementaux au cours du développement : preuves et mécanismes ».

L’objectif de cette conférence est d’examiner les données expérimentales et humaines concernant certaines maladies, ainsi que certains systèmes organiques et mécanismes spécifiques et de discuter de l’état actuel de nos connaissances de la vulnérabilité des premiers stades de la vie et des implications en termes de protection sanitaire et de prévention contre les maladies. Cette conférence de trois jours sera la troisième à explorer cette nouvelle frontière de la toxicologie. La première conférence s’est tenue en 2007, la deuxième en 2009. Comme les conférences précédentes, PPTox III rassemblera des scientifiques venus du monde entier pour se pencher sur ces questions.

Cette conférence a reçu le soutien en France d’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Les sponsors de cette conférence sont : l’Agence nationale de sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Alliance Nationale Pour Les Sciences de la Vie et de la Santé, l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE), le National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS), le National Center for Toxicological Research (NCTR), la Société de Toxicologie et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Institut de recherche en santé publique (IRESP), la Région Ile-de-France (domaine santé-environnement-travail), l’Université Paris-Descartes.

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Synthése de l’analyse INRA sur les biocarburants ; bilan mitigé

Dans une synthèse de résultats d’analyses économiques récentes, publiée en mars 2012, l’Inra dresse un bilan mitigé des « agrocarburants » de première génération, « que ce soit du point de vue énergétique et environnemental, du point de vue des politiques de soutien à leur développement et du point de vue des tensions et perturbations potentiellement induites sur les marchés internationaux et, par suite, sur la sécurité alimentaire mondiale ».

Concernant le bilan énergétique, l’Inra note que la variabilité du rapport entre l’énergie consommée et l’énergie dégagée alimente la controverse quant aux bénéfices escomptés des agrocarburants. Cette notion dépend de la variabilité des « productivités » des matières premières utilisées.

Actuellement, c’est la canne à sucre et la betterave à sucre qui permettent d’obtenir les meilleurs rendements en matière de production d’éthanol. « La controverse est renforcée par le fait que les coproduits issus de la production de biocarburants ne sont pas toujours intégrés dans les analyses, explique l’Inra. Ils sont pourtant une composante importante du bilan économique et énergétique des agrocarburants, notamment par leur valorisation en alimentation animale ».

L’institut de recherche révèle aussi dans sa synthèse, qu’en termes de bilan environnemental, « lorsque le changement d’affectation des sols est considéré, l’écart entre le bilan gaz à effet de serre des agrocarburants de première génération et celui des carburants fossiles est significativement réduit. Par conséquent, l’intérêt des agrocarburants en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre devient beaucoup moins évident ».

Les phtalates seraient accusés de promouvoir le diabète de type 2

Selon une étude suèdoise portant sur 1000 personnes  les phalates trés présents dans notre quotidien( plastiques, parfums, emballages alimentaires, produits ménagers etc..)favoriseraient le dévelopement du diabète de type 2.

Déjà identifiés commme perturbateurs endocriniens ayant des effets négatifs sur la production de la testostérone et le développement des organes sexuels masculins, ils seraient impliqués dans le développement du diabéte de type 2.*

En effet des chercheurs ont corrélé de fort taux de métabolites ( en particulier le MiBP: mono-isobutylphtalate) issus des phtalates dans le sang ou dans l’urine des malades concernés.

Les phataltes peuvent être facilement ingérés par le chauffage d’emballages alimentaires par l’intermédiaire des lipides de l’alimentation.

Monica Lind de l’université d’Uppsala , Suède  Diabetes Care 12/4/2012″circulating levels of phtalate Metabolites are associated with prevalent diabetes in the Elderly »