Tous les articles par Jacqueline Collard

Wi-Fi dans le métro, un danger plus qu’une nécessité

Nous transmettons le communiqué de presse de Michèle Rivasi Eurodéputée :
Le Wifi dans le métro n’est pas une nécessité, mais un danger
Publication: 30/06/2012 06:00

 

Le 26 juin 2012, le Wifi s’est installé dans le métro parisien. Parce qu’aujourd’hui, il faut pouvoir se connecter partout, tout le temps, et vite. Parce que la 3G ne suffit plus pour surfer confortablement. Et parce que faire payer, à terme, les utilisateurs, est une activité qui peut s’avérer lucrative.

Plus de confort pour lire son journal sur Internet donc, mais aussi plus de risques pour notre santé.
Cela fait des décennies que des études indépendantes montrent les effets indésirables des champs électromagnétiques.

Les mécanismes de contrôle biologique de notre corps peuvent être atteints, et ce à des seuils biens inférieurs aux limites d’exposition actuelles, basées exclusivement sur les effets thermiques. Malheureusement, d’autres études, beaucoup moins indépendantes car financées par les opérateurs de téléphonie mobile, viennent souligner le manque de recul sur la question et font douter de la dangerosité de cette nouvelle technologie.

Cela n’a pas empêché le centre international de recherche sur le cancer qui dépend de l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS), de classer en mai 2011 les ondes basses fréquences du réseau électrique et les radiofréquences de la téléphonie mobile comme cancérogènes possibles pour l’homme (classification 2B au même titre que le Bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit dans les biberons, le plomb ou encore la chlordécone).

Avant cela, l’ex-Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET, désormais ANSES) a reconnu dans son avis remis en octobre 2009 l’existence d’effets biologiques «incontestables» des ondes de la téléphonie mobile, par exemple sur l’activité de la cellule ou le stress oxydatif. C’est pourquoi l’Agence conseille en conclusion de réduire les expositions du public «dès lors qu’une exposition peut être réduite».

Mais la réalité est tout autre. Les ondes sont désormais partout, dans les jardins, les bibliothèques, les restaurants, nul n’est épargné. Nous évoluons au milieu d’un invisible nuage de pollution, l’électrosmog, que nous le voulions ou non.

Installer du wifi dans le métro, sans aucune étude d’impact sanitaire préalable, est d’autant plus dangereux en raison de l’effet « cage de Faraday » : les ondes se répercutent dans les wagons clos en métal, ce qui a pour effet d’accentuer le niveau d’intensité du champ électromagnétique. Les tunnels favorisent également la concentration de ces champs, et là encore, les effets néfastes sont amplifiés.

Fin 2007, la mairie de Paris avait désactivé ses bornes Wifi dans des bibliothèques où des employés se plaignaient de différents maux depuis leur installation. Pour certains, travailler ainsi exposé était devenu impossible. Les syndicats CFDT, CGT et FSU ont voté à l’unanimité fin 2011 contre le projet de déploiement du wifi au sein de la Bibliothèque nationale de France, en vertu du principe de précaution.

Le Wifi émet des ondes pulsées en permanence. Cela provoque chez les personnes sensibles des troubles de la mémoire, des maux de tête insupportables, nausées, vertiges, insomnies, et parfois même des cancers.

Les personnes souffrant du syndrome de l’électro-hypersensibilité sont de plus en plus nombreuses. Si elles ne représentent pour l’instant qu’environ 2 % de la population, ce chiffre pourrait rapidement grimper.
Nous sommes déjà bombardés en permanence de micro-ondes issues des antennes relais (GSM, 2G, 3G UMTS, WIMAX… ), de téléphones sans fil DECT, de baby-phones, de réseaux sans fil (WiFi/WLAN), et l’industrie des télécoms envisage d’encore augmenter l’exposition aux ondes électromagnétiques en ajoutant de nouvelles sources de rayonnement telles que le réseau 4G (LTE) ou les compteurs électriques «intelligents».
La demande vient-elle réellement des consommateurs ou des opérateurs qui savent la créer?

D’abord orientées vers des soins psychiatriques, les victimes des ondes sont peu à peu écoutées, prises en considération par quelques médecins avant gardistes. Mais nous sommes loin d’une reconnaissance officielle par les pouvoirs publics et la loi. Faut-il qu’un nouveau scandale sanitaire éclate, comparable à celui de l’amiante, pour légiférer ? Il est temps de combler ce vide juridique tant au niveau européen que national afin d’apporter à ces sacrifiés des ondes le soutien et la protection dont elles ont besoin.

 

La fin des amalgames dentaires (plombages) en France ?

.

28 juin 2012. Nous vous transmettons le communiqué de presse de Michèle Rivasi Eurodéputée sur le sujet :

Dans le cadre des négociations internationales et de la révision de la stratégie communautaire sur le mercure*, les autorités françaises viennent d’annoncer qu’elles « ne s’opposent pas à une suppression des amalgames au mercure dans le traitement de la maladie carieuse »...

Pour Michèle Rivasi, députée européenne vice-présidente du groupe des Verts,  biologiste et fondatrice du Criirem, il s’agit d’une avancée décisive pour la santé publique.

« Les amalgames dentaires, autrement dit les « plombages », représentent un risque tant pour l’environnement que pour la santé. Ils contiennent du mercure, un métal neurotoxique, néphrotoxique, immunotoxique, mais aussi génotoxique et perturbateur endocrinien. Il est absurde de constater qu’il est interdit de mettre à la poubelle les piles qui contiennent du mercure afin de ne pas polluer l’environnement, tout en mettant dans la bouche de dizaines de millions de français ce métal soupçonné d’être impliqué dans la survenue de maladies neurologiques dont la maladie d’Alzheimer, des pathologies auto-immunes, des malformations de la descendance etc » .

« Alors que les autres pays européens en ont fortement réduit l’usage, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps, rebaptisée ANSM en mai dernier), en charge des dispositifs médicaux et donc des amalgames dentaires, a toujours repoussé la fin de leur utilisation, influencée par le lobby des fédérations dentaires. Là encore, des conflits d’intérêts sont à l’origine d’un scandale sanitaire dont personne ne parle » .

L’Eurodéputée ajoute : « C’est donc une belle victoire, mais il faudra cependant veiller à ce que la transition vers une dentisterie sans mercure se fasse rapidement. Il est important que les praticiens soient accompagnés dans cette étape, car la résistance et la longévité des matériaux d’obturation alternatifs dépendent de la qualité de la pose.

Enfin, je vais poursuivre mon combat au Parlement européen afin que la législation sur les dispositifs médicaux évolue dans le bon sens ». Les Verts demandent « l’interdiction a priori de toute substance reconnue comme dangereuse pour la santé et/ou pour l’environnement, et pour les matériaux exempts de ces substances, la mise en place d’une procédure d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), sur le modèle des médicaments « .

*      –   voir le  Rapport de BIOIS 

         –    Draft final report – European Commission – DG ENV – 5 mars 2012

         –    NON AU MERCURE DENTAIRE

.

.

Le Bisphénol A (BPA) aurait des effets sur les générations futures

Le bisphénol A a des effets transgénérationnels sur la synthèse d’hormones

La revue Endocrinology a publié le 15 juin l’étude d’un groupe de chercheurs américains démontrant sur des souris que certains effets du bisphénol A sont transgénérationnels, appuyant l’importance des interactions entre gènes et environnement.

Rappelons que le BPA est un produit chimique utilisé pour la fabrication de plastiques et de résines, notamment dans les plastiques alimentaires (polycarbonate et polyépoxy) dont les biberons, les revêtements intérieurs des canettes, des boîtes de conserve et de certains appareils ménagers comme la bouilloire. Ce produit n’est normalement pas présent à l’état libre dans les plastiques alimentaires, mais il s’en extrait spontanément à faible dose en conditions normales de température et de pression, et en quantité plus importante lors du chauffage ou du nettoyage de ces plastiques par des détergents.

En mars 2009, une étude réalisée sur des animaux et publiée par le CRIIGEN mettait en évidence des effets du BPA sur la taille et le fonctionnement de certains organes comme le pancréas, la rate, les reins et les organes reproducteurs. Au vu des faibles doses de BPA auxquelles est exposé l’homme, le rapport ne dénonçait pas une toxicité aigue mais une toxicité à long terme.

Une nouvelle étude menée par la biologiste Jennifer Wolstenhome et son équipe de recherche de l’université américaine de Virginie a été rendue publique dans la revue Endocrinology, confirmant le caractère héréditaire de certains effets provoqués par le bisphénol A (BPA)

Les premiers à interdire l’utilisation de BPA dans les biberons été le Canada,  dès 2009. Quelques mois plus tard, les six plus grands fabricants américains de biberons décident de ne plus commercialiser leurs produits contenant du BPA aux Etats-Unis. Ils sont suivis par la France et le Danemark en 2010 puis par l’Union européenne fin 2010. (directive 2011/8/UE).

L’utilisation du BPA  dans les emballages alimentaires( canettes, boites de conserves etc..)reste  cependant encore d’actualité.

Pour plus d’informations :

Wolstenholme JT, Edwards M, Shetty SR, Gatewood JD, Taylor JA, Rissman EF, Connelly JJ., Gestational Exposure to Bisphenol A Produces Transgenerational Changes in Behaviors and Gene Expression., Endocrinology. 2012 Jun 15.

Communiqué de l’agence de sécurité sanitaire (ANSES) sur les cancers de la peau

Communiqué de presse du 23 mai 2012

Augmentation des cancers de la peau : Comment les prévenir et les détecter plus tôt

La journée annuelle de prévention et de dépistage des cancers de la peau organisée par le  Syndicat des Dermatologues vénéréologues (SNDV) le 24 mai est l’occasion pour les pouvoirs publics de rappeler l’importance de la prévention et de la détection précoce des cancers de la peau ainsi que les risques liés à l’exposition aux rayonnements UV artificiels ou naturels dans l’apparition de ces cancers dont le nombre de cas ne cesse d’augmenter depuis 30 ans.

Une incidence en hausse :

Près de 80 000 cancers de la  peau sont   diagnostiqués   chaque   année.   Avec   9 780   nouveaux cas estimés en 2011,  l’incidence des mélanomes (cancer de la peau le plus grave du fait de son potentiel   métastatique) a plus que triplé entre 1980 et 2005.     A partir des données du CépiDc, l’Institut de veille sanitaire (InVS) estime que le mélanome cutané est responsable de   1 620 décès en France en 2011.

Cette augmentation du nombre annuel de nouveaux cas de cancers cutanés peut s’expliquer par un changement de comportement, un effet de mode qui conduit à une plus grande exposition solaire et un recours de plus en plus important aux ultraviolets (UV) artificiels. Développées dans les années 70- 80, les installations de bronzage artificiel ont connu ces dernières années un succès certain auprès des Français.

Des risques liés aux UV solaires et artificiels


Les   facteurs   de   risque   des   cancers   de   la   peau   sont essentiellement   liés   aux   expositions   cutanées (durée et fréquence d’exposition) aux rayonnements ultraviolets solaires et artificiels, et au phototype  de la peau. Dans un rapport de 2005, l’Anses  préconisait déjà d’améliorer le dépistage précoce des cancers  de  la  peau    et  recommandait au grand public de limiter l’exposition aux rayonnements ultraviolets naturels ou artificiels.

En 2009, le CIRC a classé les UV artificiels comme cancérigènes certains pour l’homme. Dans le cadre du Plan cancer 2009-2013, l’INCa  a publié un état des lieux sur les risques de cancer liés à la pratique du bronzage par UV artificiels. Enfin, le Bulletin   épidémiologiquehebdomadaire (BEH) de l’InVS, dans un numéro thématique paru ce 23 mai, rappelle que le bronzage artificiel est une menace réelle et évitable pour la santé.

Les populations à risque

Certains facteurs de risque sont d’ordre individuel comme les phototypes 1 et 2 (peaux et yeux clairs et cheveux roux ou blonds) ou le nombre de naevus (grains de beauté). Jusqu’à l’âge de la puberté, la peau des enfants et des adolescents est plus fine et son système pigmentaire encore immature, cela la rend donc particulièrement vulnérable aux effets cancérigènes des   rayonnements UV,  justifiant l’interdiction d’accès aux cabines de bronzage pour les mineurs en France et l’importance des gestes

Sortie du film à Paris – Les sacrifiés des ondes

.

Nous relayons l’information concernant la sortie de ce film,  qui avec la participation de nombreux médecins, souligne la vie difficile des hyperélectrosensibles victimes de l’environnement électromagnétique toujours plus important qui nous entoure.

Film débat Les sacrifiés des ondes

lun. 25 juin 2012, à 20h00

.

Avant première du dernier film de Jean Yves Bilien,

consacré aux effets secondaires des ondes électromagnétiques. Après la projection, plusieurs intervenants seront sur scène pour répondre aux questions : Maxence Layet, Pr Dominique Belpomme, Dr Gérard Dieuzaide, Maitre Richard Forget, Dr Philippe Lebar, Pr Luc Montagnier.

.

RÉSERVATION POUR LA PRESSE :
Contact : 06 79 50 00 39

.